Bonjour,
j’ai mesuré la « platitude » de la gaine, en comparant des photos prises du dessus (largeur) et de profil (épaisseur). Le ratio ressort à environ 2,5-2,7 (aux erreurs de mesure près). C’est donc une vraie batte de cricket !
Par ailleurs, le ratio entre la largeur de la gaine et le diamètre de l’
ovipositeur est d’environ 6 (ou davantage, en fonction de la parallaxe), comme il apparaît sur la photo n°3.
Photo n°3

Bernard Mallet : France : Saint-Pierre-de-Chartreuse : 38380 : 31/07/2014
Altitude : 932 m - Taille : Non mesuré
Réf. : 247953
Ces proportions sont impressionnantes.
Par ailleurs, j’ai cherché avec mon moteur de recherche si je pouvais trouver des éléments pour identifier l’insecte. Aucun succès avec des termes tels que «
largicauda » ou autres.
Mais en farfouillant dans les index placés en fin de leurs œuvres par divers auteurs allemands, j’ai trouvé mention d’un
Pimpla graminellae. Ce serait devenu un synonyme de
Iseropus stercorator, pour un Pimplinae qui parasite le diptère
Psyche graminella, sur les graminées.
Et en cherchant des images sur le net pour cet
Iseropus stercorator, je suis tombé sur une photo d’un insecte identique, qui semble illustrer la « Checklist of British and Irish Hymenoptera – Ichneumonidae » de Gavin BROAD. En fait, cette checklist comporte bien l’espèce citée (en p.236), mais sans aucune photo.
Mais en figure 1, page 4, on retrouve bien la photo concernée !
https://www.semanticscholar.org/paper/C ... 3/figure/1
L’espèce serait donc
Lissonota lineolaris, cherchant à parasiter une larve d’
Apamea (Noctuidae) (photo P. ADAMS). L’espèce est mentionnée page 40.
Ouf, pas simple, mais on revient bien sur les Banchinae !
Taxinomie :
Lissonota lineolaris (Gmelin, 1790)
Nomenclature:
Ichneumon lineolaris Gmelin, 1790
catenator (Panzer, 1804, Ichneumon)
gladiator (Thunberg, 1824, Ichneumon) preocc.
mammillator (Thunberg, 1824, Ichneumon)
signator (Thunberg, 1824, Ichneumon)
excavator (Zetterstedt, 1838, Tryphon)
facialis (Desvignes, 1862, Ephialtes)
L’espèce est répandue dans toute l’Europe et est mentionnée par l’INPN en plusieurs endroits du nord de la France.
A noter que DESVIGNES 1862 signale bien (page 226) la différence de coloration entre les coxae et trochanters I et II et coxae et trochanters III.
Je pense que l'on peut se fier à une détermination de Gavin BROAD ...
Ce petit jeu de piste vous a-t-il plu ?
Trana