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Bonsoir,
Lignes sombres plus larges que les lignes claires des hémélytres + taille + absence de pointe claire à l'extrémité du corium + 6 lignes claires sur le pronotum = Hesperocorixa linnaei ?
Finalement, il n'était peut-être pas nécessaire d'occire... Même si ça conforte l'identification...
Qu'en pensez-vous ?
D'avance merci !
Olivier Matton : France : Brévonnes : 10220 : 04/12/2020
Altitude : NR - Taille : 8 mm Réf. : 273070
Olivier Matton : France : Brévonnes : 10220 : 04/12/2020
Altitude : NR - Taille : 8 mm Réf. : 273071
Super ! Merci pour ta confirmation, Cymatia.
Sur cette espèce-là, est-ce que pour toi, il était nécessaire de démonter l'individu pour l'identification ?
D'autres espèces d'Hesperocorixa existent en Europe et en ces époques de forts mouvements de faune, notamment chez les invertébrés dotés d'une importante capacité colonisatrice, je suis plutôt partisan de la capture et de la dissection de quelques individus dans les stations prospectées, notamment chez plusieurs genres de Corixidae.
Ok je comprends.
D'ailleurs, à ce propos, tu aurais des notions de distance de dispersion chez les Corixidae ?
Perso, j'ai été très étonné de trouver au drap, lors d'un inventaire hétérocères, le 25/06, 3 corises de 2 espèces (Sigara falleni et Sigara lateralis) alors que le point d'eau le plus proche est à 2,3 kms. C'est étonnant pour des bestioles aussi petites et aussi légères (j'aurais dû regarder l'orientation du vent ce soir-là)... Ça a d'ailleurs été le seul soir où j'en ai vus, alors que je faisais 2 ou 3 captures hebdomadaires...
Le phénomène d'essaimage est bien connu chez les Corixidae, bien qu'il n'affecte pas toutes les espèces ou, tout au moins, pas avec la même ampleur. Les deux que tu cites font partie de celles les plus fréquemment concernées. Ce comportement s'observe en nombre (parfois plusieurs centaines d'individus) surtout lorsque les populations de corises sont les plus nombreuses dans les collections d'eau, notamment dans celles dont l'hydropériode est courte, en été et plutôt en fin d'été lorsque les étiages sont les plus sévères. Certains auteurs parlent de migration alors qu'il s'agit plus d'un comportement d'essaimage ou d'invasion (comme pour certaines espèces d'oiseaux). Si la mise en assec de certains milieux est un facteur évoqué et qui semble assez logique en termes de survie des espèces et des individus, le rôle d'autres facteurs déclenchant (température et hygrométrie nocturnes, pression barométrique, vitesse du vent, structure du paysage, distribution des collections d'eau...) n'est que sous-entendu sans avoir été évalué.
D'autre part, ces données sur l'essaimage ne sont issues que des piégeages lumineux et il est facile d'imaginer que toutes les espèces ne réagissent pas avec la même intensité aux UV, sans pour autant dire qu'elles n'essaiment pas (si elles sont capables de le faire par la présence d'ailes fonctionnelles).
Enfin, quant au rayon "d'action", les données issues de marquage manquent et les connaissances de la composition et du fonctionnement du plancton aérien restent encore trop lacunaires.
Voilà.
