La Rigole n'est pas une rivière mais un ouvrage construit par Riquet pour alimenter le Canal du Midi, qui n'est à coup sûr pas une rivière :
Pour des raisons historiques, le Canal du Midi présente une situation juridique originale, qui a été codifiée en 1956 au Code du domaine public fluvial et de la navigation intérieure, puis au Code général de la propriété des personnes publiques. En vertu de l’article L. 2111-11 de ce code, le domaine public du canal reste fixé par référence au fief concédé jadis à Pierre-Paul Riquet, et ses limites ont été fixées par des procès-verbaux établis en 1772. S'y ajoutent les logements du personnel et les entrepôts, ainsi que le réservoir de Lampy. Les articles L. 2124-20 à L. 2124-25 fixent les règles relatives à l'entretien du canal, lequel est globalement à la charge de la personne publique propriétaire, avec participation des communes et dans certains cas, des riverains.
Depuis la loi du 27 novembre 18975, l'État est le propriétaire du Canal du Midi et délègue sa gérance à l'office des Voies navigables de France sous tutelle du Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer.
L'entomologie mène à toutPour faire fonctionner à l'année les 240 kilomètres du canal, environ 90 millions de m3 d'eau sont nécessaires. Pour couvrir ces besoins en eau, Riquet a conçu et réalisé un système d'alimentation complexe mais qui s'est avéré fonctionner de manière efficace. Son idée est de capter les eaux de la Montagne Noire, située à plusieurs dizaines de kilomètres, et de les amener au Seuil de Naurouze, point le plus haut du futur canal, par l'intermédiaire de rigoles en tirant avantage du passage de la ligne de partage des eaux entre versant océanique et versant méditerranéen.
Deux rigoles sont creusées, la « Rigole de la montagne » et la « Rigole de la plaine » qui, initialement, connectent trois réservoirs au Seuil de Naurouze : le bassin de Saint-Ferréol d'une contenance de 6,3 millions de m3, construit entre 1667 et 1672, un autre réservoir, beaucoup plus petit, appelé « Lampy-Vieux », remplacé au siècle suivant par le réservoir du « Lampy-Neuf », d'une contenance de 1,7 million de m3, construit entre 1777 et 1782 pour faire face à la dépense d'eau occasionnée par l'ouverture à la navigation de l'embranchement de La Nouvelle, et le bassin de Naurouze.