"
Et dans l'édition de 2019 du "Guide delachaux de Dijkstra", idem, les pronotums ♂ et ♀ sont illustrés pour les deux espèces, c'est pour ça que je croyais que c'était un critère valable pour les deux sexes, désolé... :oops:" Il ne faut pas être désolé, c'est bien écrit dans le guide, et je me suis très mal exprimé ; je voulais simplement introduire une notion de doute, car c'est extrêmement difficile à utiliser pour les femelles et que franchement, ce critère est anecdotique dans ma région (pour les femelles), je n'ai jamais l'occasion de l'utiliser étant loin du sud de la France.
Je ne crois pas que sur le forum, on n'ait jamais séparé une femelle I. elegans d'une femelle I. pumilio sur ce critère.
Les pronotums sont illustrés pour les 2 espèces, oui, mais ils sont très différents sur la longueur de la languette, très courte pour la femelle I. elegans dans Dijkstra. Alors que la différence de la longueur de cette languette est faible dans le Cahier d'Identification (presque de la même longueur pour les femelles et mâles I. elegans).
Je n'ai pas la version 2019 en français du Dijkstra, mais en anglais (2020), il est écrit pour I. elegans : "
Une étroite projection vers le haut sur la bordure postérieure du pronotum sépare cette espèce de toutes les autres, mais est absente pour quelques femelles et régionalement pour les mâles". Et sur les versions anciennes ou récentes, en français ou en anglais, le dessin du mâle montre sur une vue de profil cette languette redressée, redressée, mais elle est totalement absente sur les femelles.
Dans mon expérience personnelle, je trouve que cette languette est très difficile à voir pour les femelles I. elegans, particulièrement en vue supérieure, mais aussi en vue latérale (ci-dessous une jeune femelle I. elegans), j'ai oublié de mettre l'Id !). Je pense aussi qu'elle est bien plus variable en forme (longueur) et en position (redressée ou non) que les schémas ne le suggèrent.

Benoit Guillon : France : BEAUPREAU EN MAUGES : 49600 : 19/05/2010
Altitude : NR - Taille : 33 mm
Réf. : 354462
Pour le S8, il vaut mieux parler de tache bleue (que noir) puisque la couleur de fond de l'abdomen est noir.
Il se trouve que c'est sur les femelles de type C (Dijkstra), rufescens ou rufescens obsoleta que la coloration bleue, sur le S8, peut être la plus réduite ; or tu nous montres justement une forme C de I. graellsii. Mais comme je l'ai écrit, je n'ai jamais vu une tache bleue aussi réduite sur une femelle I. elegans.
Dans le Dijkstra (VF 2007 ou anglaise 2020), à propos des femelles forme C de I. genei, on lit : "Cette dernière forme peut rappeler I. pumilio; le noir sur le S2 est limité au quart postérieur". Or sur ta photo le S2 est tout noir. J'ai du mal à illustrer ce détail, car
mes femelles I. pumilio n'ont qu'un dixième postérieur noir sur le S2.
"
Du coup, tu en déduis quoi ?"
Les mâles autour étaient de quelle espèce ?
Plutôt I. graellsii pour la vue dorsale du
pronotum...
[Pour moi, le dessin du pronotum des femelles I. graesslii est curieux sur le Cahier d'Identification ; il montre une indentation du petit lobe postérieur, à la façon de genei.]
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.