S’étant reposée(?), elle fait le tour de sa proie (pour vérifier l’absence de parasites?)…
…la mordille un peu (vérification de la paralysie?), puis la traîne jusqu’à l’entrée du terrier
(tellement vite que j’ai raté tous les clichés du trajet!)…
(Haute résolution)
…elle rentre dans le trou (aussi pour vérifier l’absence de parasites?) et ressort la tête la première pour être dans la position d’emmagasiner le gibier à reculons; elle ôte la poussière de ses antennes…
…se retourne vers son acridien…
…l’agrippe par les antennes…
…eeet hop!? « Rhâ zut! Coincé! »…
…après enfournage complet et sans doute ponte, elle remblaie…
…va chercher des matériaux…
(Haute résolution)
…les dépose…
…et rebouche (notez le sable qui vole entre les antérieures)
Et c’est fini pour les photos, je n’ai pas attendu qu’elle finisse de combler le trou.
Maintenant pour le second volet :
Il s’agit donc de l’observation de multiples individus de cette espèce au même emplacement en train de nidifier, le 20 octobre 2012 en Valais (Suisse).
Il y avait au minimum trois individus que j’ai pu distinguer sur les photos à travers des détails morphologiques, mais peut-être quatre voire cinq au total; j’étais trop occupé à prendre les photos pour les compter…
J’ai observé deux transports de proies (dont celui ci-dessus) et au moins trois fermetures de terriers.
Par souci de sécurité au sujet de l’identification et aussi parce que certaines photos ne sont pas mauvaises, j’ai prévu de créer un sujet supplémentaire pour chacun des deux autres individus que j’ai distingués, mais là je ne mettrai pas d’office les clichés dans la galerie (je ne voudrais pas la surcharger avec mes photos de cette espèce).
Concernant la
phénologie : d’après les renseignements que m’a aimablement transmis Patrick, la période de vol normale de
P. kirbii se situe entre la deuxième semaine de juin et la dernière du mois d'août, exceptionnellement fin septembre. Et voilà cette petite troupe qui semble se moquer allègrement de sa
phénologie de référence et qui risque de me faire passer pour un affabulateur…
Quelques aspects intéressants :
- il s’agit de multiples individus (ce qui exclurait le cas d’une «simple» exception ?)
- à part la petite encoche à l’extrémité de l’aile de l’individu ci-dessus ils ont tous l’air plutôt «jeune» (pas d’autres marques d’usure des ailes et pilosité bien garnie)
- l’automne était «Très doux (…) sur le Bas-Valais»
(PDF de MétéoSuisse)
Et quelques hypothèses (mais alors vraiment sans plus) :
- ce sont des
émergences prématurées dues à la douceur automnale
- dans cette région la période de vol serait nettement plus tardive qu’ailleurs
- ce serait une autre espèce…
Voilà tout ce que je trouve à en dire; à vous la parole!
Pour terminer je voudrais ajouter que toutes ces observations m’ont beaucoup touché car durant celles-ci j’ai repensé à des passages de Fabre sur ses hyménoptères, et je me retrouvais à les vivre en direct… c’était complètement inespéré!
Merci de vos commentaires!