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Les punaises des camomilles

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Fraf
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Les punaises des camomilles

Message par Fraf »

Les Punaises des Camomilles - Metopoplax ditomoides & Metopoplax fuscinervis

Carte d'identité
Nom scientifique : Metopoplax ditomoides (A. Costa, 1847) et Metopoplax fuscinervis Stål, 1872
Nom vernaculaire : Punaise de la Camomille, Chamomile Seedbug (Anglais)
Classe : Insecta (insectes)
Ordre : Hemiptera
Famille : Lygaeidae
Taille : 3,5 - 4,0 mm

Image
Réf. : 275253

Identification
Metopoplax ditomoides est une petite punaise (maximum 4 mm) au corps sombre, et élancé. L'avant du corps (tête, pronotum et scutellum) est noir, et le clypeus a une forme spatulée caractéristique. L'observation à la loupe permet d'en observer la forme caractéristique, et révèle l'abondante pilosité le long du corps. Les pattes et les antennes sont bicolores, brun et noir.
Comme chez toutes les punaises, les ailes sont en deux parties, avec une partie dure (corie) à l'avant, et une membrane apparaissant souvent légèrement irisée, et ne comptant que quatre nervures (caractéristique de la superfamille des Lygaeoidea).

Metopoplax fuscinervis est une espèce très proche, limitée à la moitié sud de la France. Elle s'en distingue par son pronotum, bicolore et non entièrement noir, et la forme légèrement différente de son clypeus.

Distribution en France
Toutes les espèces de Metopoplax sont méditerranéennes, mais Metopoplax ditomoides est celle dont la distribution s'étend le plus vers le nord, atteignant jusqu'aux Pays-Bas et l'ouest de l'Allemagne. Elle est présente dans toute la France, et commune partout où poussent ses plantes-hôtes. Dans la moitié sud de la France, elle vit avec Metopoplax fuscinervis, plus rare, avec qui elle partage les mêmes plantes-hôtes.


Habitats et mœurs
Metopoplax ditomoides et Metopoplax fuscinervis vivent presque exclusivement sur les capitules floraux de quelques espèces de "Camomilles" - au sens large, c'est-à-dire les espèces des genres Matricaria, Anthemis et Tripleurospermum : la Petite Camomille (Matricaria chamomilla), la Fausse Camomille (Anthemis arvensis), l'Anthémis maritime (Anthemis maritima), la Matricaire maritime (Tripleurospermum maritimum), la Matricaire perforée (Tripleurospermum inodoratum), et probablement quelques autres espèces proches.
Elles se développent et se nourrissent sur les capitules, parfois en nombre très important. Les adultes et les larves se nourrissent en ponctionnant les graines, le pollen, et le nectar des fleurs. Lorsque les conditions sont favorables, ces espèces sont capables de pullulations parfois impressionnantes.

Image
Catherine Reymonet : France : Avignonet-Lauragais : 31290 : 30/06/2016
Altitude : 234 m - Taille : 5 mm environ ?
Réf. : 197124

Les espèces du genre Metopoplax passent l'hiver à l'état adulte, elles cherchent alors un abri et un refuge contre le froid - ceci étant tout particulièrement vrai pour Metopoplax ditomoides, dont l'aire de répartition s'étend beaucoup plus au nord. C'est à cette occasion qu'elles peuvent parfois pénétrer dans les maisons.


Nuisances pour l'homme
Metopoplax ditomoides et M. fuscinervis ne vivent pas dans les habitations, puisqu'elles se développent uniquement sur les capitules de Camomille et des espèces apparentées. Cependant, les adultes qui cherchent un abri contre le froid de l'hiver peuvent y pénétrer, parfois en très grand nombre, afin de s'y réfugier. On peut les retrouver parfois en grande quantité, notamment au niveau des ouvertures (fenêtres et fenêtres de toit...) et des isolations (derrière les lambris...).

Au delà de la gêne que peut représenter leurs présence, surtout en grand nombre, ces punaises sont parfaitement inoffensives pour l'Homme : elles ne piquent pas ni l'Homme, ni les animaux, et ne s'attaquent pas non plus aux denrées alimentaires ni aux matériaux, comme le bois (derrière lequel elles se réfugient souvent, probablement en raison de son pouvoir isolant).


Moyens de lutte ou de contrôle
Metopoplax ditomoides ne prolifère pas dans les maisons où il pénètre, vers la fin de l'automne ou le début de l'hiver, et où il hiverne ensuite, se montrant généralement assez discret. On le découvre en général dans le courant de l'hiver ou au début du printemps, où il peut donner l'impression d'avoir envahi les lieux. Il quitte de lui-même les habitations, où il ne trouve en général pas de Camomilles, au printemps.
En cas d'invasion, aérer l'habitation et garder les fenêtre ouvertes un moment lui permet généralement de s'en aller de lui-même. En cas de gêne avérée, les moyens de lutte mécanique (balai, aspirateur...) sont à privilégier, et les insecticides sont généralement à proscrire. Même si le nombre important qui a pénétré l'habitation en toute discrétion peut donner l'impression du contraire, il ne s'agit pas d'une espèce qui se reproduit dans les maisons : tous les individus présents dans la maison sont nés à l'extérieur, et y ont pénétré, souvent discrètement, aux premiers froids. Un insecticide n'enrayera aucunement la prolifération, puisqu'en fait il n'y en a pas. Compte tenu de l’innocuité de l'espèce, les insecticides (qui eux ne sont jamais inoffensifs) feront généralement plus de mal que de bien. Si on a la patience d'attendre, le mieux est certainement de laisser ces voisins squatteurs s'en aller d'eux-mêmes au printemps. Et si on ne l'a pas, préférer l'aspirateur au pulvérisateur.

A noter également qu'en cas de présence de Camomilles dans le voisinage, l'"invasion" risque de reprendre à l'automne suivant. On peut vérifier l'étanchéité des ouvrants, notamment des fenêtres de toit (et ainsi en profiter pour éviter les déperditions d'énergie à l'hiver : si Metopoplax ditomoides peut entrer quelque part, l'air froid le peut sans doute également...
L'utilisation de moustiquaires en automne ou à la fin de l'été (selon les régions) peut également s'avérer utile, si les intrusions ont tendance à être trop fréquentes.
Modifié en dernier par Fraf le mardi 2 février 2021, 17:49, modifié 11 fois.
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