Pour l’étape d’identification au genre, je proposais une nouvelle démarche qui est tout à fait identique pour celui-ci, vu qu’ils se ressemblent comme 2 gouttes d’eau, à part quelques traits sur les ailes. Voir la démarche : voir ici les autres étapes
En priorité, ici, j’essaie de répondre à la remarque raisonnable d’Entomofou : Les clés sont adaptés à un travail avec la bête en main. Les critères "sur photo" sont parfois pris en compte s'ils sont parfaitement univoques.
L’intérêt de cette présentation est basé sur une vision à priori exploitable des condyles de la mandibule qui amènent à définir l’espace malaire, selon la définition donnée par Rasmont et Terzo 2010 :
INTERPRETATION : pour définir l’espace malaire de ce bourdon mâle, je me suis appuyé sur la vision des 2 condyles (MJPMT) qui serait possible sur cette photo.Au point 3 de la clé des Bourdons femelles Psithyrus, il est dit :
3. Espace malaire court, nettement plus court que la distance entre le centre des condyles de la mandibule (fig. 6) ; […]groupe de Bombus ashtoni
- espace malaire long, au moins aussi long que la distance entre le centre des condyles de la mandibule (fig. 7) […].4 : menant vers les autres Psithyrus.
Au point 7, pour les « vrais-bourdons » femelles, à part 2 espèces à espace malaire court, les autres sont classées :
- espace malaire plus long, au moins aussi long que la distance entre le centre des condyles de la mandibule
C’est la première fois qu’un espace malaire de mâle est montré (alors soyez indulgents) puisqu’il n’y en a pas dans les clés et qu’à ma connaissance, personne n’en a montré en Galerie du forum.
Il n’y a donc en théorie aucun moyen pour l’instant de le comparer à un autre mâle. Et c’est une « hérésie », j’en suis conscient, de tenter de le comparer avec la description des espaces malaires de femelles qui sont montrés dans la clé…
EN PRATIQUE, je me suis appuyé sur la ligne blanche qui passe par les 2 centres des condyles. Ensuite j’ai tracé une ligne blanche parallèle et tangentielle au bord inférieur de l’œil. Puis, en orange, j’ai tracé des lignes perpendiculaires passant aussi par les centres des condyles.
Le résultat est sans équivoque, l’espace malaire est long. Et je dirais même très long.
Vous aurez remarqué que je ne suis pas passé exactement au centre des condyles, mais en leur extérieur, pour qu’on puisse bien voir les « boursoufflures » que j’ai utilisé comme références de mes condyles.
En conséquence, avec cette nouvelle distance entre les condyles, on pourrait largement dire que l’espace malaire est très long pour ce bourdon mâle.
Cela implique une nouvelle fois pour ce bourdon mâle, que malgré sa patte postérieure poilue, il pourrait ne pas être un Psithyrus.
Et malgré les apparences, cela devrait être un « vrai-bourdon » ! La demande de photo complémentaire peut se faire dans la limite des possibilités…

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 21/09/2019
Altitude : 144 m - Taille : 13 mm environ
Réf. : 316554

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 21/09/2019
Altitude : 144 m - Taille : 13 mm environ
Réf. : 316555

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 21/09/2019
Altitude : 143 m - Taille : 13 mm environ
Réf. : 316557