Moins d'une semaine après avoir photographié sur l'un de mes rosiers un Torymus calcaratus cherchant à parasiter un Pemphredon, j'ai trouvé au même endroit un autre Chalcidoidea, lui aussi cherchant à pondre.
Tout de suite, j'ai cherché à mémoriser la taille, la forme et les couleurs, et suis allé chercher mon matériel photo.
La clé du NHM me permet d'arriver, difficilement, à la famille des Eupelmidae. La page de cette famille m'apprend que les Eupelminae sont dotés d'extraordinaires capacités de saut et que la bibliographie est importante.
Les images de la page du Ponent consacrée aux Chalcidoidea me confortent dans ce choix de la famille.
Bon, nous voilà dans les Eupelmidae, ce qui correspond au choc, sur ma fenêtre-écran, d'un petit papier qui m'était arrivé lesté d'un Caillou …
La clé du Ponent montre que les photos de Calosotinae ne correspondent pas. Et peu d'indications sont fournies sur les Neanastatinae. Je choisis donc les Eupelminae.
La clé du Ponent est assez détaillée, mais je m'en sors mal. Et comme quelques photos vues ici ou là correspondent exactement au genre Eupelmus, je fais cette hypothèse.
Pour aller à l'espèce, je fais sur tableur un mix de données venant du Ponent et de FE.
Le sous-genre Macroneura a des ailes réduites ou n'en a pas. On l'élimine.
Le sous-genre Episolindelia semble majoritairement lié au genévrier. Gibson mentionne que les mésotarses ont des
Reste le sous-genre Eupelmus.
Ponent cite 13 espèces dans ce sous-genre en Espagne. FE en cite 7 pour la France :
- E. annulatus
- E. atropurpureus
- E. martellii
- E. matranus
- E. microzonus
- E. splendens
- E. urozonus.
Si l'on ne considère que les espèces de plus de 3 mm, et puisque l'insecte présenté fait 3,6 mm, on ne garde plus que 3 espèces :
- Eupelmus atropurpureus : dont la gaine de l'
- Eupelmus martellii : selon Gibson 2011 cité par Mahdavi (Contribution to the knowledge of Chalcidoidea (Pteromalidae and Eupelmidae) of Iran, 2013), E. martellii serait très semblable au groupe d'E. urozonus. Les différences seraient très ténues (petits détails du corps, couleur des pattes), ainsi que l'aspect de la
- Eupelmus urozonus : serait en fait un groupe d'espèces parasitant plusieurs hôtes. On les rencontre sur les parasites du rosier, du chêne, du hêtre, du genévrier, du tamaris, du pin, de l'érable et de toutes sortes d'autres plates herbacées. Pour l'Espagne, une bonne description du genre et de ses espèces, agrémentée d'une clé, est celle de Askew et Nieves-Aldrey 2000.
Concernant la systématique, ceux-ci précisent que "The broad host range, together with some very small morphological differences, suggest that E. urozonus as currently understood comprises an aggregate of forms which are poorly-differentiated morphologically but distinct biologically." En fait, il conviendrait donc de parler de groupe urozonus.
Personnellement, dans l'attente du résultat de recherches hypothétiques, je pense qu'il est plus sage de vous proposer d'en rester à l'identification : Eupelmus urozonus.
L'insecte cherchant avec les antennes un point de ponte :

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/10/2015
Altitude : 50 m - Taille : 3,6 mm
Réf. : 156639
Utilisation du chasse-goupilles :

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/10/2015
Altitude : 50 m - Taille : 3,6 mm
Réf. : 156640
Qu'en pensez-vous ?
Trana