[Prionyx lividocinctus M] Sphecidae ?

[insektor]

Bonsoir,



Un Sphecidae, je pense, cet élégant acrobate à la taille fine...





Michel Renou : France : Nyons : 26110 : 14 8 2010

Altitude : 350 m - Taille : 15 mm

Réf. : 62265



indice bienvenu pour aller un peu plus loin dans l'identification !!

[Patrick_B]

À part le fait qu'on reconnaisse cette bestiole, du moins le genre, à l'habitus (avec un peu de pratique), on ne voit effectivement pas de caractère précis qui oriente vers un genre ou une espèce. Bien entendu, pour la famille, tu as bien trouvé, pour "la taille fine" (pétiole long et cylindrique)
Curieusement, une très bonne indication est donnée par la position de la bestiole (la tête en bas). Ensuite, en regardant bien on devine la décoloration des marges des premiers tergites.

[Rapha1]

[Curieusement, une très bonne indication est donnée par la position de la bestiole (la tête en bas).

Elle essaye de couper une brindille pour faire son nid ?

[pierred]

Rapha,

Elle essaye de couper une brindille pour faire son nid ?

Non, elle dort encore comme ça. L'heure de la photo est 9 h 30, s'il n'y a pas encore eu de soleil sur les lieux, c'est bon.

[alastor]

en regardant bien on devine la décoloration des marges des premiers tergites.

Ouais, P. k. très vraisemblablement !

[Patrick_B]

Je les vois plus décolorées que colorée en blanc.
C'est vrai que parfois, celui que tu évoques n'est pas marqué de blanc mais il est rare (en France continentale) qu'il n'en reste pas un vestige aux bords inférieurs de la marge du premier tergite. De plus la pilosité abondante et dense me semble tirer sur le doré ce qui n'est pas systématique chez P.l, mais qui n'arrive jamais chez P.k..

[insektor]

Bonsoir,

merci à tous pour toutes ces précieuses informations : Prionyx donc.
Les autres photos montrent une frange décolorée sur la marge distale des segments de l'abdomen : ce serait donc "kirbii".
Effectivement, la position de sommeil est la plus vraisemblable car j'ai trouvé deux individus, le matin, accrochés sur des plantes basses d'un talus séparant une oliveraie d'un bois de conifères sur les serres au dessus de Nyons. Ils étaient d'ailleurs peu actifs.

[Patrick_B]

Pour moi, c'est lividocinctus, presque certainement.
On ne peu pas être certain à 100% pour lividocinctus sans voir distinctement le scutellum. En effet, il n'est pas rare que kirbii n'ai pas les bandes blanc ivoire qui le caractérise habituellement, mais soit simplement pourvu de bandes assez semblable à celle de lividocinctus. Plus on va vers le sud (là où on trouve aussi lividocinctus), plus ce phénomène est fréquent.
Sur les exemplaires de France continentale, je n'ai jamais vu la disparition totale de la coloration blanc ivoire, qui subsiste généralement, au moins sous la forme de petites taches aux angles inférieurs du premier tergite. Par contre, sur des exemplaire sardes, la décoloration est totale (Ils ont d'autres différence par ailleurs). Je n'ai pas d'exemplaire provenant des départements à l'est du Rhône.
Encore une fois, et même pour une bestiole aussi simple, la certitude à 100% ne pourrait être donnée que par la capture.
Cela dit, tel qu'on le voit sur cette photo, celui-ci a l'aspect d'un Prionyx lividocinctus typique et il est vraiment très différent d'un P.kirbii typique.
Tu l'aurais trouvé au mois de juin, j'aurais eu plus de doutes, mais mi-août, c'est vraiment le moment où il est en pleine activité.

[insektor]

Bonsoir,

Merci Patrick pour tous ces détails. Voici une vue plus dorsale où le scutellum devrait se voir :
[photo disparue]

[Patrick_B]

Pas facile à voir. Même sous la bino, il faut varier l'angle pour voir d'une part si le sillon médian est peu ou pas marqué et d'autre part si le scutellum est "presque plan". ici, j'ai l'impression que c'est le cas, mais mon objectivité est certainement faussée par mon idée de départ.
Par contre, on voit bien les antennes et on compte les articles : c'est un mâle !
Pour l'expérience que j'en ai, même dans les populations de kirbii où l'on trouve des femelles dont les bandes marginales des tergites sont décolorées et non marquées nettement de blanc ivoire, les mâles conservent bien ce signe distinctif.
Ce qui fait que pour un mâle, le caractère blanc ivoire d'une part et décoloré d'autre part est pratiquement toujours fiable.