Nan, c'est encore plus rigolo que ça !!!
Les spécimens viennent d'une vigne au milieu d'un domaine viticole près de l'étang de Thau. Les gars ont installé un système d'irrigation enterré à 40 cm de profondeur, en goutte à goutte sur 12 ha. La sécheresse arrivant, ils viennent d'ouvrir les vannes et ça s'est mis à pisser de partout !
Certaines pièces en "plastique" à l'intérieur sont totalement minées :
Cédric Alonso : France : Mèze : 34140 : 06/06/2019
Altitude : NR - Taille : ---
Réf. : 232521
Cédric Alonso : France : Mèze : 34140 : 06/06/2019
Altitude : NR - Taille : ---
Réf. : 232522
La largeur des galeries fait environ 500 µm ...
On pense que cet hiver, les fourmis sont allés chercher l'eau à la source. L'idée est de savoir quelle (s) espèce (s) est responsable, apporter des éléments sur sa biologie pour que le viticulteur trouve une solution adaptée et -si possible- sans traiter. Donc je suis allé sur la zone, j'ai pioché dix seaux de terre, mis tout ça en Berlèse et il en est sorti des centaines de spécimens appartenant à tout un tas espèces. Certaines de surface, bien pigmentées, étrangères au dégâts, d'autres
endogées qui pourraient être "coupables".
J'ai préparé des spécimens, pris des mesures à l'oculaire micrométrique, l'espèce présentée ici ne peut pas être responsable, la largeur de sa tête est en moyenne de 620 µm donc elle est trop large pour passer dans les galeries qui font 500 µm de large. Le coupable semble être un
Solenopsis, probablement
Solenopsis fugax (Latreille, 1798) dont la largeur de la tête est en moyenne de 330 µm ... c'est la seule espèce dans les prélèvements dont la taille coïncide et elle représente 80% des spécimens récoltés.
J'ai réussi à tout identifier (il me semble) sauf la bête présentée ici, d’où mon interrogation.
Zzz...