[Coelioxys sp. M] Coelioxys mâle sur séneçon

[gudbuche]

Bonjour à toustes !

Il y a quelques jours j'ai repéré un megachilidae immobile sur une inflorescence de séneçon.
Il était près de midi mais je suppose qu'il dormait, maintenu par les mandibules, pattes repliées sous le corps.


Philippe Legros : France : Villiers-sur-marne : 94350 : 02/07/2020
Altitude : 79 m - Taille : 10 mm environ
Réf. : 262230


Philippe Legros : France : Villiers-sur-marne : 94350 : 02/07/2020
Altitude : 79 m - Taille : 10 mm environ
Réf. : 262231


Philippe Legros : France : Villiers-sur-marne : 94350 : 02/07/2020
Altitude : 79 m - Taille : 10 mm environ
Réf. : 262232

Il était bercé par le vent, pas facile d'avoir des photos nettes.
J'ai reconnu un mâle Coelioxys, avec ces épines à l'apex de l'abdomen.
On voit sur la 3ème vue une des épines latérales du scutellum.

En consultant la clef de Pauly, celle d' Amiet (Apidae 4) et celle de Rawson & Pavett
j'arrive à Coelioxys inermis ou C.mandibularis.

Je ne sais pas s'il y a moyen de les départager.

P.S: Je n'ai plus accès au données géographiques des photos de la galerie. Je tombe sur un écran blanc.

[Rapha1]

Avec la clé espagnole les épines des derniers tergites ressemblent pas mal à celles de Coelioxys (C.) lanceolata:

Claves de identificación para las especies ibéricas del género Coelioxys Latreille, 1809 (Hymenoptera, Apoidea, Megachilidae)
https://www.researchgate.net/figure/Coe ... 5_43245301

[gudbuche]

Merci Rapha.
Comme notre jardin est assez loin de l'Espagne je n'étais pas allé voir cette clef du Sud.
Il y en a une traduction en français faite par Daniel Ingremeau dans les docs du forum (mais je ne sais pas où ) > Voir ICI
En plus, les figures sont insérées dans le texte.

Si je ne me trompe pas, le T5 (5ème tergite) de ma bestiole possède des dents latérales. Ce qui correspondrait plus à la figure concernant C.inermis
Sur la figure concernant C.lanceolata on ne voit pas de dents.
De même, la figure montrant l’extrémité du gastre de C.mandibularis ne me parait pas coller avec mon petit mâle.

[Ami Menoptere]

Bonsoir,

Une belle vue du T6 devrait en théorie simplifier les choses, mais finalement ça n'est pas si évident.
J'ai du mal à voir si les dents centrales supérieures sont plus longues que les centrales inférieures : la première photo le laisserait croire mais ça me semble beaucoup moins net sur la seconde.

Je suis d'avis aussi de ne pas retenir lanceolata pour l'absence de dents sur le T5.
Je trouve que inermis et rufescens pourraient convenir d'après les illustrations des T5-T6 d'Ortiz-Sanchez et al. La clé anglaise signale néanmoins qu'il faut les génitalia pour distinguer inermis de elongata. Amiet précise pour sa part que "certaines espèces sont si rares que leur description ne repose que sur quelques individus". Scheuchl signale que pour les mâles, les variations de l'apex abdominal sont importantes et que la détermination n'est parfois pas possible. Je n'ai pas trouvé dans la clé espagnole le nombre de specimens sur lequel ils appuient pour leurs descriptions... A partir de là, dans quelle mesure (en fonction des espèces) leurs illustrations sont elles des synthèses de variations entre un nombre suffisant d'individus ?

[gudbuche]

Pour moi, au vu de mes différentes photos il ne fait pas de doute que la paire de dents centrale inférieure projette plus loin.
Ces dent paraissent donc au moins aussi longues, voir plus longues que la paire supérieure mais il faudrait pouvoir mesurer la profondeur de l'échancrure qui sépare chaque paire pour s"en assurer.
Les dents de la paire inférieure sont bien plus effilées et rectilignes que les supérieures ce qui, ajouté aux dent du T5, me parait encore plus proche de la figure concernant C.inermis que celle de C.rufescens dans la clé de Sanchez.

Pour info, en 2009, un Coelioxys mâle de notre jardin avait été identifié comme C.rufescens par Alain Ramel (voir les photos sur cette page de son site)
et je pense avoir des photos d'une femelle de cette espèce prises en 2010 (il faut que je vous les soumette).

Sachant que Colelioxys inermis est cleptoparasite de Megachile centuncularis il serait intéressant de savoir si cette mégachile se trouve chez nous.
Je vais inspecter mon tas de photos de mégachiles indéterminées.

[Ami Menoptere]

S'il s'agit de C. inermis, Amiet estime que les mâles de cette espèce sont très semblables à ceux de C. mandibularis (après avoir examiné respectivement 29 et 15 mâles). En plus de centuncularis, hôte certain, il la rapporte aussi comme abeille-coucou probable de M. versicolor, M. alpicola et M. lapponica.

[gudbuche]

Bon...faut que je pense sérieusement à débroussailler mon stock de mégachiles.