[Formicidae] Prédateurs de fourmis (Ananas Antilles)
Animateurs : lauzette, baudric
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- Enregistré le : mardi 27 juillet 2010, 9:43
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Prédateurs de fourmis
Tu attrapes que des fourmis avec un potage comme ça ?
Heureux celui qui sait rire de lui-même, car il n'a pas fini de s'amuser.
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- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
Prédateurs de fourmis
Je mets un tube de quatre ou cinq millimètres de diamètre, ça limite. C'est plus ou moins caché, voire carrément recouvert, donc pas de "volants". C'est à adapter et je ne te garanti pas que ce qui marche dans un petit jardin de pavillon suburbain de métropole fonctionnera pour de grandes cultures outre mer.
Je ne garantis pas que tu ne prendras absolument pas autre chose (limaces, vers de terre , petits coléo) de temps à autres, mais ce que je sais, c'est que la masse de fourmis détruites est impressionnante. Ça ne les éradique pas non plus, il en reste encore beaucoup, mais ça affaiblit notablement les colonies.
si tu tentes le truc, vérifie quand même que tu élimine essentiellement l'espèces responsable des éevages de cochenille et non d'autres espèces en trop grandes quantité. Il serait dommage de détruire une espèce qui, au contraire pourrait se montrer utile.
[edit anim' : je suis d'avis de conserver ce sujet même si l'image disparaît]
Je ne garantis pas que tu ne prendras absolument pas autre chose (limaces, vers de terre , petits coléo) de temps à autres, mais ce que je sais, c'est que la masse de fourmis détruites est impressionnante. Ça ne les éradique pas non plus, il en reste encore beaucoup, mais ça affaiblit notablement les colonies.
si tu tentes le truc, vérifie quand même que tu élimine essentiellement l'espèces responsable des éevages de cochenille et non d'autres espèces en trop grandes quantité. Il serait dommage de détruire une espèce qui, au contraire pourrait se montrer utile.

Modifié en dernier par lauzette le mercredi 26 octobre 2016, 20:20, modifié 1 fois.
Raison : Rajouté commentaire
Raison : Rajouté commentaire
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- Enregistré le : vendredi 23 juillet 2010, 15:17
- Localisation : Rennes
Prédateurs de fourmis
Bonjour!
Ca pourrait être intéressant comme système, mais le problème, comme tu le soulèves, est la capture non spécifique et le risque de détruire des espèces utiles. Cependant, je retiens le système et ferais peut être des tests en champs, avec juste un piège pour voir ce que ça donne. La solution Il y a peu de solution contre la cochenille, donc même un affaiblissement des colonies de fourmis serait une belle avancée! Merci pour le tuyau (et le bocal).
Ca pourrait être intéressant comme système, mais le problème, comme tu le soulèves, est la capture non spécifique et le risque de détruire des espèces utiles. Cependant, je retiens le système et ferais peut être des tests en champs, avec juste un piège pour voir ce que ça donne. La solution Il y a peu de solution contre la cochenille, donc même un affaiblissement des colonies de fourmis serait une belle avancée! Merci pour le tuyau (et le bocal).
Pierdam
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- Modérateur
- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
Prédateurs de fourmis
Oui, il faut faire un test pour voir d'une part si c'est efficace et d'autre part si c'est à peu près ciblé (Il est bien entendu qu'il y a toujours quelques individus non ciblé, il faut que ça reste raisonnable)
ensuite, il est possible qu'en variant les jus sucrés on cible plus ou moins certaines espèces ou bien qu'on en repousse d'autres. Je n'ai jamais testé et de toutes façons ça n'aurait guère de valeur étant donné la différence de faune.
En gardant juste le diamètre qui suffit pour que les fourmis ciblées passent, tu es sur de ne rien prendre de plus gros.
En cachant le trou tu évite ceux qui tombent accidentellement ainsi que d'éventuels butineurs volants .(ça peut même être un dispositif inclus dans l'ensemble, mais moi je mettait une petite pierre plate). Il n'y a gère que d'autres espèces de fourmis qui risquent d'être prises en grand nombre.
ensuite, il est possible qu'en variant les jus sucrés on cible plus ou moins certaines espèces ou bien qu'on en repousse d'autres. Je n'ai jamais testé et de toutes façons ça n'aurait guère de valeur étant donné la différence de faune.
En gardant juste le diamètre qui suffit pour que les fourmis ciblées passent, tu es sur de ne rien prendre de plus gros.
En cachant le trou tu évite ceux qui tombent accidentellement ainsi que d'éventuels butineurs volants .(ça peut même être un dispositif inclus dans l'ensemble, mais moi je mettait une petite pierre plate). Il n'y a gère que d'autres espèces de fourmis qui risquent d'être prises en grand nombre.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : mardi 27 juillet 2010, 9:43
- Localisation : Montpellier
Prédateurs de fourmis
Ce site sur la gestion des colonies invasives est plutôt bien ficelé pour aider ta réflexion.
http://www.ipm.ucdavis.edu/PMG/PESTNOTES/pn7411.html
Pense dans l'ordre à identification, monitoring, prophylaxie, confinement, piégeage, manipulation de l'habitat. La solution chimique n'est pas à exclure définitivement mais doit être considérée en dernier recours. Et puis rien ne t'oblige à utiliser du Chlordecone
Bonne chance
http://www.ipm.ucdavis.edu/PMG/PESTNOTES/pn7411.html
Pense dans l'ordre à identification, monitoring, prophylaxie, confinement, piégeage, manipulation de l'habitat. La solution chimique n'est pas à exclure définitivement mais doit être considérée en dernier recours. Et puis rien ne t'oblige à utiliser du Chlordecone

Bonne chance
Heureux celui qui sait rire de lui-même, car il n'a pas fini de s'amuser.
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- Membre
- Enregistré le : vendredi 23 juillet 2010, 15:17
- Localisation : Rennes
Prédateurs de fourmis
Oh oui, un peu de chlordécone, il doit en rester qui traîne par ci par là, ça ne fera pas de mal! Et puis il en reste dans les sols à certains endroits, on pourra faire de l'extraction pour l'utiliser!
Pierdam
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- Membre confirmé
- Enregistré le : samedi 18 octobre 2008, 23:14
- Localisation : Paris
Prédateurs de fourmis
Bonsoir,
J'ai souvent observé des nids de fourmis sous les pierres; je suppose qu'elles y trouvent au moins l'avantage d'y être au sec.
Je voulais savoir si les bâches sur le sol, qui sans doute servent à empêcher les "mauvaises" herbes de pousser, ne favoriseraient pas la nidification des fourmis dessous, du fait de l'absence de pluie à cet endroit.....?
J'ai souvent observé des nids de fourmis sous les pierres; je suppose qu'elles y trouvent au moins l'avantage d'y être au sec.
Je voulais savoir si les bâches sur le sol, qui sans doute servent à empêcher les "mauvaises" herbes de pousser, ne favoriseraient pas la nidification des fourmis dessous, du fait de l'absence de pluie à cet endroit.....?
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- Membre
- Enregistré le : vendredi 23 juillet 2010, 15:17
- Localisation : Rennes
Prédateurs de fourmis
Si je pense que c'est là qu'elles font leurs colonies. J'ai demandé à la personne qui va sur les parcelles de me rapporter des fourmis pour détermination et de m'indiquer où elles se trouvent. On saura ça bientôt donc, je vous tiens au courant.
Pierdam
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- Modérateur
- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
Prédateurs de fourmis
Personnellement, je pense à ça depuis le début: Les bâches doivent considérablement les favoriser et de plus, permettre leur déplacement en toute tranquillité.
Je n'ai pas proposé de les supprimer et de pratiquer un hersage de temps à autre, car je ne suis pas agronome, mais je pense que ça gênerait notablement ces fourmis.
Je n'ai pas proposé de les supprimer et de pratiquer un hersage de temps à autre, car je ne suis pas agronome, mais je pense que ça gênerait notablement ces fourmis.
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- Membre confirmé
- Enregistré le : mardi 7 mai 2013, 10:12
- Localisation : Meuse (55)
Prédateurs de fourmis (Ananas Antilles)
Bonjour,
A-t-on des nouvelles de ces recherches et expérimentations ?
Pour moi, le bâchage permanent induit forcément des déséquilibres dans l'agroécosystème (en plus des pollutions pour la fabrication et le recyclage surtout s'il s'agit de plastique). Il faudrait savoir tous les combien de temps les bâches sont renouvelées et, si le délai n'est pas trop long, réfléchir s'il est possible de laisser débaché un bon moment avant de reposer une nouvelle bâche. L'idéal étant de ne bâcher que de manière temporaire, voire pas du tout !
Il faudrait aussi connaître la taille du champs : une monoculture monovariétale d'une variété non rustique et standardisée sur plusieurs hectares implique également des déséquilibres graves. C'est un problème certainement plus long à résoudre, mais alterner les variétés (et les espèces) dans le champs (et laisser des bandes enherbées), sélectionner aux champs des variétés adaptées au terroir et résistantes aux cochenilles ou moins intéressantes pour les fourmis sont des pistes pour le long terme.
Cultiver sans pesticides n'est pas simple (avec non plus !) et selon moi, cela relève d'une démarche globale. On ne peut réfléchir à la question des cochenilles sans prendre en compte la biodiversité à l'échelle de la ferme et du paysage : un déséquilibre en induit un autre et il est important de remonter le fil des causalités, par exemple un schéma classique : monoculture induit pesticides et mort du sol ; induisant eux-mêmes la prolifération d'herbes folles problématiques car seules les plus coriaces résistent à la chimie et survivent dans un sol mort ; induisant le bâchage ; et ainsi de suite
Dans tous les cas, le problème des cochenilles ne peut être résolu en cinq minutes et pour faire ça proprement, il faudra sûrement du temps, des compromis et des tatonnements. A mon avis, si l'on parle d'agriculture biologique ou écologique, il s'agit plus de comprendre et respecter la Nature (ce qui ne signifie pas qu'on ne tue pas d'êtres vivants, il faut bien tuer les poireaux pour les manger !) que de chercher à la maîtriser.
A-t-on des nouvelles de ces recherches et expérimentations ?
Pour moi, le bâchage permanent induit forcément des déséquilibres dans l'agroécosystème (en plus des pollutions pour la fabrication et le recyclage surtout s'il s'agit de plastique). Il faudrait savoir tous les combien de temps les bâches sont renouvelées et, si le délai n'est pas trop long, réfléchir s'il est possible de laisser débaché un bon moment avant de reposer une nouvelle bâche. L'idéal étant de ne bâcher que de manière temporaire, voire pas du tout !
Il faudrait aussi connaître la taille du champs : une monoculture monovariétale d'une variété non rustique et standardisée sur plusieurs hectares implique également des déséquilibres graves. C'est un problème certainement plus long à résoudre, mais alterner les variétés (et les espèces) dans le champs (et laisser des bandes enherbées), sélectionner aux champs des variétés adaptées au terroir et résistantes aux cochenilles ou moins intéressantes pour les fourmis sont des pistes pour le long terme.
Cultiver sans pesticides n'est pas simple (avec non plus !) et selon moi, cela relève d'une démarche globale. On ne peut réfléchir à la question des cochenilles sans prendre en compte la biodiversité à l'échelle de la ferme et du paysage : un déséquilibre en induit un autre et il est important de remonter le fil des causalités, par exemple un schéma classique : monoculture induit pesticides et mort du sol ; induisant eux-mêmes la prolifération d'herbes folles problématiques car seules les plus coriaces résistent à la chimie et survivent dans un sol mort ; induisant le bâchage ; et ainsi de suite
Dans tous les cas, le problème des cochenilles ne peut être résolu en cinq minutes et pour faire ça proprement, il faudra sûrement du temps, des compromis et des tatonnements. A mon avis, si l'on parle d'agriculture biologique ou écologique, il s'agit plus de comprendre et respecter la Nature (ce qui ne signifie pas qu'on ne tue pas d'êtres vivants, il faut bien tuer les poireaux pour les manger !) que de chercher à la maîtriser.
Antoine