[Qualité de l'eau et odonates] Appel à contributions

Libellules, agrions et autres demoiselles...

Animateur : Bertrand P

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ishnura
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Enregistré le : dimanche 8 juillet 2007, 20:34
Localisation : Lorraine (Moselle)

[Qualité de l'eau et odonates] Appel à contributions

Message par ishnura »

... :lol: Ouais, ben vous énervez pas, je propose juste un truc. Qui n'est pas sans rapport avec le projet de calendrier des espèces, d'ailleurs...

Voilà, j'ai décidé, dans la série "j'me lance un défi", d'essayer de mettre en rapport les qualités physico-chimiques de l'eau des différents sites que j'inventorie avec les cortèges d'espèces. Et d'une. Mais aussi, comme je soupçonne (fortement) un double rapport photopériode/températures par rapport aux dates d'émergence, j'va plonger mon thermomètre chaque semaine au fond sur des profondeurs de 50-60 cm (les larves vont adorer, je suis sûr, un nouveau jouet -en forme de baleine, couleur bleu qui pète ; j'ai pas trouvé pire à moindre coût-). Pour vérifier l'activité des larves, j'envisage de me bricoler un "aquascope", mais je ne sais pas si j'aurais le courage d'aller me prendre la chouffe avec l'engin. Faut voir... D'un autre côté, j'aimerais bien des photos sans capture, alors...

Mesures/analyses programmées : pH, TH (GH), TAC (KH), O2 et CO2 dissous, NO2 et NO3 (des fois que...), Température et turbidité. À la limite faudrait rechercher d'autres trucs aussi genre ammoniac, phosphates etc., mais ça sera déjà pas mal comme ça (et conforme aux rares mesures publiées gratos qu'on peut déjà trouver sur le net -et c'est rare !-).

Si ça tente quelqu'un d'autre, genre sur des sites que vous connaissez bien et que vous avez l'intention de visiter régulièrement (une fois par semaine), je serais très intéressé de pouvoir comparer les résultats. Pour pas mentir, ça va coûter des sioux (5 sites pour moi, donc minimum 5 analyses par mois -j'hésite à mesurer le pH deux fois dans la journée, mais il faudrait, normalement-...). Même avec des kits basiques, c'est pas gratuit.

But de l'opération : euh... :? Se faire plaisir et publier à fonds perdus ?

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Jean-Michel FATON
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 25 novembre 2006, 16:18
Localisation : Drôme

Message par Jean-Michel FATON »

C'est bien évidemment un sujet très intéressant et qui me préoccupe depuis longtemps ... bien que je n'ai personnellement rien mis en place de bien concret. Au sein d'un groupe de réserves naturelles, nous avons mis en place un protocole de suivi des odonates et des plantes aquatiques. :idea:

voir
http://sympetrum.free.fr/rnf-odonatehydro1999.pdf

Après dix ans de suivi, nous sommes en train de récolter les données pour avoir le retour d'expérience et compléter le protocole.

Nous avons publié en 2004 un article qui utilise ce suivi pour l'agrion de mercure ;

voir
http://ramieres.val.drome.reserves-natu ... faton.html

Dans ces travaux, nous sommes partis du principe que les végétaux sont des indicateurs du niveau trophique. En effet l'’Indice Biologique Macrophytique en Rivière (IBMR) est fondé sur l’examen des macrophytes pour déterminer le statut trophique des rivières, applicable aux parties continentales des cours d’eau naturels ou artificialisés, selon une norme AFNOR. L’IBMR traduit essentiellement le degré de trophie lié à des teneurs en ammonium et orthophosphates, ainsi qu’aux pollutions organiques les plus flagrantes. 8-)

voir
http://www.bordeaux.cemagref.fr/public/ ... index.html

Je veux bien que tu nous donnes quelques précisions sur le temps nécessaire que tu estimes, le budget ... pour voir si ton projet est envisageable pour les Ramières de la Drôme ... :wink:

JM
La faune de la Drôme vous plait ? ... cliquez sur MP.

L’Animalcule Libellule, Bidule des Campanules, Copule dans la Canicule, au milieu des Fuligules. Son Ovule Tintinnabule, il ne lui manque pas une Virgule.
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ishnura
Membre
Enregistré le : dimanche 8 juillet 2007, 20:34
Localisation : Lorraine (Moselle)

Message par ishnura »

Oui, c'est un peu la même démarche, mais à mon humble niveau.

Le couple macrophytes/odonates semble vraiment révélateur (au moins pour les zygoptères, d'après mes premiers relevés, car je ne croise pas d'anisoptères vraiment "sensibles" sur ma zone). Sur des pièces d'eau d'apparence et d'origine similaires, à peine distantes de quelques kilomètres, j'arrive à des écarts de folie (proportions de 1 à 50 !) au niveau des indices d'abondance de certaines espèces (par transect). À priori, c'est la structure et la densité des groupements d'hélophytes qui fait la différence, malgré des qualités d'eau supposées très proches. C'est ce dernier point que je voudrais vérifier.

J'ai prévu d'inclure quelques parcours d'eau courante (rivière, canal minier et ruisseaux) pour comparaison, mais je vais probablement devoir faire des choix, même si la proximité desdits cours d'eau rend l'expérience vraiment tentante. J'ai repéré quelques fossés plus ou moins stagnants et bien eutrophisés qui me chatouillent aussi, mais je ne vais pas pouvoir être partout en même temps...

Durée prévue : 12 mois "reconductibles", histoire d'avoir l'évolution des paramètres de l'eau sur une année, notamment les variations de pH et de gaz dissous. Comme le TAC est plutôt moyen, je m'attends à des variations importantes, à moins que l'eau ne s'équilibre dès le printemps (j'y crois pas trop)...

Échantillonnage 1 heure par site en deux fois plus le déplacement, 1 fois par mois. Idéalement, prélèvement d'eau très tôt le matin puis en fin d'après-midi le même jour. Sinon, 1 seul prélèvement à mi-journée, à heure fixe pourrait constituer un compromis acceptable (si ce n'est qu'on a plus la plage de variation quotidienne du pH et des gaz des étangs).

Inventaire : de février (Sympecma...) à octobre. Comptage des imagos uniquement, sur des transects de 300 m aussi homogènes que possible (plus grands je peux pas), au moins une visite par semaine (deux heures minimum par visite dans mon cas) pour chaque site. Le cumul des exuvies ne me tente pas, c'est vraiment trop facile d'en rater à cause des pics d'émergences qui ne durent parfois que quelques jours, et piétiner toute la végétation rivulaire c'est pas top non plus. Par contre si je découvre des exuvies d'espèces dont je n'ai pas compté beaucoup d'imagos, je vais probablement les mentionner sans pour autant les inclure "brut de fonderie" dans les IPA.

Coût : les réactifs colorés les plus pratiques et les plus fiables reviennent à environ 10-15 euros pour 35 à 50 tests (je n'utiliserai pas de bandelettes multi-tests pas assez précises). 7 ou 8 tests par site, par mois, sur 12 mois... Plus le déplacement. Sur 12 mois, pas question d'investir dans un pH-mètre et autres sondes, mais sur 2 ans ou plus ça se calcule...
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