Et une petite dernière pour aujourd'hui !
cela fait longtemps que je parcours mon secteur afin d'évaluer le potentiel nutritif des Aristoloches pour nos Zerynthiinae (Papilionidae) ...
je tombe régulièrement sur des cocons dissimulés entre 2 feuilles soigneusement jointives, le plus souvent à la
base, tant sur Aristolochia rotunda que pistolochia ; l'ouvrage est discernable à 3 m de distance et à l'ouverture je trouve soit le nodule ovigère de 8 mm de diamètre, soit les
juvéniles un peu plus tard en saison (cf.cliché joint sur A.rotunda) ...
ce qui est remarquable reste la fidélité de la fondatrice enfermée dans son habitat de
soie et au contact du nodule ovigère bien isolé par une cloison ; dans l'un comme dans l'autre cas la femelle ne cherche pas à fuir et s'obstine à pénétrer dans cet habitacle insolite ...
il est curieux aussi de noter que cette espèce est errante en avril et se voit posée sur divers végétaux ...
au fil des ans j'ai réuni une iconographie assez parlante et si vous le souhaitez je pourrai retrouver quelque cliché exposant l'ouvrage avant ouverture, il ne m'a jamais trompé !
quant aux
juvéniles je les suspecte, lors de leur évasion, de se satisfaire des chenilles néonates de Zerynthia polyxena comme de Zerynthia rumina et notamment lorsque l'Araignée a déposé son nodule ovigère tôt en saison ; de fait le 2 05 11 j'ai bien vue une petite boule verte fixée sur une chenille attardée de Z.polyxena, mais j'ignore si les faibles
chélicères en auront eu raison ...
jules

jules d'oc : France : Vendres : 34 : 2/5/2011
Altitude : environ 10 m - Taille : femelle de 10 mm
Réf. : 80023