[Aglais urticae] Antennes ... capteurs olfactifs ou non ?

[Didier]

Bonjour,
Sur le forum Mikroscopiaune question intéressante est apparue concernant la capacité des antennes de papillons diurnes à détecter les phéromones (ou d'autres odeurs).
Il y a un article ici indiquant que le Monarque aurait sur le bout de ces antennes des capteurs de phéromones (servant aussi à détecter des odeurs de nectar ... si j'ai bien lu).
Une personne (Pol = Paul Miéville) du forum Mikroscopia a photographié le bout d'une antenne d'Aglaïs urticae qui présente une zone apicale dépourvue d'écailles ... mais il ne semble pas y voir ces détecteurs (que l'on peut voir dans l'article sur le Monarque).

Est il possible de savoir :

• si ces capteurs existent bien dans le cas d'Agaïs urticae ou d'autres papillons diurnes de la zone paléarctique.
• la raison pour laquelle il n'y a pas d'écailles sur la partie apicale de l'antenne au cas ou il n'y aurait pas de capteurs.

Voici deux images montrant à différents grossissements cette zone de l'antenne.
Tout d'abord une vue de la tête et de l'antenne, puis l'antenne agrandie.

Paul Miéville : NR : inconnu inconnu inconnu : :
-
ref:2317
Et le bout de l'antenne très grossi :

Paul Miéville : NR : inconnu inconnu inconnu : :
-
ref:2318


Le post d'origine de Pol sur Mikroscopia.

Je compte transmettre vos réponses sur le forum Mikroscopia.

Merci d'avance pour votre réponse.
Amitiés.
Didier.[/color]

[Didier]

Un petit "up" (comme ils disent) après une semaine de macération.
Amitiés.
Didier.

[Saturnin de la Poire]

euh, avec qui vou s faites des photos comme la deuxième ???

Saturnin

[Didier]

euh, avec qui vou s faites des photos comme la deuxième ???

Saturnin

Bonsoir,
Les images sont faites avec un appareil photo numérique (reflex), un soufflet et un objectif 12,5 mm ouvert à 2.8
25 images ceci pour le plus gros grossissement et obj Canon 20 mm ouv 4.0 pour l'antenne seule entière (25 images).
Les images sont recombinées grâce à Helicon focus, un logiciel du même accabit que CombineZ.
Tout ceci est indiqué dans les pages pointées par les liens du premier message.
Cordialement.
Didier.

PS : les photos sont faites par Paul Miéville du site Mikroscopia.
PS2 : l'objet du message concernait peut être davantage les chimiorécepteurs présents ou non sur les antennes de papillons diurnes.

[Saturnin de la Poire]

oui, je comprends bien les questions, et si j'avais eu le moindre élément de réponse, je te l'aurais livré avec plaisir. Mais hélàs là je sèche complètement !

Saturnin 8)
Merci pour tes réponses !

[Piezo]

Quasiment aucun récepteur olfactif sur l'antenne du Rhopalocère standard, juste quelques récepteurs gustatifs comme chez la femelle du monarque.

Les papillons de jour (et surtout les papillonnes) ont la plupart de leurs chimiorécepteurs sur les tarses et sur les papilles anales, à l'extrémité de l'abdomen. C'est ce qui leur permet de "goûter" les plantes avant d'y déposer leurs oeufs, le cas échéant.

PZ

[Didier]

Merci PZ,
c'est ce qui est indiqué sur l'article sur le monarque sinon qu'en plus le mâle émet des phéromones et que ce serait la femelle qui les détecterait grâce à ses antennes.
PZ, ta réponse serait donc ... mais peut être ai je mal interprété
"quasiment aucun" veut dire qu'il y en a quand même
"récepteurs olfactifs" veut dire pas de détecteurs de phéromones
"juste quelques récepteurs gustatifs comme chez la femelle du monarque" voudrait dire pas de récepteurs de phéromones contrairement à ce qui est indiqué dans l'article ?
Cordialement.
Didier.

[Piezo]

Les phéromones de cour des mâles de Rhopalocères ne sont quasiment pas volatiles. Les androconies du mâle de monarque se cassent en plein de morceaux devant les antennes de la femelle et c'est l'ensemble "petit bout de cuticule + phéromone" qui est détecté. Le système n'est pas performant du tout, on est au niveau du microgramme de phéromone et c'est énorme (mille à un million de fois moins pour les femelles). Dans de nombreux cas le système à évolué de telle sorte qu'il n'y a plus que la cuticule et plus de phéromone du tout.
En tous cas ce système n'est pas détecté à distance (olfaction) mais par une chimioréception de contact, c'est la gustation. Tout ceci paraîtrait bien arbitraire si les chimio-récepteurs n'étaient pas très différents. Les récepteurs olfactifs sont des sensilles trichoïdes dont la cuticule est percée de très nombreux pores, ils réagissent presque exclusivement à des molécules hydrophobes. Les récepteurs gustatifs n'ont qu'un seul pore apical et réagissent aussi bien aux substances hydrophiles qu'hydrophobes.

PZ

[Saturnin de la Poire]

J'en suis sûr, maître PZ est passé du côté obscur. Il ne parle déjà plus notre langue

Saturnin, padawan orphelin, va combattre le Darth Lézard

[Saturnin de la Poire]

redevenons sérieux un moment : quand tu parles de gustatif plutôt que d'olfactif, tu parles j'imagine de chimie de contact, à travers des substances autres qu'à l'état gazeux (donc solide et liquide) ou fais-tu référence à un organe de réception dans l'appareil bucal ? Ou peut-être les deux ?

Ceci est une édition de mon message : je retire ma question, la réponse est dans ton explication, que je viens de relire plus soigneusement, désolé

saturnin 8)