- Anneau noir uniquement sur le segment antennaire V => P. s. strictus
- Apex du scutellum pas franchement jaune. Ponctuation de l'apex du scutellum légèrement noire au milieu et concolore sur les cotés (ni bien concolore comme mes vernalis typiques, ni bien noire comme mes strictus typiques) => plutôt P. s. strictus ? (avec réserve)
- Fémurs ponctués de noir (pas densément, mais plus que mes strictus typiques) => P. s. verctus (ou strinalis, c'est selon) ???
Autre précision, Peribalus strictus vernalis a déjà été trouvé sur le site. De plus, le Maine-et-Loire, ça fait loin de l'aire de répartition de la bestiole !
Ils disent que les caractères sont inconsistants pour en faire des sous-espèces et qu'il existe des intermédiaires. Néanmoins, dans la description morphologique des adultes, ils mentionnent les critères en disant que "tout est possible".
Donc on va en rester au rang d'espèce pour celle-là ?
Bonjour,
dans l'Aude j'avais trouvé plusieurs individus intermédiaires qui correspondaient bien à des hybrides en limite des deux sous-espèces mais dans ton département ça ne semble pas marcher.
Jeanphi
Eh oui, vous avez tous raison.
Dans la Faune de France 96, c'est simple il s'agit de Peribalus strictus point barre.
C'est ça qui est bien quand on trouve que c'est trop compliqué on met tout en synonymie et hop tout est réglé.
Dans ce même ouvrage on remarque la même subtilité simplificatrice avec Carpocoris fuscispinus, sauf que c'est encore pire car ils n'ont pas tenu compte, en le citant mais sans l'argumenter, d'un article récent démontrant l'existence de Carpocoris mediterraneus avec des preuves morphologiques, moléculaires et biogéographiques !
Pour revenir au sujet qui nous intéresse ici et à la biogéographie, j'ai justement réalisé une carte représentant en quelques centaines de points la distribution des deux "taxons" Peribalus strictus et Peribalus vernalis en France. On se rend compte que P. strictus est relativement limité à la région méditerranéenne, et P. vernalis au reste de la France et quasi absent de la région méditerranéenne. Vous me direz d'accord, c'est juste que P. strictus est une "forme" méditerranéenne de P. vernalis ? Or il existe comme le mentionne JeanPhi une zone de recouvrement des distributions des 2 taxons autour de la région méditerranéenne. Si le climat influait sur la forme il n'y aurait pas de zone de recouvrement mais un cline entre les 2 taxons, ce que l'on n'observe pas.
Pour justifier sa synonymie Ribes utilise toujours la même logique. Il fait le tour des caractères utilisés dans la littérature et les prend "pour argent comptant". Autrement dit si des auteurs ont mis en évidence 3 caractères A, B, C, pour séparer les deux taxons, on aura chez P. strictus A1, B1, C1 et chez P. vernalis A2, B2, C2. Si on trouve des individus (voire même un seul) avec A1, B2, C1 ou A2, B1, C1 ou toutes les autres combinaisons, bingo, Ribes mets tout en synonymie. Facile, efficace, propre !
Il ne remet pas en cause les caractères choisi par les auteurs antérieurs, il s'en sert de preuve pour mettre en synonymie. La spéciation est un phénomène biologique qui ne se soucie guère des caractères choisis "artificiellement" et parfois maladroitement par quelques entomologistes barbus !
Je pense qu'une carte de distribution a autant de force pour définir des taxons, au même titre que des marqueurs moléculaires, et que ceux-ci peuvent aussi aider à mieux définir les critères morphologiques réellement discriminants.
Pour ce qui est du spécimen de Beaulieu-sur-Layon, je lui trouve quand même une allure globale de P. vernalis et la présence de P. strictus à cet endroit me parait incompatible avec la distribution de l'espèce. Pourtant il existe des Pentatomidae méditerranéo-atlantiques !
Mais pas celui-là.
Le marin saoul monte en cirrhose au mât avec en son dos: liquorice, bacs à rhum.
Il lance son filet, ça mord et la carpe au corps, hisse à bord le spécimen. Ivre, un accroc au sternum il délire, voit des créatures de rêves et bafouille: l'est-y psa Casta?