Carte d'identité
Nom scientifique : Liposcelis, Dorypteryx, Psyllipsocus, Lepinotus, etc.
Nom vernaculaire : Psoques, Poux de livres, Poux de bois
Classe : Insecta (insectes)
Ordre : Psocoptera
Famille : Liposcelididae, Psyllipsocidae, Trogiidae
Taille : 1 à 2 mm
Liposcelis sp.
lauriaut : France : Pertuis : 84120 : 04/10/2007
Altitude : 120 - Taille : 1mm
Réf. : 25312
Dorypteryx domestica (Smithers, 1958)
Guillaume JACQUEMIN : France : Annemasse : 74100 : 31/05/2014
Altitude : 438 m - Taille : 1.5 mm (mesuré)
Réf. : 121405
Psyllipsocus ramburii Selys-Longchamps, 1872
Anonyme : Espagne : Alcossebre : 12579 : 22/04/2016
Altitude : NR - Taille : 2 mm
Réf. : 166155
Lepinotus patruelis Pearman, 1931
Magalie Mazuy : France : Liesle : 25440 : 29/03/2015
Altitude : NR - Taille : 1 à 2 mm
Réf. : 137793
Identification
Les psoques constituent un ordre d'insectes qui compte en France métropolitaine une centaine d'espèces réparties au sein de 17 familles. Parmi celles-ci moins d'une dizaine d'espèces sont considérées comme domicoles, c'est à dire qu'elles se trouvent régulièrement dans les constructions humaines, et seules 5 ou 6 espèces sont vraiment fréquentes dans les habitations.
Les psoques se reconnaissent à leur petite taille (1 à 3 mm pour les espèces domestiques) et leur corps délicat et relativement mou de couleur brune, grise ou blanchâtre. Ils possèdent une tête en général assez grosse, globuleuse, pourvue d'antennes longues et fines avec de nombreux articles (au moins 13). Leur abdomen arrondi est recouvert par deux paires d'ailes transparentes avec des nervures bien visibles, portées refermées en toit au dessus du corps au repos. De nombreuses espèces de psoques domicoles possèdent toutefois des ailes réduites, ou en sont même totalement dépourvues au stade adulte. Les psoques sont des insectes à métamorphose incomplète, c'est à dire que les larves atteignent le stade adulte par une succession de mues et ressemblent beaucoup aux imagos, en particulier pour les espèces dépourvues d'ailes.
Distribution en France
Les psoques qui élisent domicile dans nos habitations sont présents dans toute la France. Ils sont transportés passivement lors de nos déplacements avec nos objets et marchandises. De nombreuses espèces sont ainsi devenues
Habitats et mœurs
Dans la nature, les différentes espèces de psoques vivent dans des milieux variés. On les trouve en particulier sur les troncs et les branches d'arbres et arbustes moussus ou couverts de lichens, dans les litières de feuilles mortes, dans les nids de petits mammifères et oiseaux, etc.
Ils se nourrissent en broutant les lichens, mousses, algues, champignons, ou en tant que détritivores sur des matières végétales.
Dans les habitations, les psoques sont surtout liés à des conditions chaudes et humides qui favorisent leur développement ainsi que celui de leur nourriture : moisissures, bactéries, levures et algues qui croissent sur toutes sortes de denrées et matériaux. Ils consomment également la cellulose des vieux papiers ou de certaines colles, les collections d'insectes, diverses matières végétales, etc.
Les psoques sont des insectes discrets qui fuient la lumière et aiment se cacher dans les interstices et les endroits confinés. Un taux d'humidité ambiante d'au moins 50% est un paramètre essentiel de leur habitat et indispensable à leur survie.
Ils colonisent ainsi les caves, remises, bûchers, les vides sanitaires et les pièces les plus humides des habitations comme les salles de bain, toilettes, le dessous des éviers, etc.
Nuisances pour l'homme
Les psoques ne sont pas à proprement parler nuisibles pour les humains. Ces petits insectes sont en effet totalement inoffensifs, ils ne piquent pas, ne véhiculent pas de pathogènes et ne commettent en général dans les habitations que des dégâts très restreints, qui passent souvent inaperçus.
Par leurs déjections, ils peuvent gâter et souiller des denrées alimentaires (farine, pâtes, biscuits, etc.), mais celles qu'ils attaquent ont souvent été colonisées préalablement par des moisissures. Ils peuvent aussi provoquer quelques dégâts sur des vieux livres en s’attaquant au papier et aux reliures collées. Enfin ce sont des ennemis jurés des entomologistes, causant des dégâts parfois importants aux collections entomologiques conservées à sec.
Les psoques sont surtout révélateurs d'une humidité excessive dans les habitations qu'ils colonisent. Quand les conditions de chaleur et d'humidité sont optimales ils peuvent alors pulluler et devenir gênants par leur présence.
Les cas d'invasion de psoques dans des maisons neuves sont fréquents. Les chapes de bétons neuves, les peintures et les tapisseries fraîches libèrent en effet de l'humidité qui est propice à leur développement.
Moyens de lutte ou de contrôle
La lutte chimique contre les psoques est vouée à l'échec, car si on ne règle pas les causes de leur présence, quelques individus réussiront toujours à survivre et recoloniser les lieux après quelques temps.
Le meilleur moyen de contrôler les psoques est de maîtriser le niveau d'humidité de son habitation. En dessous de 50 à 40 % d'humidité atmosphérique, les psoques meurent de déshydratation et les moisissures dont ils se nourrissent ne parviennent plus à se développer. Il s'agit donc avant tout de mettre en œuvre des moyens permettant d'assécher les locaux humides :
- aérer et ventiler les bâtiments ;
- installer une VMC ou un déshumidificateur ;
- rechercher et réparer les fuites ou infiltrations d'eau ;
- placer au moins 1 semaine au congélateur les objets infestés par des psoques pour les éliminer ;
- stocker les denrées alimentaires à l'abri de l'humidité et dans des contenants hermétiques et éliminer les denrées infestées.
