
Mimétisme insolite Spilomyia/Chrysotoxum
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Mimétisme insolite Spilomyia/Chrysotoxum
Je l'ai bien compris tout cela, mais je ne vois pas comment une population peut acquérir un patern ressemblant à celui d'une espèce toxique bien précise (Spilomyia imite les guêpes, et pourquoi par un autre groupe d'hyménoptères ?) simplement par une évolution adaptative due à la sélection naturelle...


Valentin NIDERGAS
valentin.nidergas@gmail.com
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Mimétisme insolite Spilomyia/Chrysotoxum
Cela s'appelle une question de recherche et peut demander beaucoup de temps et d'expérimentation avant de proposer une réponse... On peut essayer un raisonnement logique. Dans les grandes lignes, pour que le mimétisme marche il faut que le mime et son modèle soient non seulement présents dans le même lieu géographique, mais à la même saison, en même temps (synchronie), dans le même milieu, visitent les mêmes plantes, intéressent les même prédateur. Cela limitait sans doute beaucoup le spectre des modèles potentiels pour Spilomya : un insecte de taille comparable pour intéresser les mêmes prédateurs diurnes à bonne vision (oiseaux?), actifs à la même saison, dont les caractéristiques du système visuel les rendait plus sensibles à certaines longueurs d'onde...
Il ne faut pas seulement prendre en compte le résultat final presque parfait, mais l'évolution progressive sur de nombreuses générations. Les couleurs d'avertissement (rouge-noir; jaune noir) sont très répandues chez les insectes. Une mouche qui aurait exprimé quelques bandes alternées jaunes et noires pourrait déjà être partiellement protégée, bien que ses prédateurs puissent apprendre à la discriminer de son modèle. La pression de sélection agirait donc dans la direction de l'amélioration de la ressemblance vis à vis du modèle le plus commun.
A partir d'un tel raisonnement on peut concevoir des expériences qui permettront de tester nos hypothèses : par exemple calculer les indices de prédation sur plusieurs modèles plus ou moins ressemblant. Et vérifier ainsi si le scénario proposé se tient.
Il ne faut pas seulement prendre en compte le résultat final presque parfait, mais l'évolution progressive sur de nombreuses générations. Les couleurs d'avertissement (rouge-noir; jaune noir) sont très répandues chez les insectes. Une mouche qui aurait exprimé quelques bandes alternées jaunes et noires pourrait déjà être partiellement protégée, bien que ses prédateurs puissent apprendre à la discriminer de son modèle. La pression de sélection agirait donc dans la direction de l'amélioration de la ressemblance vis à vis du modèle le plus commun.
A partir d'un tel raisonnement on peut concevoir des expériences qui permettront de tester nos hypothèses : par exemple calculer les indices de prédation sur plusieurs modèles plus ou moins ressemblant. Et vérifier ainsi si le scénario proposé se tient.
"Nomina si nescis, perit cognito rerum" Edward Coke
Cordialement,
Insektor
Cordialement,
Insektor
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Mimétisme insolite Spilomyia/Chrysotoxum
Je comprend mieux... merci
(tu as du faire des études en phylogénie , non ?
)


Valentin NIDERGAS
valentin.nidergas@gmail.com
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