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Ah ben là, Paul, tu m'apprends un truc ! Même deux, devrais-je dire. Et pourtant dans un domaine que je pensais connaître. Effectivement, j'ai toujours appliqué cette technique de retrait par "dévissage", quel que soit le genre. Je contrôle systématiquement la tique retirée pour vérifier qu'elle est entière. Par contre, ce contrôle est simplement visuel, je ne mesure jamais le rostre au micromètre, et je ne m'étais jamais dit que le rostre pouvait se casser partiellement (dans mon esprit, soit on le retirait, soit on le laissait, mais jamais entre deux). Que faut-il faire dans ce cas pour les Ixodes ?
Quant à la contamination des larves, là aussi j'apprends quelque chose, j'ignorais complètement que la contamination put se faire de façon ovarienne. Ca vient contredire mon discours "officiel" (que j'ai encore tenu pas plus tard que ce matin !).
Double merci pour la correction, donc !!!
Vincent Valli dit Vince, collectionneur de taxons
=> 2000 le 21/06/20 (détail : icône site internet de mon profil)
On avance, pas toujours en ligne droite, mais on avance ! (olivier9099)
Bien qu'ayant beaucoup potassé sur les tiques, je ne suis qu'un amateur. Par contre, sur ce sujet je fais entièrement confiance au Dr. Claudine Perez-Eid qui a fait carrière à Pasteur et côtoyé les plus grands « ticologues » tant français qu'étrangers.
Quant au retrait des tiques, c'est vrai qu'il faut y regarder de près pour voir s'il y a rupture ou non. Une tique retirée sans précautions (surtout les Ixodes dont ricinus), dans la majorité des cas il y a rupture entre l'idiosome et le capitulum. Cette partie avec les palpes étant à l'extérieur reste bien visible, l'hypostome étant ancré dans le derme. Ceci ne se produit pas avec le pied de biche ou la pince, à condition, avec cette dernière, de saisir au plus près de la peau et tirer sans à coup dans l'axe du corps. Donc, après retrait, la place étant nette peut laisser penser que l'extraction est totale. Mais si on observe les pièces buccales de la tique à fort grossissement on remarquera que la bestiole est ± mutilée ; les pièces manquantes étant restées dans la plaie. Cela peut être l'hypostome entier ou une partie ou bien les chélicères arrachées. Si certaines tiques retirées sans difficulté sont indemnes, c'est qu'il s'agit d'une mémère gorgée à point et qui a commencé a œuvrer pour se détacher. On en trouve parfois en cet état dans la nature mais aussi dans les habitations où il y a des chiens mal entretenus. Elles se sont détachées de l'hôte nourricier et cherchent un endroit pour déposer leur ponte. Là pas de mutilation, les pièces buccales sont en parfait état.
L'hypostome d'une tique n'est pas une pièce cylindro-conique, la face infère seule est galbée, la face supérieure est plate. Sur cette face il y a les chélicères, lames mobiles et tranchantes, au repos en retrait, mais en action elles dépassent l'hypostome. Ce sont elles qui coupent la peau pour permettre l'introduction du rostre, ce dernier n'étant pas assez acéré. D'ailleurs l'introduction est assez laborieuse et demande un certain temps. Une fois installée elle sécrète une salive qui va durcir et assurer la fixation. Lorsqu'elle est gorgée, pour se retirer elle dissout ce cément, actionne ses chélicères et toujours en s'arc-boutant se libère sans rien détériorer.
Donc, en court de gorgement elle est solidement fixée et la partie enfoncée dans le derme ne suit pas le mouvement de rotation, d'où rupture.
Chez les « brévirostres » la production de cément est beaucoup plus importante et entraîne une nette résistance au retrait. Mais en tirant fermement et progressivement la tique est détachée sans bris du rostre et avec le cône de cément. Celui-ci, assez important, pourrai faire croire à un morceau de peau arraché lors de l'opération.
De toute façon avec les Ixodes, quelque soit la méthode employée, il est exceptionnel de les extraire dans leur intégrité. Cela est peu important, ces quelques débris de rostre se résorbe au bout de quelques jours sans entraîner d'infection. Par contre, si la tique est porteuse de la borrélia il n'y aura là non plus d'infection mais d'autres symptômes. Alors je le répète, dans tous les cas après retrait désinfecter soigneusement.
Ce long bavardage est sans doute superflu, mais je sais que même chez les professionnels les tiques
sont assez mal connues.
Paul
A mon avis les clichés sont trop imprécis pour confirmer cette espèce. Probable oui... car il est vrai qu'en cas de parasitage d'un humain par Dermacentor c'est plus souvent « marginatus », mais pas exclusivement. Dermacentor reticulatus a aussi été observé et, que ce soit l'une ou l'autre de ces espèce, chez l'homme ces tiques s'installent toujours sur le cuir chevelu ou le cou à la limite des cheveux.
Paul
Si l'on regarde bien le scutum de cette femelle sur l'image, celui-ci nous donne une très bonne indication de l'espèce à mon humble avis.
D. marginatus femelle page 192 dans le Claudine Pérez-Eid. (lignes sombres noirs jusqu'au gnathosoma et forme ronde du scutum ici).
D. reticulatus femelle page 197 dans le même ouvrage.(il y a un légère angle (un triangle) au scutum que celui-ci en photo n'a pas et les lignes sombres ne vont pas jusqu'au gnathosoma).
PS: Le scutum étant la plaque ronde au dessus du gnathosoma et placé sur le propodosoma de l'acarien.
Je pense qu'il nous faut avancer un peu dans le classement des acariens en galerie. Nommer une espèce sur photo n'est pas forcément juste mais approchant. La répartition géographique pour D. marginatus est plutôt méditerranéenne alors que D. reticulatus est quasi toute l'Europe y compris les côtes anglaise. Autant d'informations qui font pencher la balance plus l'un que l'autre des deux espèces française de Dermacentor. Quant aux épines des coxas, les images sont effectivement trop flou ici mais sont-elles bien nécessaire à la vue du scutum?