On y trouve les éléments suivants:
Atractosoma unicolor, Humbert.
Syn : Craspedosoma sp. ? Al. Humbert, in manuscriptis.
« Entièrement d'un grisâtre clair. Les pattes seules légèrement plus pâles à la base ; leurs quatre derniers articles un peu roses. Yeux d'un brun noir, 58 segments, 46 paires de pattes. Au moins les deux derniers segments apodes. »
Humbert n'a pas donné de nom spécifique à cette espèce. Il l'avait placée dans le genre Craspedosoma, n'ayant sans doute pas connu le travail de Fanzago à l'époque où il s'occupa de ce type. Dans ses notes il désigne l'espèce sous l'appellation de : espèce unicolore, pour la distinguer du Craspedosoma Rawlinsii, espèce brun et jaune. En conséquence de cette appellation, nous avons cru pouvoir appliquer à ce myriapode le nom unicolor, Humb.
Nous n'avons trouvé dans les notes de l'auteur aucune autre description que cette courte diagnose.
Il se pourrait donc que cette espèce soit synonyme de Craspedosoma polydesmoides dont le nom valide actuel est Nanogona polydesmoides (Leach 1814)Femelle adulte et divers individus non adultes pris au mont Salève, dans les mêmes lieux que le Craspedosoma Rawlinsii. Les individus non complètement adultes que nous avons trouvés dans la collection Humbert se rapprochent beaucoup par leurs formes de A. athesinum, Fedrizzi, et ressemblent surtout à A. bohemicum Rosicky. Ils offrent la même couleur que ce dernier, lequel est peut être identique au Craspedosoma polydesmoides, Leach. A propos des figures laissées par Humbert, il faut observer que sur la fig. la les carènes latérales ne font pas suffisamment saillie. En revanche les fig. 5 et 3 sont fort bien réussies, si ce n'est que la partie médiane des segments apparaît peut-être un peu trop bosselée et que le tubercule portant le poil interne est trop peu accusé. Comparée à A. bohemicum, la présente espèce offre les différences suivantes : le bord externe des carénés est renflé sur toute la longueur, tandis que chez A. bohemicum, le bourrelet n'atteint pas le bord postérieur. — Vus de profil ou par derrière (fig. VI, 4), les carénés offrent un sillon longitudinal peu profond; or ce sillon ne semble pas exister dans les espèces traitées par Latzel. L'unique individu mâle que nous avons sous les yeux compte 28 à 29 segments; mais il n'est pas adulte ; il semble être à l'état qui précède la dernière mue, ses organes copulateurs n'étant encore qu'imparfaitement développés. Comparé au Craspedosoma Rawlinsii, A. unicolor offre, sans parler des carènes des segments, les différences suivantes : La partie mandibulaire de la tête est sensiblement plus saillante, plus renflée ; le bord postérieur des segments est distinctement concave au milieu; le 1er segment est plus triangulaire en avant, à angle indiqué, quoique arrondi. La couleur est d'un testacé uniforme avec les pattes plus pâles que le corps. Enfin l'animal est plus aplati, moins cylindrique, grâce au développement des carènes latérales des segments.
D'ailleurs voici le paragraphe de Brolemann complet:
Mieux vaut ne pas considérer cette donnée qui n'est basée que sur des femelles et des immatures.Atractosoma unicolor HUMBERT, 1993.
La diagnose, très rudimentaire, attribue à l'espèce 58 segments et 46 paires de pattes; il n'est donc pas certain qu'elle se rapporte aux figures indiquées, qui sont celles d'un Craspédosomien. Elle est établie sur une femelle adulte et sur quelques immatures recueillis au Mont Salève (Haute-Savoie).