[Ammophila heydeni] Ammophila laevicollis ?

Guêpes, abeilles, fourmis... ces insectes qu'ils soient solitaires ou sociaux sont toujours autant sources d'observations...

Animateurs : lauzette, baudric

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Pietro
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[Ammophila heydeni] Ammophila laevicollis ?

Message par Pietro »

Un mâle (dans une autre photo je compte 13 articles antennales), les pattes sont rouges, le clypeius paraît allongé, pour les clefs: Ammophila laevicollis.

Je vous demande aide parce que je n'ai pas confiance avec ce genre.



Image

Pietro Niolu : Italie : 29 7 2007 : Alghero : 07041

altitude : 50 m. - taille : environ 18 mm.

ref:22358
Ciao
Pietro

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Patrick_B
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Message par Patrick_B »

Tu serais en France, je te dirais que c'est bien ça sans hésiter.
Le clypeus est bien allongé.
Les exemplaires que je connais n'ont pas les pattes III si rouges.
Vérifie si l'espèce nord africaine : A.nasuta n'est pas présente en Sardaigne: Je ne la connais pas, mais je sais qu'elle est très proche de laevicollis.

Tu l'a trouvé à 50 m d'altitude : C'était une dune ?
On ne trouve Ammophila laevicollis que sur la bande de sable littorale.
Pietro
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 16 septembre 2006, 8:58
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Message par Pietro »

merci Patrick
tu as bien dit, clairière sableuse dans un rimboissement de pins sur grandes dunes dégradantes vers la mer.
Ammophila nasuta pas signalé par le checklist italien et pas reporté par le Pagliano-Negrisolo.
Ciao
Pietro
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Patrick_B
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Message par Patrick_B »

Si nasuta n'est pas signalé, c'est donc bien laevicollis
Il serait interessant d'en trouver d'autres populations sur d'autres plages et dunes.
En effet, celles que je trouve en France sont assez différentes de par la coloration des pattes III
Les spécimens français ont les pattes III presque entièrement noires, juste un peu de rouge à la partie distale du fémur, à la partie infero-externe.

Bien qu'il n'y ai pas de doute sur cette identification, il serait bon que Yvan nous donne son avis sur ces variations. (Adrien, peux-tu le prévenir)
Pietro
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Enregistré le : samedi 16 septembre 2006, 8:58
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Message par Pietro »

Bonsoir,
Je n'ai pas réussi à capturer l'exemplaire photographié dans son habitat mais j'ai autres deux mâles dans l’alcool: un capturé le même jour dans le même site, un autre environ 15 jours avant à 5 Kms de distance mais sur le même complexe de dunes.
Les deux, comme le premier, ont les fémurs 3 touts rouges.
Ciao
Pietro
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nicovereecken
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Message par nicovereecken »

Belles observations, Pietro!

A toutes fins utiles, la page sur les Ammophila réalisée par Yvan Barbier:

http://zoologie.umh.ac.be/hymenoptera/page.asp?ID=21

Bonne soirée et a dopo

Nico
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Patrick_B
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Message par Patrick_B »

Merci Nico. Les laevicollis de Yvan Barbier sont bien comme les miennes.


A bien regarder: Je me suis trompé !
Je me suis fié à ce que je connais, sans regarder dans le détail.
Le clypeus prolongé en lame vers l'avant, je ne le vois pas (Ce qui veut pas dire qu'il n'y est pas).
Le pronotum est large, presque autant que le metanotum: Chez laevicollis, il est étroit !
Une chose que m'avait aussi gêné: La bestiole n'est pas " plus ou moins comprimé latéralement": c'est le caractère qui fait reconnaitre cet insecte en vol, lui donnant (avec son pronotum étroit), un aspect fluet.

Nous avons bien à faire à une Ammophila heydeni, bien différente que celles que je connais, mais dont la forme est bien connue, c'est justement la forme sarda Kohl à gastre rouge, sauf le dernier segment et à pattes entièrement rouges, que l'on trouve ... en Sardaigne.
Le peu de noir que l'on voit sur les dernier tergites ne me gêne pas outre mesure (très variable d'un individu à l'autre dans la forme nominale).


Là, tout cadre bien.
Modifié en dernier par Patrick_B le jeudi 2 août 2007, 8:44, modifié 1 fois.
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nicovereecken
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Message par nicovereecken »

Extra! C'est Pietro qui va être content :D

A+ Nico
Pietro
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Message par Pietro »

Salut Patrick,
j'ai fait des recherches et j'ai enfin trouvé matériel sur l'Ammophila heydeni rubiventris Costa 1864 (synonymes Ammophila sarda Kohl 1906).
Pagliano (comme tu as dit) souligne la couleur rouge du tout le fémur et il reporte comme caractère différentiel avec la laevicollis (seulement dans les mâles) un clipeyus court, légèrement creusé au bout, qui semble de voir pas dans les photos du post mais dans celles d'un des 2 mâles capturés.
En outre: Le part supérieur du pronotum cire avec duvet clairsemé dans le laevicollis, opaque avec pubescence dense dans l'heydeni, caractère qu'il semble bien évident dans mes sujets à la confirmation de ta diagnosis.
Finalement: IV article des palpe labiale longue jusque a la moitié du III dans le laevicollis, plus long que la moitié du III dans l'heydeni. Ce dernier caractère est pour moi actuellement hors plat, si j'aurai temps j'étudierai l'anatomie des palpes et je tenterai de m'essayer au microscope.
Merci beaucoup et merci aussi a Nico, les belles images sur Atlas Hymenoptera m'étaient fuies..
Ciao
Pietro
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Patrick_B
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Message par Patrick_B »

Pietro a écrit : En outre: Le part supérieur du pronotum cire avec duvet clairsemé dans le laevicollis, opaque avec pubescence dense dans l'heydeni, caractère qu'il semble bien évident dans mes sujets à la confirmation de ta diagnosis.
Ce caractère aussi m'avait gêné: Les exemplaires de laevicollis que je possède sont peu poilues et peu pubescentes, presque glabres.
Alors que heydeni a une pubescence généralement bien fournie ainsi qu'une pilosité longue assez visible sur la tête et sur le clypeus, ce dernier nettement pubescent, bien plus que chez laevicollis.

Pietro, le mâle de laevicollis est très facile à reconnaître si tu as le specimen entre les mains: Le prolongement antérieur du clypeus est très caractéristique. C'est vraiment un appendice en plus, comme une visière de casquette. Quand tu l'auras vu une fois, tu ne pourras plus t'y tromper.

Notons que heydeni est aussi arénicole, mais contrairement à laevicollis qui ne se rencontre que sur la bande littorale, heydeni s'accommode de toute zone de sable bien dégagée.
laevicollis est "rare" car son biotope est très restreint, toutefois, là où elle est présente on la trouve assez facilement. Généralement on la distingue en vol des autres espèces par son aspect fluet, faible. Pas plus grande qu'une petite campestris et de forme étroite.
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