Aucune ponte spontanée in natura n'a été observée par les auteurs sur Geranium sp.
Les seules plantes-hôtes actuellement connues sont Pelargonium zonale et P. peltatum.
Toutefois, dans les conditions d'élevage en laboratoire, les imagos peuvent pondre sur divers Geranium sp (G. robertianum ou pyrenaicum ou rotondifolium et même sur Erodium sp.) selon des auteurs espagnols.
De même en Italie pour G. dissectum, licidum, molle, pratense, sanguineum, sylvaticum et nodosum.
Ces élevages ont pu permettre l'obtention de cycles complets de développement jusqu'aux adultes.
Les auteurs proposent :
"Il est vraisemblable que les exigences des chenilles néonates ne soient que difficilement satisfaites par les Géraniums européens dans leur ensemble.
D'autres besoins liés au métabolisme trophique des chenilles peuvent aussi être envisagés tel que le choix d'un pied de Géranium se révèlera favorable alors qu'un autre plant sera refusé. .......
On peut penser que l'opportunisme l'emportera et que la sélection de souches de C. marshalli adaptées aux Géraniums européens permettra, à terme, l'implantation définitive de l'espèce en Europe, sinon en France, dans les régions de climat propice.
Pour l'heure, il faut cependant souligner que la survie de C. marshalli dans notre pays dépend, non de conditions naturelles, mais d'une mode horticole dont on ne sait combien de temps elle durera."
P.S. pour répondre à Caracal : j'ai personnellement toujours constaté le passage des chenilles L1 dans les boutons floraux et leurs
Mais, dans mon jardin, les imagos sont souvent perchées sur G. sanguineum sans que j'aie pu observer le moindre acte de ponte.