Gilles Jardinier a écrit :
, Très bien...
toutes les

de ces espèces montrent-elles un ovipositeur très long ?
Long voire très long, entre 1.5 et 4 fois la taille du tibia 3.
JeanAlain a écrit :Question de béotien : est-ce qu'il peut y avoir une spécialisation particulière pour l'espèce parasitée ?
Tout à fait possible.
La plupart des Lissonota (c'est le cas le plus fréquent chez les Banchinae) sont des endoparasitoïdes
koïnobiontes de chenilles de lépido. Ca veut dire que la larve du
parasitoïde va donc vivre un moment à l'intérieur du corps de son hôte vivant, en le maintenant en vie et en survivant elle même, ce qui va donner lieu à d'étroites inter-relations physiologiques. En particulier le
parasitoïde doit pouvoir déjouer le système immunitaire de son hôte. Il peut aussi utiliser les hormones de son hôte pour assurer son propre développement. C'est foutrement vicieux.
Rajoute à ça que le
parasitoïde doit également élaborer des mécanismes de détection de son hôte. L'
ovipositeur long indique que les hôtes sont camouflés, souvent sous une épaisseur importante de substrat, ce qui limite les stimuli disponibles pour le localiser. Dans ce cas de figure également on voit donc souvent des interactions spécifiques très poussées qui limitent l'amplitude de la gamme d'hôte. Plus l'hôte a une écologie particulière, plus le
parasitoïde doit être spécialisé pour le retrouver.
Pour ce faire, le
parasitoïde a élaboré des moyens qui sont le fruit d'une longue coévolution inter-spécifique. Résultat: une espèce donnée de Lissonota ne peut parasiter qu'un nombre très restreint d'espèces hôtes, ce qui veut dire que le degré de spécialisation dans ce genre est très poussé. Beaucoup plus que chez un
parasitoïde idiobionte qui va se contenter de tuer un hôte pour s'en nourrir immédiatement.
Heureux celui qui sait rire de lui-même, car il n'a pas fini de s'amuser.