La métamorphose

Zombre · Message par **Zombre** » vendredi 5 décembre 2008, 15:42

Bonjour
Je suis passionné par le mécanisme de la métamorphose. Comment est-il possible qu'un être vivant déja effectif et fonctionnel puisse redevenir un amas de cellule indifférenciées pour se transformer en quelque chose de totalement différent ? je cherche des bouquins sur le sujet et des interlocuteurs.
Merci

Message par **Cerdo** » vendredi 5 décembre 2008, 17:53

sous influence hormonale, pour des cellules qui sont conçues dans cette finalité, rien n'est impossible!
j'imagine que tu connais les mécanismes hormonaux de la mue des arthropodes? il y a eu un post très instructif la dessus, il ne doit pas être bien dur à retrouver.

après les mécanismes cellulaires exacts de la dédifférenciation... ca remonte à loin pour moi

Loin à ce point?? On croirait bien entendre un vieux

Bonjour,

Voilà quelques phrases d'un dossier que j'avais à rendre sur thaumetopoea pityocampa.

Elle posséde une "hormone juvénile" (synthétisée dans des glandes endocrines proches du cerveau, contrôle le développement post-embryonnaire) qui maintient les caractères juvéniles (en interaction avec l’"hormone de mue") de celle-ci en favorisant les mues larvaires et en retardant la métamorphose et en inhibant le développement des structures imaginales (restent à l'état de "bourgeon"). Cela favorise la persistance des structures larvaires. Son taux dans l’organisme décline progressivement avec les mues successives, si bien que ses effets s’estompent peu à peu. En l’absence d’hormone juvénile, l’hormone de mue aboutie à une mue de métamorphose et non plus à une mue de croissance.

J'avais pioché ces infos dans "PAPILLONS DU MONDE" de Gilles Martin. Certains scientifiques se sont même amusé à administrer de l'hormne juvénile de sorte que les structures larvaires persistent plus longtemps, les chenilles faisaient donc des mues supplémentaires pour grandir et à la fin ils obtenaient des papillons géants!!! Bref, moi aussi je trouve ça très passionnant

Message par **Cerdo** » vendredi 5 décembre 2008, 22:26

j'ai recherché pendant un temps une plante productrice de phyto-ecdysones, afin de créer des larves géantes de megasoma et les vendre une fortune à juvisy, mais j'ai même pas trouvé de megasoma...
sinon, faut faire des greffes de corps cardiaques et de corps allates... de la chirurgie de pointe sur des larves... trop le bordel quoi.

Alors là pour les greffes tu m'apprends quelque chose

Est-ce que tu sais s'il y a une limite pour la taille des chenilles...... 2m de long c'est possible

Message par **alastor** » samedi 6 décembre 2008, 0:05

J'en ai vu des plus grosses que ça et toute jaune ............. Caterpillar, ça veux bien dire chenille en anglais ?

Message par **Cerdo** » lundi 8 décembre 2008, 1:20

olivier08 a écrit :Alors là pour les greffes tu m'apprends quelque chose
Est-ce que tu sais s'il y a une limite pour la taille des chenilles...... 2m de long c'est possible

toi... tu as trop regardé King-Kong et la mite géante

j'imagine que jouer avec les hormones d'un être vivant de la sorte doit être une alchimie complexe, et que si des expériences ont permis de grappiller quelques stades larvaires surnuméraires, ca ne doit pas aller bien loin non plus. à voir comment les télomères se comportent dans ce cas d'une durée de vie ainsi boostée, de mémoire (donc à vérifier impérativement!) la dédifférenciation, (voire l'immortalisation dans le cas des cancers) des cellules s'accompagne d'une régénération des séquences télomériques normalement amputées à chaque division, soit un compte à rebours avant l'autodestruction par apoptose qui est remis à zéro et/ou figé à jamais.

d'un point de vue physique, je vois pas comment une chenille, toutes proportions gardées, pourrait survivre avec la taille de 2m, je pense qu'elle éclaterait, de la même manière qu'une souris de la taille d'un éléphant crèverait sous son propre poids et sa propre chaleur compte tenu de ses possibilités de régulation thermique inadaptées à de grandes dimensions

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Message par **Adrien** » lundi 8 décembre 2008, 12:03

c'est surtout le système respiratoire qui limite la taille des insectes.

Message par **olivier08** » lundi 8 décembre 2008, 19:33

Cerdo a écrit :
toi... tu as trop regardé King-Kong et la mite géante
j'imagine que jouer avec les hormones d'un être vivant de la sorte doit être une alchimie complexe, et que si des expériences ont permis de grappiller quelques stades larvaires surnuméraires, ca ne doit pas aller bien loin non plus. à voir comment les télomères se comportent dans ce cas d'une durée de vie ainsi boostée, de mémoire (donc à vérifier impérativement!) la dédifférenciation, (voire l'immortalisation dans le cas des cancers) des cellules s'accompagne d'une régénération des séquences télomériques normalement amputées à chaque division, soit un compte à rebours avant l'autodestruction par apoptose qui est remis à zéro et/ou figé à jamais.

d'un point de vue physique, je vois pas comment une chenille, toutes proportions gardées, pourrait survivre avec la taille de 2m, je pense qu'elle éclaterait, de la même manière qu'une souris de la taille d'un éléphant crèverait sous son propre poids et sa propre chaleur compte tenu de ses possibilités de régulation thermique inadaptées à de grandes dimensions .

On peut toujours rêver

Pour les séquences télomériques j'ai juste vu l'année dernière qu'une partie est effectivement delaissée à chaque division....on en apprend des choses avec toi

Le Monde des insectes