Cette petite libellule (45 mm d'envergure) est l'une des plus communes que j'ai pu voir au Burkina Faso, entre Bobo Dioulasso et Banfora. Elle a la particularité de replier ses ailes de manière souvent assymétrique au repos.
Avec de jolies ailes comme celles-là il faut chercher du côté des Palpopleura. Il me semble que c'est une femelle. P. lucia ou P. portia ; le seul guide que je possède dit qu'il est pratiquement impossible de distinguer les femelles de ces 2espèces.
Cependant, il semblerait que P. portia soit absente du Burkina Faso (source : the IUCN red list of threatened species).
D'après les photos que je trouve sur internet, le mâle est très différent : ailes entièrement noires avec l'extrémité transparente, et abdomen bleuté (pruinosité?). Je l'ai pris en photo aussi (voir sur mon article Burkina ou galerie) et je croyais à une autre espèce !
Par contre j'ai noté des différences de teintes selon les femelles : certaines ont le fond des ailes plus ou moins jaune.
"Certains papillons ne vivent qu'une journée, et en général il s'agit pour eux du plus beau jour de leur vie" (Le Chat)
Pour le jeune mâle il n'y a pas de doute, le ailes antérieures du mâle P. portia montrent une profonde et large encoche dans la coloration de l'aile antérieure.
Pour la femelle, j'y reviendrais, je n'ai pas le bon bouquin sous les yeux, mais Timad a raison, c'est très difficile.
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Dans le Dragonflies and Dameslflies of Namibia (Suhling & Martens) celui dont parle Timad je pense, il est dit qu'il n'existe pas de caractéristique connue pour différencier P. lucia et porta.
Cependant dans Dragonflies and Damselflies of South Africa, Michael J. Samways montre 2 différences pas bien évidentes:
- pour P. portia la coloration est identée aux ailes antérieures et postérieures, c'est à dire qu'il y a des endroits ou il n'y a pas de coloration le long de la nervure costale.
- pour P. portia comme pour P. lucia, les patchs sombres sont entourés d'une coloration fumée, mais pour P. portia ce "smoky yellow" n'atteint pas la marge de l'aile postérieure, autrement dit l'aile est hyaline en arrière du patch.
Si on peut se fier à cet auteur, ce serait aussi P. lucia, ce qui est rassurant, si comme Timad le dit, l'autre espèce est absente du pays!
[Edit: ce que j'écris à propos de l'indentation de la coloration n'est pas vérifié dans les photos noir et blanc, bien nettes pour ce détail, deThe Dragonflies of the Southern Africa, Pinhey, 1951.]
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.
Effectivement, je me référais à " Dragonflies and Damselflies of Namibia".
J'avais complètement zappé le "Dragonflies and Damselflies of South Africa" qui montre bien la différence existant entre les femelles P. lucia et P. portia. Le même argument est repris dans "Water dancer's of south Africa's national botanic gardens" (mais c'est peut-être parce qe c'est du même auteur, Michael Samways.).
Donc a priori, P. lucia ici.
Oui: Water dancer's of south Africa's national botanic gardens est "an illustrated dragonfly and damselfly checklist compiled by Christopher K. Willis and Michael J. Samways".
Donc pas étonnant qu'il soit du même avis que lui-même. Cela m'arrive aussi
On conclu sur P. lucia... mais grâce au mâle parce que ce n'est tout de même pas décisif les critères
Quand on voit ce qu'on voit et qu'on entend ce qu'on entend, on n'est pas surpris de penser ce qu'on pense.