Amaryllid a écrit : Pour la parthénogénie liée à la latitude, il y aurait une théorie prétendant que c'est une adaptation à des milieux pauvres ne pouvant nourrir à la fois des mâles et des femelles. Cela me parait invraisemblable.
Mon idée personnelle est que ces animaux se déplaçant lentement n'ont pas encore recolonisé l'Europe depuis la fin de la dernière glaciation ; je pense qu'une population parthénogénétique, qui n'a besoin que d'un unique individu pour créer une nouvelle colonie, progresse plus vite dans la (re)colonisation de territoire qu'une population sexuée qui a besoin de 2 individus pour fonder une colonie... On a un phénomène semblable avec l’insularité.
Je suis d'accord avec toi concernant l'histoire avec mâle et femelle. L'avantage de la parthénogenèse c'est qu'elle court-circuite la fécondation, or la fécondation c'est très couteux, il y a donc un gain de temps ET un gain d’énergie important. Le second point c'est que dans un milieu pauvre il y a très peu d'espèce donc très peu de compétition interspécifique. Or la reproduction sexuée (qui est une course à l'adaptation entre les organismes d'un milieu donné) est plus qu'optimal dans les milieux compétitifs (jungle équatoriale), via le brassage génétique, par contre elle devient obsolète dans un milieu très pauvre.
Comme tu l'as très bien dit la parthénogenèse permet la conquête rapide d'un milieu (bien plus rapide que la reproduction sexuée).
Je ne sais pas pour tes Machilis, mais en tout cas c'est l'explication évolutive actuelle (en résumé) de la multiplication asexuée dans les milieux pauvres ..