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[Neoplocaederus sp.] Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Animateur : Lysbeth d'Alys
- lauzette
- Animatrice - Admin-galerie
- Enregistré le : mercredi 7 octobre 2015, 20:12
- Localisation : Plateau de Millevaches
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Après tout, pourquoi pas ?
Aime-toi, le ciel t’aimera...
Despise not the weak : the gnat stings the eyes of the lion.
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Balises :
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- Membre confirmé
- Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
- Localisation : Orne
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Je pense qu'un longicorne qui se nourrît de racine de tamaris a de quoi se fabriquer une loge en fibre avec sa plante hôte
- Jean claude lutrand
- Membre
- Enregistré le : jeudi 25 octobre 2007, 10:02
- Localisation : Seine-Maritime
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
La larve s'englue peut-être tout simplement d'une sorte de résine et du sable qui l'entoure au moment du passage à la diapose se colle avant nymphose et extraction.
Il ne restera que l'empreinte du sable qui c'est collé à cette enveloppe.
Aussi c'est bien malgré lui cette "construction fossile".
Il ne restera que l'empreinte du sable qui c'est collé à cette enveloppe.
Aussi c'est bien malgré lui cette "construction fossile".
- Bébert
- Animateur
- Enregistré le : mercredi 3 février 2010, 12:14
- Localisation : Liesle (25)
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Intéressant tout ça.
J'ai fait des recherches bibliographiques sur le sujet, et voici un référence intéressante à lire :
Mateu, J. 1964. Notes sur la biologie de Plocaederus caroli Leprieur (Col. Cerambycidae). Vie et Milieu, Supplément 17 : 393-400.
Elle est téléchargeable ici : https://wwwphp.obs-banyuls.fr/Viemilieu ... ments.html dans le "Volume jubilaire dédié à G. Petit"
Attention ce document est très lourd à télécharger.
En voici quelques extraits :
J'ai fait des recherches bibliographiques sur le sujet, et voici un référence intéressante à lire :
Mateu, J. 1964. Notes sur la biologie de Plocaederus caroli Leprieur (Col. Cerambycidae). Vie et Milieu, Supplément 17 : 393-400.
Elle est téléchargeable ici : https://wwwphp.obs-banyuls.fr/Viemilieu ... ments.html dans le "Volume jubilaire dédié à G. Petit"
Attention ce document est très lourd à télécharger.
En voici quelques extraits :
La photo accompagnant l'article est très semblables aux images du premier messages ainsi qu'a celles du site donné en lien. Je ne vois pas de raison de douter de la validité de ces observations et le fait que Plocaederus caroli produise des coques en calcaires semble un fait bien connu !Depuis longtemps sont connues les coques, plus ou moins fragmentées, dans lesquelles P. caroli se nymphose. Dans certains endroits on les trouve en amas, et elles ont été trouvées même subfossiles, dans les anciens tas de sables et d'argiles qui se forment autour des racines et radicelles des Tamarix et que les indigènes appellent «nebka». Monod a déjà parlé de ces amoncellements, parfois très importants, qui se trouvent dans les « Oued » et « Daïas » du Sahara.
[...]
Je ne crois pas me tromper en disant que vraisemblablement les larves de Plocaederus ne s'attaquent pas au bois des Tamarix, mais aux racines et radicelles de la plante. [...] D'autre part, au mois d'avril dernier, fouillant au pied des Tamarix cf. gallica L. dans le lit de l'oued Saoura, j'ai eu la bonne fortune de trouver enterrée à 30 cm de profondeur, dans le sable un peu humide, une coque de Plocaederus avec une encore immature à l'intérieur, mais déjà prête à l'éclosion.
[...]
Le moment de la nymphose étant arrivé, la larve âgée fabrique une coque en calcaire dans laquelle elle se transforme. La coque est assez fine (ép. 0,7 mm, d'après Monod) et se présente incrustée et revêtue de très petits grains de sable fin. Disons en passant, que la coque est assez aplatie, à section ovalaire et aux extrémités bien arrondies.
[...]
Pour la plupart, les coques que j'ai ramassées au Sahara (coques déjà vides) se présentent cassées vers le tiers supérieur environ, bien entendu chez les échantillons bien conservés, comme ceux de la photographie de la planche qui illustre cet article. Celle que j'ai trouvé à Béni-Abbés avec une femelle adulte, mais pas tout à fait mûre, a été cassée par le piochon en la déterrant. La coque en question était enterrée simplement dans le sable (à 30 cm de profondeur) légèrement humide et apparemment sans aucune préparation spéciale.
Dans une note parue dernièrement dans les Annales des Sciences Naturelles, Zoologie, 12e série, t. V, pp. 429-450, j'ai déjà étudié le Cérambycide Taurotagus brevipennis Gahan, un autre Longicorne qui fabrique une coque en calcaire pour la nymphose, à la façon d'autres espèces de Plocaederus asiatiques, signalées par Gahan et Duffy. D'autres genres exotiques tels que Derolus, Xystocera, Diorthus, etc., font soit des vraies coques, soit des loges avec un opercule calcaire qui bouche l'entrée.
- Lebenêt
- Membre
- Enregistré le : mardi 6 août 2019, 8:36
- Localisation : Eure-et-Loir
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Les Goliathus, après avoir passé leur vie larvaire dans de la matière végétale décomposée, migrent faire leur coque dans du substrat minéral. Pourquoi serait-ce impossible pour un Cerambycidae ?vanderbergh a écrit : ↑mardi 10 septembre 2019, 21:35 Je pense qu'un longicorne qui se nourrît de racine de tamaris a de quoi se fabriquer une loge en fibre avec sa plante hôte
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- Membre confirmé
- Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
- Localisation : Orne
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Vu l'observation de Mateu que nous joins Bébert, je suis obligé d'admettre la chose, la problème pour trouver du calcaire en pays siliceux semble avoir été résolu par nos chère bestiole
Et finalement comme d'hab, je ne suis pas plus surpris que ça tant la nature est inventive
Et finalement comme d'hab, je ne suis pas plus surpris que ça tant la nature est inventive
- Jean claude lutrand
- Membre
- Enregistré le : jeudi 25 octobre 2007, 10:02
- Localisation : Seine-Maritime
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Très bon document merci Bebert
Grâce au lien j'ai trouvé des volumes longtemps cherché de" Vie et milieux" fort intéressant pour moi (acariens).
Grâce au lien j'ai trouvé des volumes longtemps cherché de" Vie et milieux" fort intéressant pour moi (acariens).
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- Membre confirmé
- Enregistré le : vendredi 12 août 2005, 14:39
- Localisation : Orne
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Pour conforter la chose, j'ai pu en discuter avec Philippe LeGall il y a qq jours,en fait le calcaire est plutôt un mucus secrété par la larve ce qui me semble plus vraisemblable que le calcaire
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- Membre confirmé
- Enregistré le : lundi 9 mai 2011, 23:24
- Localisation : Narbonne Aude (France)
Maroc : Désert, est-ce que cela peut appartenir à un insecte?
Bonjour,
Un collègue de l'A.R.E ayant vécu et beaucoup cherché au Maroc m'a transmis ses observations sur ce sujet.
"... En ce qui concerne la photo, il s'agit, à mon avis de coques nymphales de Plocaederus caroli (Cérambycide). La larve se développe dans les grands tamaris (ethels en arabe) et sort du bois pour se nymphoser dans la terre dans une coque en sable aggloméré par ses secrétions.
Les Julodis equinoctialis pratiquent la même méthode"
Voilà. A plus tard.
Un collègue de l'A.R.E ayant vécu et beaucoup cherché au Maroc m'a transmis ses observations sur ce sujet.
"... En ce qui concerne la photo, il s'agit, à mon avis de coques nymphales de Plocaederus caroli (Cérambycide). La larve se développe dans les grands tamaris (ethels en arabe) et sort du bois pour se nymphoser dans la terre dans une coque en sable aggloméré par ses secrétions.
Les Julodis equinoctialis pratiquent la même méthode"
Voilà. A plus tard.