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Bonjour,
J’ai aperçu dans mon jardin une guêpe que je n’avais jamais observée auparavant ; je ne l’ai plus revu depuis. J‘ai néanmoins réussi à prendre une série de photos ; j’en ai envoyées deux : l’une montre très bien l’abdomen long et relativement étroit avec trois bandes jaunes ; on y remarque la présence de sillons. Le céphalothorax est entièrement noir hormis deux points jaunes au niveau du premier segment de l’abdomen soudé au thorax. L’autre photo permet de déceler la présence de deux points jaunes sur la face ainsi que d’une épine sur les pattes. Les ailes sont enfumées.
Sur base de ces éléments, j’ai effectué quelques recherches dans la galerie, le forum et sur internet. Je pense qu’il s’agit d’un Vespidae du genre Symmorphus. Quelqu’un pourrait-il me confirmer le genre et me donner quelques indications pour déterminer l’espèce ? Merci d’avance.
Decostre Alfred : Belgique : Mons : 7000 : 13/06/2017
Altitude : 50 m - Taille : 12 mm Réf. : 184993
Decostre Alfred : Belgique : Mons : 7000 : 13/06/2017
Altitude : 50 m - Taille : 12 mm Réf. : 184994
Les Vespidae ont les ailes pliées en long au repos. Avec l'abdomen boudiné comme le bonhomme Michelin, c'est un genre à chercher dans une autre famille
Aime-toi, le ciel t’aimera... Despise not the weak : the gnat stings the eyes of the lion.
Merci pour vos interventions.
Tenant compte de vos remarques, j'ai réorienté mes investigations vers la famille Crabronidae.
Les photos des Cerceris rybyensis présentent de fortes similitudes avec mon spécimen.
Je retiens donc Crabronidae > Cerceris rybyensis pour mon spécimen.
Question : mes photos permettent-elles de déterminer le sexe ?
Bonjour,
Ma démarche a été une comparaison visuelle des photos. A partir du moment où on recherche des insectes avec un abdomen boudiné on est dirigé vers les Crabronidae ; un examen visuel de quelques photos par genre dans la galerie permet de les éliminer très rapidement et de ne retenir qu’un genre dont des photos sont quasiment des copier / coller de mon spécimen.
Différents sites permettent de conforter cette identification en proposant de vérifier divers éléments pour le Cerceris rybyensis à savoir :
Les taches sur l’abdomen. Le 2ème tergite abdominal est noir avec une tache jaune à la base. Mon spécimen montre une grosse tache jaune en deux parties symétriques. Le troisième tergite est jaune, avec une tache noire triangulaire à la base, ce qui est le cas.
Les pattes. Les pattes sont noires à la base et jaune à partir de la moitié des fémurs. Nulle part on a mentionné la présence d’une épine comme élément d’identification.
Les ailes. Les cellules cubitales (ou sub-marginales) sont au nombre de 3, la deuxième est pétiolée (non vérifié).
Le clypéus doit être jaune. Il n’est pas visible sur mes photos, mais on en décèle une amorce.
Un site a présenté les Crabronidae comme des abeilles au sens large mais avec l’aspect de guêpe. Je ne vois pas la présence d’un dard ni d’un ovipositeur.
Oui, c'est bien lui :Cerceris rybyensis (Linné 1771)
La coloration peut être variable, mais ici, comme très souvent, les dessins du gastre sont caractéristiques. (il y a deux espèces qui peuvent avoir un T4 noir, mais ce sont des espèces de France méridionale, et il y a d'autres caractères distinctif)
Abeille, même au sens large, c'est peut-être exagéré, ou alors au sens très large : Apoïdes (Apoidea)
Effectivement, les Crabronidae (ainsi que les Ampulicidae et Sphecidae) se rattachent aux Apidae (sens large) dans cette superfamille. Sarcophage t'a mis un schéma qui te montre le caractère de cette superfamille.
Chez la femelle il y a bien un dard, mais il est rétractile et généralement caché, comme chez tous les Apoides, ce n'est pas ça qui t'indique le sexe.
Chez les apoïdes, (et plusieurs autres aculéates) les femelles ont six segments au gastre, les mâles, sept.
Les antennes ont 12 articles chez les femelles, et sauf de rares exceptions les mâles en ont 13; les Cerceris obéissent à la règle générale.
Je sors un peu du présent sujet, mais je revient au problème du dard : Ça peut être très trompeur, non seulement parce que l'aiguillon est très souvent caché, mais parce que dans certains genres, les mâles ont une pointe qui est facilement confondue avec un dard, formé par le huitième sternite, au bout de l'abdomen.
