Merci à David et Franck pour leurs encouragements
Cette espèce est magnifestement une pionnière qui peut bénéficier de la douceur du climat pour faire des incursions vers le Nord. Pour la Bretagne, c'est pas gagné.
Dans le livre de Grand & Boudot, j'ai trouvé que la description de son habitat est trop générale : c'est un petit défaut des monographies de ce livre. Personnellement, j'ai trouvé ce
Coenagrion caerulescens dans les Bouches du Rhône (Crau), les Hautes-Alpes et dans la Drôme.
Sur deux sites à plus de 1000 m d'altitude, je n'ai pas noté d'indice de repro et je pense qu'il s'agissait d'individus pionniers qui exploiraient la région. Cela correspond également à l'idée que j'ai que le département de la Drôme a été colonisé par cette espèce à partir des populations des Hautes-Alpes en sautant le Col de Carabès à 1220 m d'altitude.
Sur tous les sites de repro, le
C. mercuriale n'était pas loin.
Mercuriale est situé près des sources et dans la partie amont des canaux et bras secondaires alimentés par la nappe.
Caerulescens recherche des milieux qui se réchauffent plus, avec une lame d'eau réduite, qui peuvent être un peu temporaire, à la façon d'
Ischnura pumilio et d'
Orthetrum brunneum.
Ce coenagrion ne semble pas craindre les crues violentes de la Drôme par exemple, alors que mercuriale semble être très perturbé par la crue.
Sur le site de Montmaur (photos ci-dessus), il se reproduit dans la "bande active" de la Drôme, dans un secteur où le mercuriale ne pourrait pas survivre.

L'abdomen de la femelle est sale, car elle pondait dans les herbiers de characées alors que la Drôme était boueuse à cause d'une petite crue.
Donc Franck, bonne chance pour la Bretagne et David, la recherche dans les Pyrénées semble plus réaliste et même très intéressante à faire

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L’Animalcule Libellule, Bidule des Campanules, Copule dans la Canicule, au milieu des Fuligules. Son Ovule Tintinnabule, il ne lui manque pas une Virgule.