Quelqun a une idée du degré de spécialisation de Ammophila sabulosa ? Ou d'une autre ammophile ?
La coévolution hôte-parasitoïde explique la tendance vers la spécialisation de la "série" prédateur -> ectoparasitoïde idiobionte -> parasite / endoparasitoïde koïnobionte : plus l'interaction physiologique entre les deux espèce est longue et intime, plus elle va être complexe et donc (en général) plus elle va être spécifique : pour un Aphidiinae qui doit moduler le comportement de son hôte tout en gérant son système immunitaire, la tâche est délicate et il peut pas se permettre de le faire dans n'importe quel puceron. Par contre une coccinelle pourra se permettre de manger beaucoup de proies différentes, y a que le goût qui change !
Dans le cas des ammophiles la relation est relativement rudimentaire. Si je me rappelle bien Fabre avait même réussi à reproduire les effets de la paralysie non mortelle en plombant les centres nerveux de la chenilles à coups de stylet. Donc la logique voudrait que les proies potentielles soient relativement nombreuses. D'où ma question.
Heureux celui qui sait rire de lui-même, car il n'a pas fini de s'amuser.
mcog2 a écrit :
Ce qui est à noter, on retrouve souvent la même chenille sur les photos, est ce une coincidence ?
Qu'elle est la diversité des chenilles à cet emplacement et à cette période ? Les chenilles sont liés à une plante ou une famille de plantes.
Si tu trouves la plante hôte, tu pourras avoir les espèces qui la fréquente.
En Auvergne il n'y a que trois espèces d'ammophiles, dont deux à pattes entièrement noires. A. sabulosa capture des chenilles glabres de lépidoptères nocturnes, avec une prédilection pour les Noctuidae et les Notodontidae. A. campestris capture des fausses chenilles. (larves de tenthrèdes)
A. pubescens est signalée dans l'Allier, où elle reste rare; la proie ne permet pas de l'identifier car elle est plus éclectique que les deux autres. (Préférence pour Geometridae et Noctuidae, mais il lui arrive de prendre des larves de tenthrèdes)