[Piogaster sp. F] Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Animateurs : lauzette, baudric
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Ce qui est étonnant , c'est cette coloration globale brune sur une photo et bleuté sur l'autre (ça donne la même impression sur les photos de PierreD)...et puis ce blanchissement de l'oeil : maladie ou caractère génétique ?
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Pour te répondre, Rapha1, voici quelques indications techniques.
La séance de photos a duré un peu plus de 2 h 30 minutes.
L'insecte était sur un rosier sur lequel arrivait tout d'abord une lumière un peu tamisée par un tilleul au feuillage bougeant (photo du haut, 14h09 ; 2500 ISO, 1/500ème, f:10).
Puis le soleil a tourné autour de l'angle de ma maison et le rosier s'est retrouvé à l'ombre (photo du bas, 16h21 ; 5000 ISO, 1/200ème, f:6,3).
Aucune utilisation du flash (j'ai hésité, mais m'en suis abstenu pour ne pas faire partir l'insecte, la rencontre était trop rare !
Dans les deux cas, l'insecte n'occupait qu'une très faible partie du cliché et j'ai du procéder à un fort grossissement.
La teinte est certainement plus exacte sur la photo du haut (dans les bruns) que sur celle du bas (virant au bleu en raison de l'ombre).
La couleur de l'oeil est sans doute délavée en raison de cette ombre et de l'utilisation d'une sensibilité élevée.
La séance de photos a duré un peu plus de 2 h 30 minutes.
L'insecte était sur un rosier sur lequel arrivait tout d'abord une lumière un peu tamisée par un tilleul au feuillage bougeant (photo du haut, 14h09 ; 2500 ISO, 1/500ème, f:10).
Puis le soleil a tourné autour de l'angle de ma maison et le rosier s'est retrouvé à l'ombre (photo du bas, 16h21 ; 5000 ISO, 1/200ème, f:6,3).
Aucune utilisation du flash (j'ai hésité, mais m'en suis abstenu pour ne pas faire partir l'insecte, la rencontre était trop rare !
Dans les deux cas, l'insecte n'occupait qu'une très faible partie du cliché et j'ai du procéder à un fort grossissement.
La teinte est certainement plus exacte sur la photo du haut (dans les bruns) que sur celle du bas (virant au bleu en raison de l'ombre).
La couleur de l'oeil est sans doute délavée en raison de cette ombre et de l'utilisation d'une sensibilité élevée.
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Vu ceux qu'on a en galerie, il semble que ce look de zombie soit héréditaire.Rapha1 a écrit : lundi 12 novembre 2018, 12:07 et puis ce blanchissement de l'oeil : maladie ou caractère génétique ?
https://www.galerie-insecte.org/galerie ... =Piogaster
L'ami Rhynchobanchus ne nous a pas dis comment différentier les deux espèces françaises.
" La fleur du bouquet fannnnnnnnnnne, et jamais ne renaît ! "
" sanctis recorda sanctis deus rex"
Ego te, puer curiosus!
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Moi, ze le sais, mais ze vous le dirai pas ... du moins maintenant, cela fera partie de l'étude détaillée que je vous prépare ...
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Ah, dis-nous tout, tonton Trana !!
Pierre D.
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
L'utilisation de la tirade de la fillette de la pub de Télé Z était une boutade.
Je comprends que vous êtes plusieurs, dont surtout toi, PierreD, à découvrir où je vais.
Toutefois, je n'ai pas encore terminé ma quête de documents (écrits ou photographiques) et je m'en voudrais de vous délivrer des idées qui n'en sont encore qu'à l'état de suppositions, non étayées. La démarche ne serait pas très sérieuse, et en cas d'erreur de ma part, je me sentirais complètement disqualifié.
Attendons donc encore un peu ...

Je comprends que vous êtes plusieurs, dont surtout toi, PierreD, à découvrir où je vais.
Toutefois, je n'ai pas encore terminé ma quête de documents (écrits ou photographiques) et je m'en voudrais de vous délivrer des idées qui n'en sont encore qu'à l'état de suppositions, non étayées. La démarche ne serait pas très sérieuse, et en cas d'erreur de ma part, je me sentirais complètement disqualifié.
Attendons donc encore un peu ...
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Ne t'expose pas. Il existe des personnes en embuscade, certainement.
Pierre D.
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Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Heureusement, ce n'est pas le cas sur notre forum.pierred a écrit : mardi 13 novembre 2018, 21:05 Ne t'expose pas. Il existe des personnes en embuscade, certainement.
Non, je suis assez grand pour me sentir disqualifié motu proprio si j'ai dit une très grosse connerie ! ...
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[Piogaster sp. F] Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Bonjour,
le moment me semble venu de continuer ce sujet. J’attendais vainement du nouveau, mais rien ne s’est passé à l’international.
Outre ses particularités éthologiques (parasitisme des Salticidae) et physiques (yeux le plus souvent clairs, aspect de mouche, pattes paraissant munies d'un "exo-squelette"), le genre Piogaster (Pimplinae) est caractérisé par une documentation très parcimonieuse (c'est une litote !). Les articles de PERKINS et d'AUBERT décrivant les espèces sont difficiles d'accès (je vous passe les détails). Quant aux photos des espèces du genre, il ne doit guère y en avoir plus d'une demi-douzaine (pour l'ensemble des 7 espèces connues) ; on ne trouve en particulier aucune photo de P. punctulata !
Pour rappel, les 7 espèces connues actuellement sont :
P. albina (Perkins, 1958) Europe
P. pilosator (Aubert, 1958) France, Autriche, Russie occ., Suède, Finlande, Bulgarie
P. punctulata (Perkins, 1958) Angleterre seulement (selon INPN)
P. lucida (Constantineanu, 1969) Roumanie seulement. [Mention "incertae sedis" trouvée quelque part, impossible de remettre la main dessus]
P. maculata (Henry Keith TOWNES, Jr, 1960) Etats-Unis
P. ussuriensis (Kasparyan, 2007) Russie Est (Vladivostok)
P. daizetsuzana (Kusigemati, 1985) Japon
Je ne serais pas surpris qu'on découvre un jour une ou plusieurs autres espèces en Asie ou en Afrique, car le genre n'a été décrit qu'en 1958 et les insectes sont très discrets.
Photo 2 : pour rappel visuel

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228581
Photo 3

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228596
Photo 4 : vue du dessus

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228599
Pour déterminer l'espèce de mon insecte, je n'ai pas voulu suivre l'indication donnée par Rynchobanchus pour les photos de PierreD, préférant partir de zéro. Je souligne que ceci n'est pas une attaque ad hominem !
Sur les 7 espèces connues, j'omets (in)volontairement P. ussuriensis, dont la description est en cyrillique et dont je n'arrive pas à trouver de photos. Le risque de me tromper est certainement très faible.
L'espèce japonaise P. daizetsuzana, dont j'ai lu la description et vu une seule photo, a des yeux sombres sur une tête claire, des trochanters jaune pâle à brun jaunâtre, le mesoscutum sombre, avec deux paires de bandes jaune pâle –brun jaunâtre clair, la paire latérale courte, présente sur la portion médiane. Ces quelques caractéristiques permettent de l'éliminer.
L'espèce américaine P. maculata est facilement reconnaissable à ses pattes 3 maculées (taches sur le fémur et le tibia, voir la figure 323k p. 619 dans la description de TOWNES) et peut de même être éliminée.
L'espèce roumaine P. lucidus décrite par CONSTANTINEANU a le corps noir, lisse et luisant. Sonovipositeur est jaune, avec la gaine brune. Le nom a ensuite été féminisé. Un corps lisse et brillant permet d'éliminer cette espèce.
A ce stade, il ne reste que les trois espèces les plus fréquentes (façon de parler, car ces insectes sont assez rares ou rarement observés !) : P. albina, P. pilosator et P. punctulata.
PERKINS décrit le genre Piogaster en décembre 1958 et lui donne comme espèce type P. rugosa sp. nov. Il définit ensuite, dans la même publication, trois espèces :
P. albina sp. nov, (holotype : femelle venant d'Allemagne, de la Collection Ruthe, sans aucune date, identifiée dans cette collection comme Pol. albinus) [Johann Friedrich RUTHE, 1788-1859],
P. punctulata sp. nov. (holotype : femelle prélevée dans le Surrey, Angleterre, le 11 juin 1952)
et P. rugosa sp. nov. (holotype : femelle prélevée en Scanie, Suède, le 15 juillet 1949).
A la même époque (décembre 1958), Jacques-François AUBERT décrit une nouvelle espèce dont il a capturé deux femelles dans les Alpes-Maritimes, les 27 août 1956 et 9 août 1958. Averti du travail de PERKINS sur un nouveau genre, il se contente de décrire l'espèce et la nomme provisoirement Polysphincta pilosator sp. nov. Il s'avérera que cette nouvelle espèce et P. rugosa sp. nov ne font qu'une, qui prendra le nom de P. pilosator.
Grâce à l'obligeance du laboratoire d'Entomologie du MNHN, j'ai pu voir les spécimens des trois espèces de Piogaster qu’il détient. Par ailleurs, le Conservateur des insectes du Museum de Londres (NHM) a bien voulu me communiquer des photos de P. albina (qui sont maintenant disponibles sur le Natural History Museum's Data Portal http://data.nhm.ac.uk voir les photos
Revue de P. pilosator
Selon AUBERT, le corps est entièrement mat, recouvert d'une pilosité raide argentée, la tête et lethorax sont rouges, le centre du visage, les joues et le clypeus jaunâtres, l'abdomen brun, les antennes brunes avec scapes noirs, les articles basilaires jaunes en dessous, les hanches postérieures rouges, la gaine de la tarière blanchâtre avec tache apicale brune.
Selon PERKINS, la totalité de la tête et le mesoscutum sont densément poilus ("closely hairy"), lemesopleure plutôt poilu, les flagellomères basilaires blanchâtres en dessous, la tête et le thorax sont rouges, les poils du mesoscutum sont en partie sales, tandis qu'ils sont argentés sur le reste du corps. Les coxae sont sombres, blanches à l'apex , les coxae 2 et 3 étant marquées de rouge sur la face postérieure, à la base ; les trochanters sont noirs, blancs latéralement et à l'apex . Le gastre a les tergites noirs, blanchâtres latéralement, les tergites 2 et 3 quelque peu blanchâtres apicalement vers le centre. La gaine est blanchâtre sauf pour l'apex .
Deux bonnes photos venues de Suède : https://www.flickr.com/photos/159566335@N04/24029998727 (Nils-Uno Svensson, 19 juin 2017) et surtout : https://www.flickr.com/photos/146668414 ... Sfj-wXHBcj (Kjell Nilsson, 9 juin 2016).
Le spécimen du MNHN provient de la Collection J. PEREZ et date de 1915. C'est une femelle, dont l'aspect correspond assez bien à la description, mais qui a des antennes claires (fauves) avecscapes clairs, en légère différence d'avec la description d'AUBERT. Sa pilosité est beaucoup plus fournie que celle des photos suédoises. La gaine m'a parue sombre, mais peut-être ai-je regardé trop hâtivement ce qui aurait été en fait l'ovipositeur dégainé ?
Conclusion :
les couleurs de corps et de gaine de mon insecte ne correspondent pas à cette espèce (photos de Suède, exemplaire du MNHN, descriptions d'AUBERT et de PERKINS).
Revue de P. albina
PERKINS a fait la description de cette espèce en se basant sur deux spécimens femelles : l'holotype provenait d'Allemagne, collecté sans au milieu du XIXe siècle, tandis que le paratype a été collecté en août 1911 dans le Norfolk (Angleterre).
PERKINS précise dans sa description (entre autres) que la tête entière est couverte de poils abondants, le mesoscutum de poils clairsemés, lescutellum de poils plus longs, tout comme mesopleuron et mesosternum, le propodeum fortement poilu. Le pédicelle et les 4 segments flagellaires basilaires sont d'un jaune brunâtre pâle, les segments suivants pâles en dessous. Les trochanters sont étroitement blancs à l'apex . Le gastre est noir brunâtre. La gaine présente une bande sub-basale blanche sur l'holotype .
Fort curieusement, beaucoup de descriptions de couleurs de parties anatomiques sont absentes pour cette espèce, alors que PERKINS en mentionne pour les deux autres. On a l'impression qu'une partie de son manuscrit n'a pas été imprimée !
Une remarque en passant : l'holotype de Londres porte un nom surprenant (albina), alors que l'insecte est relativement sombre et non clair. On se demande pourquoi PERKINS l'a ainsi dénommé. Peut-être en référence à Albion, mais c'est oublier que l'insecte avait été capturé en Allemagne !
Comme dit supra, deux photos de la femelleholotype de P. albina sont maintenant disponibles sur le Natural History Museum's Data Portal http://data.nhm.ac.uk voir les photos.
Le spécimen du MNHN (EY51) est une femelle assez petite (environ 4,2 mm selon moi) qui a été capturée sur des branches mortes à la Faculté des Sciences d'Orléans (Loiret), en juin 1991. Sa détermination a été faite par Q. ROME (du MNHN).
Si les deux spécimens de Londres et Paris ont des antennes semblables, de couleur fauve et plus sombres à partir de la moitié, mon avis est que c'est bien tout ce qui les rapproche.
La femelle de Londres, certainement en conformité avec la description de PERKINS (puisqu'il l'a décrite commeholotype !), a une faible pilosité, la tête rouge-brun sombre, le thorax rouge-brun noirâtre et les coxae et le gastre rouge brique sombre.
La femelle du MNHN présente quant à elle une pilosité plus prononcée, et a un aspect très clair, disons fauve. Sa tête est orange-rouge.
Conclusion :
mon insecte semble par trop différent de l'holotype , notamment en raison de son aspect très sombre (tant le gastre que les coxae 2 et 3) et de sa pilosité dense, et il ne semble donc pas qu'on puisse l'assimiler à P. albina.
Revue de P. punctulata
Le spécimenholotype du NHM, une femelle, a été communiqué en prêt et n'est donc pas accessible pour le moment. J’ai en vain attendu ce retour, et me résous en conséquence à poursuivre ce sujet. Je suis donc obligé de me fier à la seule description que j'en ai, c'est-à-dire à la publication de PERKINS (1958), pages 264-265 (fig. 5)-266.
Selon cette description, la pilosité de l’espèce est assez forte. Le mesoscutum est densément poilu (« closely hairy »). PERKINS examine abondamment la rugosité et lesstries de parties diverses (invisibles sur mon specimen car couvertes par les poils). « Mesosternum more closely punctate and hairy than the mesopleurum ; scutellum punctate and hairy ; propodeum rugose-punctate, strongly hairy ; metapleurum punctate ».
Il ajoute que letergite 1 est ponctué à la base , particulièrement sur les côtés et avec une crête (« keel ») latérale distincte, postspiraculaire.
Pour ce qui est des couleurs, PERKINS précise que lesflagellomères de la base sont blanchâtres en dessous ; les coxae sont faiblement marquées de blanc apicalement, les trochanters blancs latéralement ; le thorax marqué de rouge, sur le mesoscutum (vers l’avant, les côtés et à l’apex ), sur les côtés du pronotum et à l’avant du mesopleurum ; l’abdomen est brun-noir (« piceous ») ; la valvule 3 entièrement brun-noir.
Le spécimen du MNHN est un mâle capturé dans la Vallée du Fango (Corse) entre 25 V et 3 VI 1997 par C. VILLEMANT. L= approx. 5,8 mm. Ses pattes sont assez claires, et n’ont pas la bande sombre caractéristique sur le dessus ; mais peut-être est-ce dû au fait qu’il s’agit d’un mâle ?
Mon exemplaire du Val d’Oise présente une pilosité plus marquée que sur les deux insectes du NHM et du MNHN. Par ailleurs, ses coxae et trochanters ne présentent pas les zones blanches signalées sur la description de PERKINS, que l’on voit aussi sur l’exemplaire du MNHN. La coloration des pattes semble également bien différente.
Conclusion :
En raison de l’indisponibilité de l’holotype du NHM, parti en grandes vacances à l’étranger, et du fait que l’exemplaire de Paris est un mâle, je ne peux affirmer que mon spécimen est bien P. punctulata. Ni d’ailleurs qu’il ne l’est pas.
Toutefois, trop d’éléments me laissent penser qu’il ne l’est pas. Dans ce cas, il s’agirait d’une nouvelle espèce non encore décrite.
Conclusion générale :
En conséquence, il est prudent, à ce stade, et en attendant soit le retour au NHM de l’holotype prêté, soit la capture d’un nouvel insecte en Ile-de-France, d’identifier mon spécimen et ceux de PierreD comme Piogaster sp.
Un peu d'aspirine ?
Edit du 28 avril 2019 : correction de deux liens NHM défectueux
Bibliographie :
Perkins J.F. (1958) A new genus and three new species of Polysphinctini from Europe (Hym., Ichneumonidae). Entomologist 91 263-267.
Aubert J.F. (1958) Ichneumonide Pimpline d'un genre nouveau, espèce nouvelle, répandue sur le rivage méditerranéen. Bulletin de la Société Entomologique de Mulhouse 1958 79-80. [tome 14]
P. maculata
Townes, H.K.; Townes, M.; Walley, G.S.; Townes, G. (1960) Ichneumon-flies of American north of Mexico: 2 Subfamily Ephialtinae, Xoridinae, Acaenitinae., United States National Museum Bulletin. 216(2):1-676.
La description du genre et de P. maculata se trouve en pages 241-242. Le genre est décrit en p.241 avec fig. 295a en page 591. P. maculata est décrit en pp. 241-242, avec fig. 323k en p. 619.
P. ussuriensis
Kasparyan, D.R.; Khalaim, A.I. (2007) Pimplinae, Tryphoninae, Eucerotinae, Xoridinae, Agriotypinae, Lycorininae, Neorhacodinae, Ctenopelmatinae, Phrudinae, Ophioninae, Acaenitinae, Collyriinae, Mesochorinae. (in Russian), In: A.S. Lelej (ed.) 'Key to the insects of Russia Far East. Vol.IV. Neuropteroidea, Mecoptera, Hymenoptera. Pt 5.' Vladivostok: Dalnauka. 1052 pp. pp.279-410, 418-423, 428-430, 474-559, 562-565, 632-637, 667-680.
P. daizetsuzana
Kanetosi KUSIGEMATI, 1985 - A New Species of the Genus Piogaster] PERKINS from Japan (Hymenoptera, Ichneumonidae) Kontyû,Tokyo, 53 (4):583-586 December 25, 1985
KUSIGEMATI dit que l'espèce est assez proche (mais distincte) de P. rugosa de PERKINS [donc de P. pilosator].
P. lucida
Constantineanu, M.I.; Constantineanu, R.M. 1969. Ichneumonides nouveaux dans la faune de la Roumanie. Revue Roumaine de Biologie Serie de Zoologie. 14, n°3 :173-179. La description de P. lucidus se trouve en pp. 173-175.
le moment me semble venu de continuer ce sujet. J’attendais vainement du nouveau, mais rien ne s’est passé à l’international.
Outre ses particularités éthologiques (parasitisme des Salticidae) et physiques (yeux le plus souvent clairs, aspect de mouche, pattes paraissant munies d'un "exo-squelette"), le genre Piogaster (Pimplinae) est caractérisé par une documentation très parcimonieuse (c'est une litote !). Les articles de PERKINS et d'AUBERT décrivant les espèces sont difficiles d'accès (je vous passe les détails). Quant aux photos des espèces du genre, il ne doit guère y en avoir plus d'une demi-douzaine (pour l'ensemble des 7 espèces connues) ; on ne trouve en particulier aucune photo de P. punctulata !
Pour rappel, les 7 espèces connues actuellement sont :
P. albina (Perkins, 1958) Europe
P. pilosator (Aubert, 1958) France, Autriche, Russie occ., Suède, Finlande, Bulgarie
P. punctulata (Perkins, 1958) Angleterre seulement (selon INPN)
P. lucida (Constantineanu, 1969) Roumanie seulement. [Mention "incertae sedis" trouvée quelque part, impossible de remettre la main dessus]
P. maculata (Henry Keith TOWNES, Jr, 1960) Etats-Unis
P. ussuriensis (Kasparyan, 2007) Russie Est (Vladivostok)
P. daizetsuzana (Kusigemati, 1985) Japon
Je ne serais pas surpris qu'on découvre un jour une ou plusieurs autres espèces en Asie ou en Afrique, car le genre n'a été décrit qu'en 1958 et les insectes sont très discrets.
Photo 2 : pour rappel visuel

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228581
Photo 3

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228596
Photo 4 : vue du dessus

Bernard Mallet : France : Eaubonne : 95600 : 10/09/2018
Altitude : 50 m - Taille : 7-8 mm
Réf. : 228599
Pour déterminer l'espèce de mon insecte, je n'ai pas voulu suivre l'indication donnée par Rynchobanchus pour les photos de PierreD, préférant partir de zéro. Je souligne que ceci n'est pas une attaque ad hominem !
Sur les 7 espèces connues, j'omets (in)volontairement P. ussuriensis, dont la description est en cyrillique et dont je n'arrive pas à trouver de photos. Le risque de me tromper est certainement très faible.
L'espèce japonaise P. daizetsuzana, dont j'ai lu la description et vu une seule photo, a des yeux sombres sur une tête claire, des trochanters jaune pâle à brun jaunâtre, le mesoscutum sombre, avec deux paires de bandes jaune pâle –brun jaunâtre clair, la paire latérale courte, présente sur la portion médiane. Ces quelques caractéristiques permettent de l'éliminer.
L'espèce américaine P. maculata est facilement reconnaissable à ses pattes 3 maculées (taches sur le fémur et le tibia, voir la figure 323k p. 619 dans la description de TOWNES) et peut de même être éliminée.
L'espèce roumaine P. lucidus décrite par CONSTANTINEANU a le corps noir, lisse et luisant. Son
A ce stade, il ne reste que les trois espèces les plus fréquentes (façon de parler, car ces insectes sont assez rares ou rarement observés !) : P. albina, P. pilosator et P. punctulata.
PERKINS décrit le genre Piogaster en décembre 1958 et lui donne comme espèce type P. rugosa sp. nov. Il définit ensuite, dans la même publication, trois espèces :
P. albina sp. nov, (
P. punctulata sp. nov. (
et P. rugosa sp. nov. (
A la même époque (décembre 1958), Jacques-François AUBERT décrit une nouvelle espèce dont il a capturé deux femelles dans les Alpes-Maritimes, les 27 août 1956 et 9 août 1958. Averti du travail de PERKINS sur un nouveau genre, il se contente de décrire l'espèce et la nomme provisoirement Polysphincta pilosator sp. nov. Il s'avérera que cette nouvelle espèce et P. rugosa sp. nov ne font qu'une, qui prendra le nom de P. pilosator.
Grâce à l'obligeance du laboratoire d'Entomologie du MNHN, j'ai pu voir les spécimens des trois espèces de Piogaster qu’il détient. Par ailleurs, le Conservateur des insectes du Museum de Londres (NHM) a bien voulu me communiquer des photos de P. albina (qui sont maintenant disponibles sur le Natural History Museum's Data Portal http://data.nhm.ac.uk voir les photos
Revue de P. pilosator
Selon AUBERT, le corps est entièrement mat, recouvert d'une pilosité raide argentée, la tête et le
Selon PERKINS, la totalité de la tête et le mesoscutum sont densément poilus ("closely hairy"), le
Deux bonnes photos venues de Suède : https://www.flickr.com/photos/159566335@N04/24029998727 (Nils-Uno Svensson, 19 juin 2017) et surtout : https://www.flickr.com/photos/146668414 ... Sfj-wXHBcj (Kjell Nilsson, 9 juin 2016).
Le spécimen du MNHN provient de la Collection J. PEREZ et date de 1915. C'est une femelle, dont l'aspect correspond assez bien à la description, mais qui a des antennes claires (fauves) avec
Conclusion :
les couleurs de corps et de gaine de mon insecte ne correspondent pas à cette espèce (photos de Suède, exemplaire du MNHN, descriptions d'AUBERT et de PERKINS).
Revue de P. albina
PERKINS a fait la description de cette espèce en se basant sur deux spécimens femelles : l'
PERKINS précise dans sa description (entre autres) que la tête entière est couverte de poils abondants, le mesoscutum de poils clairsemés, le
Fort curieusement, beaucoup de descriptions de couleurs de parties anatomiques sont absentes pour cette espèce, alors que PERKINS en mentionne pour les deux autres. On a l'impression qu'une partie de son manuscrit n'a pas été imprimée !
Une remarque en passant : l'
Comme dit supra, deux photos de la femelle
Le spécimen du MNHN (EY51) est une femelle assez petite (environ 4,2 mm selon moi) qui a été capturée sur des branches mortes à la Faculté des Sciences d'Orléans (Loiret), en juin 1991. Sa détermination a été faite par Q. ROME (du MNHN).
Si les deux spécimens de Londres et Paris ont des antennes semblables, de couleur fauve et plus sombres à partir de la moitié, mon avis est que c'est bien tout ce qui les rapproche.
La femelle de Londres, certainement en conformité avec la description de PERKINS (puisqu'il l'a décrite comme
La femelle du MNHN présente quant à elle une pilosité plus prononcée, et a un aspect très clair, disons fauve. Sa tête est orange-rouge.
Conclusion :
mon insecte semble par trop différent de l'
Revue de P. punctulata
Le spécimen
Selon cette description, la pilosité de l’espèce est assez forte. Le mesoscutum est densément poilu (« closely hairy »). PERKINS examine abondamment la rugosité et les
Il ajoute que le
Pour ce qui est des couleurs, PERKINS précise que les
Le spécimen du MNHN est un mâle capturé dans la Vallée du Fango (Corse) entre 25 V et 3 VI 1997 par C. VILLEMANT. L= approx. 5,8 mm. Ses pattes sont assez claires, et n’ont pas la bande sombre caractéristique sur le dessus ; mais peut-être est-ce dû au fait qu’il s’agit d’un mâle ?
Mon exemplaire du Val d’Oise présente une pilosité plus marquée que sur les deux insectes du NHM et du MNHN. Par ailleurs, ses coxae et trochanters ne présentent pas les zones blanches signalées sur la description de PERKINS, que l’on voit aussi sur l’exemplaire du MNHN. La coloration des pattes semble également bien différente.
Conclusion :
En raison de l’indisponibilité de l’
Toutefois, trop d’éléments me laissent penser qu’il ne l’est pas. Dans ce cas, il s’agirait d’une nouvelle espèce non encore décrite.
Conclusion générale :
En conséquence, il est prudent, à ce stade, et en attendant soit le retour au NHM de l’
Un peu d'aspirine ?

Edit du 28 avril 2019 : correction de deux liens NHM défectueux
Bibliographie :
Perkins J.F. (1958) A new genus and three new species of Polysphinctini from Europe (Hym., Ichneumonidae). Entomologist 91 263-267.
Aubert J.F. (1958) Ichneumonide Pimpline d'un genre nouveau, espèce nouvelle, répandue sur le rivage méditerranéen. Bulletin de la Société Entomologique de Mulhouse 1958 79-80. [tome 14]
P. maculata
Townes, H.K.; Townes, M.; Walley, G.S.; Townes, G. (1960) Ichneumon-flies of American north of Mexico: 2 Subfamily Ephialtinae, Xoridinae, Acaenitinae., United States National Museum Bulletin. 216(2):1-676.
La description du genre et de P. maculata se trouve en pages 241-242. Le genre est décrit en p.241 avec fig. 295a en page 591. P. maculata est décrit en pp. 241-242, avec fig. 323k en p. 619.
P. ussuriensis
Kasparyan, D.R.; Khalaim, A.I. (2007) Pimplinae, Tryphoninae, Eucerotinae, Xoridinae, Agriotypinae, Lycorininae, Neorhacodinae, Ctenopelmatinae, Phrudinae, Ophioninae, Acaenitinae, Collyriinae, Mesochorinae. (in Russian), In: A.S. Lelej (ed.) 'Key to the insects of Russia Far East. Vol.IV. Neuropteroidea, Mecoptera, Hymenoptera. Pt 5.' Vladivostok: Dalnauka. 1052 pp. pp.279-410, 418-423, 428-430, 474-559, 562-565, 632-637, 667-680.
P. daizetsuzana
Kanetosi KUSIGEMATI, 1985 - A New Species of the Genus Piogaster] PERKINS from Japan (Hymenoptera, Ichneumonidae) Kontyû,Tokyo, 53 (4):583-586 December 25, 1985
KUSIGEMATI dit que l'espèce est assez proche (mais distincte) de P. rugosa de PERKINS [donc de P. pilosator].
P. lucida
Constantineanu, M.I.; Constantineanu, R.M. 1969. Ichneumonides nouveaux dans la faune de la Roumanie. Revue Roumaine de Biologie Serie de Zoologie. 14, n°3 :173-179. La description de P. lucidus se trouve en pp. 173-175.
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[Piogaster sp. F] Belle aux yeux bleus et grosses paluches
Eh bien, bravo pour le boulot !!
Pierre D.