[Euproctis chrysorrhoea] *** Attention aux chenilles du Cul-brun !

[Berquer]

Bonjour,

Dans le Cotentin, dans les massifs dunaires du littoral, (mais aussi, en beaucoup moins grand nombre, à l'intérieur des terres), le Cul-brun Euproctis chrysorrhoea est extrêmement commun.

Les chenilles se développent sur divers arbustes, principalement l'Aubépine (Crataegus monogyna) et le Prunellier (Prunus spinosa).

Les jeunes chenilles, écloses en août-septembre, sont grégaires durant les premiers stades, et tissent des nid collectifs, construits successivement au fur et à mesure qu'elles se déplacent en quête des feuilles dont elles se nourrissent.

Elles hibernent dans ce nid, sorte de bourse de soie blanchâtre, très facilement repérable, notamment lorsque les arbustes ont perdu leurs feuilles.

Ces chenilles sont très urticantes, et il ne faut jamais les manipuler sans gants. Et surtout bien se protéger les yeux et la bouche lorsqu'on s'en approche.

En effet leurs soies peuvent provoquer des irritations et allergies diverses, avec des risques de complications sérieuses (problèmes respiratoires ou oculaires notamment).

Attention donc au sens du vent, lorsqu'on s'approche pour prendre des photos !

Cordialement,

Christian B





Christian Berquer : France : Barneville-Carteret : 50270 : 12/04/2011

Altitude : NR - Taille : entre 15 et 30 mm

Réf. : 178251

Chenilles grégaires, dans leur "cocon" de soie.





Christian Berquer : France : Barneville-Carteret : 50270 : 19/06/2015

Altitude : NR - Taille : 30 mm environ

Réf. : 178252

Chenille au dernier stade, proche de la nymphose : elle est dorénavant solitaire.





Christian Berquer : France : Barneville-Carteret : 50270 : 19/06/2015

Altitude : NR - Taille : sans objet

Réf. : 178253

Au Cap de Carteret, site protégé, du fait de l'abondance spectaculaire des chenilles en 2015, le SYMEL, établissement public chargé de la gestion des espaces naturels sensibles du département de la Manche, avait installé ces affiches pour prévenir les touristes.

[Noisette]

Merci pour ce message.
J'ai été victime déjà des processionnaires du pin il y a 20 ans et ce n'est pas drôle, des mois (vers année) de sensitivité dans mes mains, gonflements....... Maintenant je ne touche pas de tout des chenilles avec poils.

[Vita]

Je ne savais pas que le Cul brun était un Bombyx !!!

Il ne faut pas exagérer.
Hormis les personnes ultra sensibles, ces chenilles ne sont pas plus urticantes que d'autres.
J'en ai élevé et manipulé sans aucun problème.
Seules les processionnaires sont à éviter car les risques sont réels.

[Berquer]

Tu as raison Hazel : on n'est jamais trop prudent, même si pour la immense majorité des chenilles "poilues", leurs poils ne sont pas urticants.

[Berquer]

[quote="Vita"]Je ne savais pas que le Cul brun était un Bombyx !!!
Très juste, Vita... mais... ce n'ai pas moi qui ai rédigé le texte de cette affiche
Quant au danger, réel ou supposé, des réactions allergiques peuvent ou non apparaître, et varient d'une personne à une autre : pour les poils de chat, (même si c'est rarissime) c'est pareil

[JeanAlain]

Seules les processionnaires sont à éviter car les risques sont réels.

En France métropolitaine, certes.
Pour la Guyane, tu te méfieras aussi de celles des Automeris, par exemple.

[Berquer]

En France métropolitaine, certes.
Pour la Guyane, tu te méfieras aussi de celles des Automeris, par exemple.[/quote]

Ah oui, les fameux Automeris ! (des Saturniidae cette fois). Il y en aussi au Québec.
A Mayotte, il y a aussi quelques chenilles très urticantes, dont Orvasca aliena, une Erebidae (voir mon sujet).

[Vita]

Pour la Guyane, tu te méfieras aussi de celles des Automeris, par exemple.

Ah ben, déjà que j'arrive pas à sortir de la Mayenne...
Alors, la Guyane !

[tcand]

J'en ai manipulé sans grandes précautions (en le faisant le moins possible tout de même) quelques boutons mais rien de grave.

Attention aussi au cocon, c'est la que j'ai eu le plus de problèmes après extraction de la chrysalide sans me méfier

[JeanAlain]

Pas très surprenant, la soie y est mélangée avec des poils et peut-être des excréments, qui sont potentiellement allergisants.