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[Orthops sp.] Orthops et Fenouil 1

Qu'elles soient terrestres, amphibies ou aquatiques, toutes les punaises se donnent rendez-vous ici.

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Liliane de Sardan
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[Orthops sp.] Orthops et Fenouil 1

Message par Liliane de Sardan »

Bonjour,
En 2014 j'ai photographié des Miridae sur des plants de fenouil sauvage. En les comparant, je pense avoir eu 3 individus différents dont 2 le même jour.

Je pense qu'il s'agit d'Orthops et je leur trouve de nombreux critères communs avec la seule Orthops kalmii de la galerie, postée par Heteropteran et trouvée en Turquie.

Par ailleurs, je lis sur la revue Insectes de l'Opie, n°93, 1994, "Les punaises des Ombellifères de France" de Roland Lupoli que "5 espèces de Miridae sont observées sur les Ombellifères : Orthops kalmii, O. campestris, O. basalis, Stongylocoris atrocoeruleus et Brachycoleus decolor tandis qu'une quarantaine d'autres espèces polyphages de Miridae fréquente également les Ombellifères sans véritables liens étroits avec ces plantes. Orthops kalmii et Orthops campestris sont les espèces les plus communes et sont très largement distribuées en France."

Depuis que je n'ai plus de plants de fenouil dans mon terrain, je ne vois plus cette espèce de Miridae. Il y a donc une possible probabilité qu'elle était particulièrement attachée à cette plante.
De nouveaux plants se sont installés et je ne manquerai pas de vous signaler si les Orthops font une réapparition !

Pensez-vous qu'il puisse s'agir ici et sur mes autres sujets d'Orthops kalmii ?
Autres sujets : viewtopic.php?f=35&t=217713 et viewtopic.php?f=35&t=217714

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Liliane Delattre : France : Sardan : 30260 : 21/09/2014
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The Ghost Nightjar
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Orthops et Fenouil 1

Message par The Ghost Nightjar »

Bonne analyse, mais tu auras noté que la majorité des Orthops en galerie est restée sp. ;-) La prudence est de rigueur et seuls les Orthops verts semblent avoir une petit chance de se voir baptiser sur photo.
Je vais faire remonter le post de Baris qui concerne O. kalmii pour qu'il précise ce qui l'a amené à cette ID.
kaprymulgus

"(L'homme) est devenu si grand qu'il ne peut rien détruire sans tailler dans sa propre substance." Robert HAINARD, Nature et mécanisme, 1946.
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Liliane de Sardan
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Orthops et Fenouil 1

Message par Liliane de Sardan »

Merci de tes réponses super rapides,
Effectivement, les sp. sont la majorité et certaines Orthops sp. sont également photographiées sur le fenouil, une plante qui lui plait décidément beaucoup :D

Si les O. campestris sont reconnaissables à leur couleur verte, les O. kalmii, également décrites comme "communes et largement distribuées", ne seraient donc pas identifiables sur photos et critères visuels ?
Edit : Oups, non, effectivement je vois que c'est dit et redit ... Il n'y a pas de critère visuel qui vaille ! Je suis toujours étonnée qu'à force de les disséquer pour leur donner un nom, on ne puisse pas distinguer d'autres critères pertinents. Donc communes et largement distribuées, peut-être mais seulement sous la bino !

Ce serait effectivement intéressant de savoir ce qui a conduit Baris à cette identification.
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Liliane de Sardan
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Orthops et Fenouil 1

Message par Liliane de Sardan »

Linnaeus a déterminé l'espèce O. kalmii en 1758. Il a bien du trouver des critères pour la distinguer des autres ! Et comme ce n'était pas la mode des genitalia, c'était forcément autre chose.
J'ai du mal à comprendre comment des espèces identifiées et nommées aux XVIIIe et XIXe siècles ne sont plus reconnaissables aujourd'hui, sauf à les démembrer et à les passer sous la bino, démarches auxquelles les "classificateurs" des siècles précédents n'avaient pas accès !
Est-ce à dire que l'on garde une détermination dont on ne sait pas si elle désigne bien l'espèce que l'auteur a décrite ?
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eric_steckx
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Orthops et Fenouil 1

Message par eric_steckx »

Liliane de Sardan a écrit : vendredi 26 juin 2020, 9:59 Linnaeus a déterminé l'espèce O. kalmii en 1758. Il a bien du trouver des critères pour la distinguer des autres ! Et comme ce n'était pas la mode des genitalia, c'était forcément autre chose.
Oui, c'était forcément autre chose. Mais cela ne veut pas dire que cette autre chose était pertinente et permette de distinguer autre chose que des individus "caricaturaux".
Et on ne compte plus non plus les taxons décrits et ensuite rétrogradés comme simples formes, variétés, ... voire purement et simplement invalidés.
Je ne sais pas depuis quand on utilise la dissection des genitalia mais au XVIIè siècle, le microscope existait et donnait accès à des éléments non forcément visible sur nos photos in natura.
Éric

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inachis ax
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Orthops et Fenouil 1

Message par inachis ax »

Liliane de Sardan a écrit : vendredi 26 juin 2020, 9:59 Linnaeus a déterminé l'espèce O. kalmii en 1758. Il a bien du trouver des critères pour la distinguer des autres ! Et comme ce n'était pas la mode des genitalia, c'était forcément autre chose.
ça, rien n'est moins sûr, seulement 2 Orthops (kalmii et campestris justement) ont été décrits par Linné sur les 5 espèces connues en France métropolitaine. Les autres espèces ont été décrites de 80 à 100 ans plus tard, ce qui veut sans doute dire que ce n'est pas évident de les différencier justement.
Liliane de Sardan a écrit : vendredi 26 juin 2020, 9:59 J'ai du mal à comprendre comment des espèces identifiées et nommées aux XVIIIe et XIXe siècles ne sont plus reconnaissables aujourd'hui, sauf à les démembrer et à les passer sous la bino, démarches auxquelles les "classificateurs" des siècles précédents n'avaient pas accès !
Est-ce à dire que l'on garde une détermination dont on ne sait pas si elle désigne bien l'espèce que l'auteur a décrite ?
Il faut avoir conscience de la manière dont les espèces sont décrites. La description se fait à partir d'un ou plusieurs individus qualifiés de types dont au moins un qui est défini comme appartenant forcément à cette espèce (on parle parfois de type porte-nom). Ces individus sont généralement conservés précieusement dans les collections des musées d'histoire naturelle car c'est sur eux que repose la définition de telle ou telle espèce (un type porte-nom perdu => nommer un néotype, ce qui peut poser tout un tas de problèmes sur la définition d'une espèce). A partir de là, rien ne certifie a priori qu'un individu ne faisant pas partie des types appartient à la même espèce que ceux-ci. Et même parmi les types, il peut se cacher a posteriori plusieurs espèces, donc on nomme à présent un seul holotype (unique type porte-nom) ou un seul lectotype (dans le cas où il y avait plusieurs types porte-nom pour une espèce déjà décrite) lors de la description (ou de la redescription). C'est cet individu qui définit l'espèce (en en portant le nom) et qui servira de base à déterminer tous les autres. Avec un ou plusieurs types (y compris des paratypes ou paralectotypes qui ne sont pas des spécimens définissant véritablement l'espèce), on cherche des critères permettant une diagnose différentielle entre plusieurs espèces proches. Au départ, cela se faisait juste avec des critères morphologiques externes, ce qui fait que l'on loupait tout un tas d'espèces. Maintenant, les genitalia sont examinés presque systématiquement pour trouver des critères d'identification, et on regarde aussi de plus en plus des critères moléculaires (ADN mitochondrial, plus rarement ADN cellulaire ou chaines de protéines), sans compter les stridulations quand elles existent, etc.

Bref, pour simplifier, une espèce est définie désormais par un seul individu appartenant a fortiori à celle-ci et par une limite floue. Le travail des taxonomistes est principalement de déterminer les limites entre différentes espèces. Mais comme la définition d'une espèce est assez floue, ces limites peuvent changer d'années en années au fil de découverte de nouveaux critères d'identification et de nouvelles espèces.
Le Paon du jour n'est dans aucune citation célèbre.
Axel :)
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Liliane de Sardan
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Orthops et Fenouil 1

Message par Liliane de Sardan »

Merci pour toutes ces précisions,
Je comprends mieux pourquoi on garde le nom du classificateur et la date de la classification, le ou les individus qu'il a observé sont toujours dans une collection de museum et servent de référence. À ces références se sont ajoutés de nouveaux critères que l'évolution de la science et des moyens permet d'envisager aujourd'hui.
J'imagine le casse-tête pour relier les individus de collection estampillés par Linné & ses confrères et les nouvelles visions scientifiques ...
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Fraf
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Orthops et Fenouil 1

Message par Fraf »

Oh, il y a pire... Je connais un genre dans lequel les auteurs successifs qui ont "complété" et précisé les descriptions des espèces n'ont pas utilisé les mêmes types... :mrgreen:
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