Je ne partage pas cette façon de voir mais le point de vue fonctionnel de Fraf est cohérent : un stade pré-imaginal qui se déplace, c'est une larve, un stade pré-imaginal immobile est une
nymphe,
chrysalide,
pupe, ... selon l'ordre. Le cas des parasites est particulier à bien des points de vue : il s'agit d'une évoluton régressive et il sera difficile de leur faire remplir tous les critères d'une telle classification fonctionnelle, quelle qu'elle soit. On pourrait ergoter aussi sur la
nymphe parfaitement mobile des raphidies par exemple.
gudbuche a écrit : ↑dimanche 21 juin 2020, 16:12
Sur
cette page de l'OPIE
le développement des hémimétaboles (Libellules, éphémères...) est une variante de celui des hétérométaboles (blattes, criquets, phasmes, punaises...).
Je suis bien d'accord avec ça. La seule différence est écologique : dans le premier cas, la "larve" a une écologie très différente de l'
imago, dans le second cas, elle est souvent fort proche.
D'ailleurs, la division
amétaboles -
hémimétaboles - héterométaboles -
holométaboles est essentiellement basée sur le point de vue écologique.
Par contre, les stades pré-imaginaux des
holométaboles n'ont, d'un point de vue embryologique, rien à voir avec cela. Il s'agit d'une "expansion" hors de l'œuf de stades de développement embryonnaires qui ont lieu dans l'œuf chez les ordres plus anciens. J'avais la notion mais plus les références. Je suis allé vous les rechercher :
une belle synthèse en français et
l'article original qui a conclu un débat de plus d'un siècle.
Voilà pourquoi j'ai du mal à nommer "larves" les formes pré-imaginales des
hétérométaboles. Et, si j'étais moins humain et plus cohérent, j'aurais la même réticence vis-à-vis des
hémimétaboles.
Donc, je suis de ceux qui emploient autant que possible le terme "
juvénile", même si l'habitude est difficile à perdre et qu'il y a des rechutes
