C'est sur mon talus argileux que j'ai observé le manège de ces abeilles-coucou. Je pense, vu leur habitus, à des Sphecodes sp (la lecture des posts me fait croire qu'elle restera en sp…). J'ai aussi une idée assez vague de la victime : Halictidae ? Elle abonde sur le talus, où son très petit terrier est surmonté d'un cône de débris terreux. Elle visite les fleurs de la prairie et du potager et en cueillant des fleurs de courges (miam-miam) elle m'a souvent piqué (ça gratte 5 minutes, ça se calme et ça gratte encore toute la nuit…).
Norbert Verneau : France : Campagnac-lès-Quercy : 24550 : 11/08/2016
Altitude : 246 m - Taille : ± 8 mm Réf. : 222708
Je me posais la question sur l’immobilité de la victime... Voici les observations (répétées à de multiples reprises avec des terriers différents) : l’abeille-coucou fait des va-et-vient en se posant près du terrier, le tâte de ses antennes, repart, revient, puis plonge à l’intérieur pour en ressortir une ou deux minutes après, repart, revient, entre à nouveau et ressort en marche arrière en tirant la victime. Quand cette dernière a la tête et le thorax qui dépasse la Sphecodes courbe son abdomen pour toucher le thorax de l’halicte. Là, je ne sais pas du tout si c’est pour piquer ou pour faire levier et extraire le corps… En tout cas, l’halicte est toujours immobile. Je me suis même demandé si ce n’était pas l’halicte fraîchement sortie de chrysalide qui était ainsi expulsée, car ses ailes me semblent frippées… Enfin, le corps (mort ? Paralysé ? Immobile en tout cas et sans réaction) est jeté sur le talus et la Sphecodes replonge quelques minutes dans le terrier. Pour y faire quoi ???
Et tout ça se répète sur d’autres terriers.
Très intéressante observation.
" la Sphecodes replonge quelques minutes dans le terrier. Pour y faire quoi ???" ... Pour y pondre, tout simplement. C'est une "coucou" .
Elle attend que son "hôte" ait presque fini le nid, et constitué les réserves de pollen et de nectar destinées à sa larve,
pour y installer sa propre progéniture vorace.
J'aime bien quand on dit que la progéniture vorace va dévorer les stocks...
Elle n'est pas plus vorace que les destinataires initialement prévus pour le travail du primo-occupant.