L'abdomen en pointe, l'allure générale et le mucron que l'on distingue à peu près à l'extrémité du scutellum me font conclure Oxybelus sp.
Dans l'Atlas Boubée (Berland), il y avait un Oxybelus pugnax qui me plaisait bien pour la disposition des taches sur l'abdomen, mais je n'arrive pas à faire le lien avec le Bitsch ou même avec les taxons valides de FE.
Je ne te conseille vraiment pas d'utiliser l'Atlas de Berland pour déterminer les Oxybellus...
La clef du Bitsch est la seule qui puisse te permettre d'aller au nom avec le maximum de chance.
Si tu as capturé la bestiole l'identification sera possible, sinon je pense que cela sera très difficile de trouver.
Je laisse à Patrick-B... le soin d'aller plus loin.
Fred a raison. Les Oxybelus sont quasi impossibles à identifier sur photos à part deux ou trois espèces assez caractéristique.
Même avec la bête en main, une bonne bino et le Bitsch, c'est généralement un casse-tête car en général aucun caractère n'est fiable à lui tout seul et ils sont extrêmement variable.
Je regarderais demain de plus près si on peut un peu mieux cerner le sujet, en éliminer quelques uns...
Je peux cependant prévoir avec un quasi certitude qu'on arrivera pas au bout .
Merci à tous les deux. Je n'utilise pas le Berland pour identifier, mais pour l'orienter grossièrement. Et là, précisément, je me demandais ce qu'était devenu E. pugnax, que je n'avais pas retrouvé ni sur FE, ni dans le Bitsch.
Oxybelus pugnax Olivier 1812 est devenu Oxybelus mucronatus (Fabricius 1793).
Les synonymies en matière d'Oxybelus sont très nombreuses (9 pour celui-ci) et s'expliquent par les variations considérables de ces bestioles.
Par exemple: j'ai une série d'une quarantaine d'Oxybelus quatuordecimnotatus femelles en provenance d'Orléat (63); si en place de cette série relativement complète montrant des degrés divers de variation, j'avais trois ou quatre individus pris au hasard, j'aurais bien du mal à admettre que c'est la même espèce, tant il sont différents.
En tous cas, pour ce que l'on voit, mucronatus fait un candidat tout à fait acceptable c'est un des plus répandu, bien qu'il s'arrête brutalement à la latitude de Paris.
Peux-tu extraire de tes photos une vue du mucron et des lamelles ?
Je ne pense pas qu'on puisse avoir une certitude, mais au moins, on aura progressé.
Le Berland est effectivement parfait pour s'orienter dans l'ordre très important et complexe des Hyménoptères. Il est bien évident que les identifications à l'espèce qu'ils permet de faire ne sont bien souvent dues qu'à une cause statistique. En effet, en dehors des quelques cas où l'on voit des bestioles très caractéristiques pour ne pas dire spectaculaires, il montre le plus souvent les bestioles les plus communes, celles que tu trouveras 8 fois sur 10.
Modifié en dernier par Patrick_B le lundi 19 novembre 2007, 10:48, modifié 1 fois.
En suivant la clé (autant que c'est possible), on trouve les éléments (plus ou moins) visibles suivants:
- Mucron dépassant les lamelles, pas "très large" mais non pointu, noir.
- L'aire pygidiale semble très sombre (pas rougeâtre clair): à confirmer
- à confirmer aussi la couleur noire des mandibules
Si tes photos permettent de confirmer ces points on va cerner quatre ou cinq espèces, dont mucronatus.
Ça reste un peu audacieux de mettre un nom précis sur cette bestiole, mais l'important est surtout de progresser, de passer en revue les critères.
Dire "de toutes façons on y arrivera pas" est probablement une vérité, mais n'apporte pas de possibilités de parfaire nos connaissances"
Si tu arrives aussi à sortir un gros plan net du metanotum entre les lamelles et des mesopleures, on arrivera au bout avec une certitude acceptable pour l'objectif que nous nous fixons (C'est à dire: tout ce qu'on voit concorde, il y a un nombre raisonnable d'éléments concordants et aucun élément ne vient contredire notre raisonnement, y compris les probabilités statistiques de répartition et d'abondance).
Je n'ai plus rien à montrer, je crois, mais simplement je crois avoir compris les lamelles et le mucron et leur placement par rapport au scutellum. Ce sont des photos de 2006, qui avait été une bonne année, alors que 2007 a plutôt été pourrie. On pourra sûrement en tirer un peu avantage l'année prochaine...
On en restera donc à une forte présomption en faveur de mucronatus, mais sans aller jusqu'à une certitude raisonnable.
Pour la galerie, tu peux quand même mettre le nom, valider à 75% et éventuellement signaler que les caractères visibles nous permettent de cerner quatre ou cinq espèces parmi lesquelles mucronatus semble le plus plausible.
Note importante concernant l'identification des Oxybelus:
Aucun caractère pris isolément n'est fiable de façon absolue.
Pour la plupart, l'étendue des taches est variable
Pour d'autres, la forme des lamelles (bifides ou non) est variable; la couleur des lamelles est variable pour quelques uns.
La forme du mucron l'est généralement un peu moins, mais peut l'être pour certaines espèces.
Les caractères génériques sont absolument indubitables et ne laissent place à aucune confusion.
A l'inverse, les caractères spécifiques sont très flous et la clé, quoique très bien faite, n'est pas toujours facile à suivre
Pour ce qui est des photos, on ne peux pas savoir à l'avance ce qu'il faut voir en priorité et un maximum de vues sous tous les angles sera utile.