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[Avicularia sp. - Guyane] Avicularia guyanaise

Animateurs : CedricMondy, MarcoBreizh

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Arno
Râleur très actif
Enregistré le : mardi 27 septembre 2005, 7:38
Localisation : au Nord

Message par Arno »

Salut Greg,

Chez les mygales, l'itéroparité est connue mais la parthénogenèse n'est pas vraiment prouvée, quelques cas isolés ont été relatés mais peu sont dignes de foi.
Il n'empêche que certains cas de parthénogenèse semblent effectivement avoir eu lieu mais ça bouscule un peu les idées reçues et je ne pense pas qu'on en saura plus avant loin...

A+
Modifié en dernier par Arno le vendredi 6 janvier 2006, 12:15, modifié 1 fois.

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DPascal
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : 59 Nord

ponte stéryle

Message par DPascal »

Bonjour,

Il est fréquent que les mygales des genres Psalmopoeus pondent sans l'intervention d'un mâle.
C'est encore plus fréquent avec les Chylobrachis et ça n'a sûrement rien à voir avec l'émission de phéromones d'autres espèces. :wink:
Je n'ai par exemple jamais observé de pontes sans intervention du mâle chez les Brachypelma.
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Arno
Râleur très actif
Enregistré le : mardi 27 septembre 2005, 7:38
Localisation : au Nord

Message par Arno »

Effectivement, j'en sais un peu plus sur le sujet maintenant, je n'avais jamais eu le cas et ne m'étais donc jamais posé la question...

Hormis Psalmopoeus et Chilobrachys, ceci peut arriver aussi chez les Poecilotheria et Lasiodora.
Par contre Pascal, un cas de cocon nerveux chez une Brachypelma est relaté dans la revue Arachnides n°42, cela concerne une B. albopilosa.

A+
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DPascal
Membre confirmé
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
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caca nerveux de mygale

Message par DPascal »

arno a écrit :un cas de cocon nerveux chez une Brachypelma est relaté dans la revue Arachnides n°42, cela concerne une B. albopilosa.

Pourquoi pas, mais je répète que l'émission de phéromones n'y est pour rien. On observe des pontes « nerveuses » dans les pièces d'élevage dépourvues de mâle.
À propos, pourquoi qualifies-tu ces pontes de « nerveuses » ?
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Arno
Râleur très actif
Enregistré le : mardi 27 septembre 2005, 7:38
Localisation : au Nord

Message par Arno »

Salut Pascal,

Pour le terme de cocon nerveux, ce n'est pas moi qui l'ai inventé, disons un cocon "hormonal", ce sera sans doute plus juste. C'est en référence à grossesse nerveuse.

Quant à ton objection au sujet des phéromones, parlons bien de la même chose.
Une femelle accouplée à proximité et tenant son cocon peut induire ce phénomène (ce n'est pas moi qui l'affirme !), qu'un mâle soit présent ou non à proximité.
Certes, cela peut concerner des femelles dans une salle d'élevage dépourvue de mâles mais es-tu certain qu'aucune des femelles de cette salle n'ait jamais été accouplée ?

Je te l'accorde, ceci peut aussi arriver spontanément mais la présence d'une femelle accouplée semble être un facteur favorisant.

A+
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s_cingulata
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
Localisation : Bouches-du-Rhône

Message par s_cingulata »

Bonjour,

Pour commencer, je suis très sceptique et je dirai :

Etes-vous sûr que ces éleveurs ont observés le ou les cas de "parthénogénèse" que vous citez dans les conditions suivantes : juvéniles isolés dès la naissance, puis identifiés par la suite comme étant des jeunes femelles grâce à l'observation des spermathèques en cours de développement dans les exuvies ; ces femelles ensuite élevées toute leur vie isolées, sans aucune intervention de l'autre sexe ?

Dans le cas contraire, il est impossible d'accorder validité à ces observations pour les raisons suivantes :

L'itéroparité est bien connue chez les Theraphosidae et Psalmopoeus cambridgei, par exemple, est relativement sujette à cette particularité reproductive ; ceci aurait pu induire ces éleveurs en erreur.

De plus, les mygales muant encore après la maturité sexuelle, le néophyte (ou même l'éleveur chevronné dépourvu de rigueur scientifique quant à la façon de réaliser une expérience visant à démontrer un cas de parthénogénèse) pourrait aisément avoir acquis un "petit" individu, d'aspect immature mais en réalité adulte sexuellement, ayant déjà été accouplé au cours de l'intermue dans laquelle il aurait été capturé. La "gestation" chez les Theraphosidae étant relativement dépendante des facteurs abiotiques selon les espèces (température, hygrométrie, etc), tout comme le développement des embryons une fois les oeufs pondus, le cocon peut facilement être déposé plus d'un an après l'accouplement : une raison supplémentaire d'être induit en erreur. Pour peu qu'il y ait ce facteur temps + itéroparité...!

Un collègue et ami très averti en arachnologie et particulièrement en éthologie, E. DELFOSSE, a étudié (cf. sa publi de 2002 in : Le bulletin de Phyllie, 14) P. cambridgei et n'a relaté aucun cas de parthénogénèse chez cette espèce !

Les seuls cas véritablement avérés sont connus chez de rares espèces des familles Dysderidae et Lyniphiidae (Araneomorphae).

Enfin, si vraiment il y avait un cas de parthénogénèse recensé chez un Theraphosidae avec la rigueur des conditions expérimentales exposées au départ, il faudrait ensuite déterminer de quel type de parthénogénèse il s'agit (thélythoque, arrhénotoque, deutérotoque), et pour cela, élever les individus nés parthénogénétiquement jusqu'à ce qu'ils soient suffisamment développés pour à nouveau reconnaître mâles et femelles grâce aux exuvies...

(De façon simplifiée : thélythoque = oeufs non fécondés n'engendrent que des femelles ; arrhénotoque : oeufs inféconds n'engendrent que des mâles : deutérotoque : oeufs inféconds engendrent des individus des deux sexes.)

De même, il faudrait parvenir à déterminer si cette parthénogénèse existe en milieu naturel ou non, et réaliser des études de diverses populations pour également approfondir le type de parthénogénèse (géographique, cyclique (très peu probable chez les Theraphosidae !), accidentelle,....). Si la parthénogénèse ne se produisait qu'occasionnellement en élevage, il s'agirait d'une parthénogénèse accidentelle.

Voilà un large champ d'investigations en perspective.... :wink:

Cordialement,
Etienne
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Arno
Râleur très actif
Enregistré le : mardi 27 septembre 2005, 7:38
Localisation : au Nord

Message par Arno »

Salut,

Moi aussi je suis sceptique sur une possible parthénogenèse chez certaines Theraphosidae mais en biologie en général et sur les groupes trop peu étudiés en particuliers, je pense qu'il convient d'adopter une attitude très circonspecte.
Pour ma part, je pense que ce n'est pas parce que cela n'a pas encore été mis en évidence d'une manière irréfutable que cela n'est pas possible. J'ai tendance à dire que l'immuabilité face aux idées reçues ne doit pas être une règle dans les disciplines du vivant.
Ca c'est pour mon côté "empêcheur de tourner en rond" :mrgreen:

Si Emmanuel D. n'a relaté aucun cas de parthénogénèse chez P. cambridgei, cela ne présuppose pas de l'impossibilité d'observer ce phénomène chez d'autres ! Non ???

Je suis donc bien d'accord avec toi, le champ d'investigation est très large.:wink:

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