Lors de mes vacances dans le sud de l'Ardèche, je me suis retrouvé dès le premier jour face à quelque chose que je n'avais jamais vu : sur le rebord extérieur d'une fenêtre, une soixantaine de cadavres d'araignées. J'ai trouvé étrange la présence de petits morceaux de terre, comme du seramis (argile cuite dont on se sert en jardinage).
Certains étaient en excellent état (21 précisément) les autres, beaucoup moins : consommés à moitié, parfois que la tête, bref, j'ai exclu rapidement l'intervention humaine.
Quelques recherches plus tard, je découvre l'existence des Sceliphrons et, même sans avoir vu le "coupable", il y a de fortes chances que ce soit cela, en ayant vu volant dans la région les jours suivants.
Dès le lendemain donc, le 18 août dernier, j'entreprends une récolte et un inventaire avec test millimétré des 21 individus bien conservés. Face (quand c'était possible), dessus et dessous.
Si cela intéresse le site, je pourrai compiler les photos de chaque individus. J'ai fait une "photo de groupe" que je vous joins ici.

J'y vois de gauche à droite, 2 thomises, 1 araneus transparente, probablement
Initialement, l'unique but était de m'entrainer à identifier les araignées. Seulement, au cours de la séance photo, j'ai cru halluciner (au sens propre du terme) lorsque j'ai vu un individu Carrhotus xanthogramma femelle agiter très légèrement ses
Puis en achevant ma séance, je me retrouve avec 19 cadavres mais deux petites femelles C.xanthogramma paralysée mais toujours vivante...
Sauveuse de bestioles quand je le peux, j'entreprends donc de passer les jours suivants à les surveiller.
J'ai vu le sujet viewtopic.php?f=3&t=53295&hilit=araignée+sceliphron , très intéressant, mais je cherche maintenant une réponse bien précise :
Est-ce que la paralysie peut se résorber totalement ?
Parce que donc, pendant la fin de mon séjour, les deux petites survivantes ont été placées sur une soucoupe, dehors mais à l'ombre.
Je récapitule :
J1 : 17.08.14 : découverte des araignées, forte suspicion de l'intervention d'un Sceliphron.
J2 : 18.08.14 : inventaire et photographies des individus et isolement des deux individus vivants.
J3 - J7 : 19.08 au 23.08.14 : légers mouvements des
J8 - J11 : 24.08 au 27.08.14 : sollicitation par léger souffle de ma part, léger mouvement des pattes. Voyant cela, m'aidant d'un pic en bois, j'ai sollicité les pattes des deux individus : sollicitation d'une patte à la fois en la soulevant délicatement avec le pic. Réaction avec étirement de la patte, opération renouvelée sur chaque patte positivement sur les deux araignées). L'une des araignées est plus vive que l'autre, plus réactive et marche quelques pas.
Proposition de fourmis volantes vivantes mais abîmées probablement par la pluie, mais les araignées n'en ont pas voulu. Je ne sais pas si elles apprécient habituellement ce repas, mais je n'avais que ça sous la main. Je me suis aussi demandée si avec la paralysie, les
Le soir, mon conjoint m'informe que la "vivace" a disparu. Je la retrouvé à une quinzaine de cm de sa soucoupe, empêtrée dans une masse de toile, de feuilles mortes sous le rebord de la fenêtre, morte. Je l'ai gardé les deux jours suivants pour être certaines, mais c'était cuit pour elle. Je m'en veux, dans le sens où j'aurai du les installer dans une boîte, mais je ne me doutais pas que depuis le temps, elle se mettrait subitement à se déplacer "si loin".
J12 : 28.08.14 : ma rescapée suit toujours sa rééducation et marche quelques pas lorsque je souffle dessus, sinon, elle est immobile mis à part quelques mouvements des pattes. Proposition de repas refusée. Eau proposée : quelques mouvements des pattes avant et des
Installation dans une petite boîte pour ne pas connaître le même sort que l'autre.
J13 : 29.08.14 : C'est l'heure du retour chez moi.
Décision est donc prise de poursuivre l'aventure à la maison.
9h de voiture plus tard, la demoiselle prend ses aises dans ses nouveaux appartements : bol plastique (merci le resto japonais) avec aérations, cailloux, un peu de plantes, et des pics en bois pour rejoindre les différents cailloux.
J14 - J22 : 30.08 au 07.09.14 : Étant de congés cette semaine là également, j'ai pu bien observé, quelques mouvements, déplacement de quelques cm par-ci, par-là, sollicitation tous les jours et nouveau "code" mis en place : Je propose le pic incliné vers elle : parfois elle monte dessus, elle s’agrippe fermement, je lui propose un autre emplacement. Tant qu'elle reste, je propose un autre coin jusqu'à ce qu'elle tende ses pattes avant pour s'installer. Parfois, cela ne l'intéresse pas de bouger : elle recule de quelques pas devant le pic : message compris.
A partir du J 17 : Les
Durant cette période, proposition de petites mouches et moucherons, une dizaine de tentatives : morte, assommées, vivantes, rien n'y fait.
En même temps, je l'aide, mais elle ne saute toujours pas, ne fait pas de vraie marche à l'aise, par contre, les
J23 - J32 : 09.09 au 17.09.14 : Retour au boulot, donc moins de temps, mais matin et soir, séance de sollicitation et tous les soirs tentatives vaines de proposition de repas.
Proposition d'eau tous les jours. Même réaction à chaque fois, mouvement de
C'est tout pour le moment.
A suivre si cela vous intéresse.
Je n'ai pas trouvé d'information sur le rythme de repas d'une saltique.
Toujours est-il que depuis un mois, elle n'a pas mangé.
Si vous avez des conseils pour lui rendre la vie plus facile, pour m'aider à la faire manger si elle en a besoin, je suis preneuse de tout !
Si vous avez des questions, j'y répondrais avec plaisir.
Installation de la petiote, suivi de son portrait, 4 septembre 2014, Chilly-Mazarin (91)

