Merci beaucoup Edessa pour ta confirmation,
et Vinz et Bilule pour votre réponse sur l'accrochage des oeufs.
Le lien de Bilule était alléchant, et j'ai eu la chance que mon mari me fasse une traduction de certains passages. C'est un travail rapide, un brouillon, mais si cela intéresse quelqu'un, le voici :
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Les modifications du système reproductif de la femelle, l'œuf et l'
ovipositeur, permettent aux Tachinidés de parasiter leurs hôtes avec une grande variété de moyens. En premier lieu, un œuf 'non embryonné' est déposé directement sur l'hôte grâce à un
ovipositeur extensible. L'œuf est habituellement épais et convexe sur sa face supérieure, mais mince et plat à sa face inférieure, et il est fixé à son hôte grâce à une substance analogue à de la colle. Les Tachinidés qui utilisent ce mode d'attaque sont qualifiés d'ovipares parce que l'œuf n'est pas développé lorsqu'il est déposé, et la larve de premier stade n'est pas parfaitement formée avant plusieurs jours. Une fois arrivée à ce premier stade, elle peut alors creuser directement à travers la face inférieure de l'œuf puis le
tégument de l'hôte, ou bien elle peut sortir de l'œuf à travers un opercule puis creuser dans l'hôte. [...]
Les larves de premier stade qui entrent dans un hôte par elles-mêmes le réalisent par découpage grâce à un labrum (= lèvre supérieure) tranchant dont l'extrémité présente des aspects variés, depuis une forme de pointe jusqu'à l'aspect d'un fer de hache. Le labrum est râclé contre le
tégument de l'hôte dans un mouvement de va-et-vient jusqu'à la formation d'un trou, probablement avec l'aide d'une substance enzymatique dans la salive. Une fois à l'intérieur de l'hôte, la larve de premier stade peut se fixer immédiatement juste sous le trou d'entrée ou sur le système trachéal de l'hôte, ou bien elle peut rester libre dans le corps de l'hôte. Les larves de premier stade qui demeurent libres se fixent habituellement d'elles-mêmes au système trachéal lors du deuxième stade afin de trouver l'apport en oxygène nécessaire à leurs besoins de développement. Une larve de premier stade peut commencer à se nourrir immédiatement et peut franchir les trois stades en seulement quelques jours, mais cela demande plusieurs semaines pour la plupart des espèces. [...]
Au premier stade, la larve se nourrit de l'
hémolymphe de son hôte, et évite avec soin d'endommager tout organe vital, vivant davantage comme un parasite que comme un
parasitoïde tueur d'hôte. Cela change durant le deuxième stade, lorsque commencent la croissance et le nourrissage intensifs. Si une larve ne s'est pas connectée au système trachéal durant le premier stade, elle le fait alors habituellement dès le début du second stade. Dans le même temps que la larve de Tachinidae cherche à se nourrir et à obtenir de l'oxygène, l'hôte essaie de la tuer grâce à une réponse immunitaire nommée encapsulation. Dans les premiers stades de l'encapsulation, une mince membrane se forme autour de la larve. La larve de premier stade peut ainsi se trouver à peu près complètement enveloppée, mais si cela arrive, elle peut habituellement continuer à se nourrir grâce à l'
hémolymphe qui suinte à travers la membrane. La larve de deuxième stade, plus grande, libère elle-même sa partie antérieure, et commence à se nourrir plus agressivement de tissus non vitaux, dans le même temps qu'elle demeure reliée à une source d'air par sa partie postérieure. La capsule qui se forme autour de la larve est nommée cheminée respiratoire et devient plus grande et plus épaisse avec le temps. L'aptitude des Tachinidae à contrecarrer le processus d'encapsulation est une des clés de leur réussite. Cette capacité ne leur procure pas une protection absolue, et certaines larves sont tuées par encapsulation, même dans un hôte approprié. [...]
La structure tranchante initiale de la larve de premier stade, le labrum, est remplacée dans les stades suivants par une paire de mandibules. La larve de deuxième stade est un consommateur vorace qui se nourrit de manière sélective de tissus non vitaux, essentiellement les réserves graisseuses. L'hôte peut apparaître normal ou quelque peu léthargique, ou bien il peut présenter un comportement atypique induit par le
parasitoïde. La larve de troisième stade quitte la cheminée respiratoire et se nourrit de manière moins spécifique. Sauf quelques cas rares, l'hôte meurt et la larve de troisième stade continue à s'alimenter jusqu'à son développement complet, ou jusqu'à épuisement de sa source de nourriture. [...]
La
nymphose chez les Tachinidés se produit dans un puparium, l'enveloppe durcie du troisième stade. La plupart du temps, la larve de troisième stade rampe hors de son hôte et se transforme en
pupe sur le sol ou la litière, mais quelques espèces se transforment en
pupe à l'intérieur de l'hôte. Certaines espèces qui deviennent pupes dans leur hôte pratiquent des ouvertures stratégiques dans le
tégument de l'hôte pour faciliter la respiration et la sortie finale de l'adulte.
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Il y aurait la notion d'oeuf "embryonné" à éclaircir, et un terme exact à trouver pour "
instar".
Bernadette
Bernadette C.