Nous avons bien sur recherché les moustachus. Et nous avons été comblé. Ils sont rares (on a maintenant une estimation de 1 pour plus de 50 sanguineum). Le comportement est aussi différent: très discret et ne cherchant pas la castagne. Donc on en vient à la conclusion que cette espèce doit être souvent sous détectée.
Le voici:

Dur dur de faire de super photos, les berges des étangs sont maintenant interdites, la friche contigüe est tondue et le champs de céréales est retourné, c'est d'ailleurs dans celui-ci que nous avons photographié ce mâle, posé sur les restes de tiges de ce champs charrué. A 50 bons mètres de la zone des sanguineum.

Pour bien voir le détail, voici une vue de lui avec sa tête agrandie et sa moustache! mais il y a plein d'autres critères. Le
Je me pose d'ailleurs une question sur les libellulidae, quand on voit ce gros plan des yeux composés, les omatidies du dessus sont surdimensionnées par rapport à celle de la partie inférieure de l'oeil composé. Ma réflexion est la suivante, comme on sait que phyllogénétiquement les libellules et les éphéméroptera sont très proches, y a t'il une chance pour que ces yeux très particuliers soient une évolution d'une forme transitionnelle entre l'éphémère et la libellule.
Je m'explique les baetidae ont chez les mâles des yeux très complexes, ils sont divisés en quatre masses, deux turbans supérieurs, aux grandes omatidies à la résolution limitée, mais très pratique pour repérer le mouvement alors que latéralement se trouve des yeux composés aux omatidies biens plus petits, plus à même de détecter les formes. Si on regarde chez les archaeodonates comme meganeuropsis, les yeux composés étaient en turban, il semble, est ce que l'oeil de libellule anisoptère ne serait pas le résultat de la fusion de la masse latérale avec la masse en turban? Question posée.
Lieu, Ben-Ahin, Date: semaine dernière. météo: plein soleil avec passage de quelques cumulus humilis.