[Psyllobora vigintiduopunctata] Le jaune, le noir, le blanc, la rouille

[Mariflorélien]

Bonjour,



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Clément Marc : France : 12 1 2007 : Nice : 06000

altitude : 40m - taille : 4mm

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En cette période, à la roseraie, nous nous adonnons à la taille des rosiers (1). Certains s'étonneront d'une coupe aussi précoce. Depuis des années nous procédons ainsi, préoccupés par le nombre de végétaux à passer sous nos sécateurs, nous prenons le risque de tailler dès le début d'année en sachant qu'ici, d'après les statistiques, les grands gels destructeurs sévissent tous les 60 ans environ ! En observant la base d'un des rosier, mon regard perçant, tel un Gypaète, repéra une tâche jaune (2: au bout de la flèche rouge). Sous l'écorce d'une ancienne tige, se blottissait une coccinelle (3). Avec un de mes ongle, j'écartais une partie de sa cache pour savoir à qui j'avais à faire (4).



Voici une avalanche de 4 photos qui risque non seulement de vous évoquer un drapeau, mais aussi une mycétophage bien connue du forum.





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Clément marc : France : 12 1 2007 : Nice : 06000

altitude : 40m - taille : 4mm

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L'oïdium ou le blanc des rosiers (Sphaerotheca pannosa var. rosae) semble plaire à notre Psyllobora vingitiduopunctata , si c'est bien d'elle qu'il s'agit (1) ? Mais la rouille (Phragmidium mucronatum) à l'air de lui convenir d'avantage. Elle en a plein les pièces buccales ! Le nombre de point sur chaque élytres est de11 et la taille de la bestiole avoisine 4mm (4). Quant à la photo (3) c'est pour le plaisir !

[Christian]

L'oïdium ou le blanc des rosiers (Sphaerotheca pannosa var. rosae) semble plaire à notre Psyllobora vingitiduopunctata , si c'est bien d'elle qu'il s'agit (1) ?

Je pense que c'est bien elle.
Félicitations pour ce mini reportage.

[Mariflorélien]

Bonsoir,

Merci Christian,

La taille des massifs de rosiers est terminée. Nous avons nettoyé le sol en éliminant toutes les feuilles mortes. Celles-ci sont susceptibles d'héberger les maladies foliaires :

Pour la maladie des taches noires (Marssonina rosae) :
Le champignon hiverne sous la forme d’amas mycéliens ou de fructifications sur les feuilles
mortes . Au printemps, par temps pluvieux, il y a émission de spores qui infectent les
jeunes pousses, feuilles et rameaux non aoûtés. Ces infections primaires sont suivies du développement,
sous la cuticule, d’un mycélium portant de nouvelles fructifications. À chaque période pluvieuse, la
cuticule fragilisée se déchire, et une multitude de spores est libérée. Transportées par les gouttes d’eau, les
spores assurent une série de contaminations secondaires durant toute la saison de végétation.
Quant à L’oïdium, le champignon hiverne sous forme mycélienne sur les feuilles tombées au sol

Aussi ce nettoyage est nécessaire avec des variétés de rosiers sensibles à ces maladies cryptogamiques. Mais en faisant cela, nous éliminons aussi une quantité importante de bestioles auxiliaires ou bio-agresseurs hibernants. Par exemple, la larve de Dychochrysa prédatrice efficace de la cochenille Icerya purchasi se diapause aux pieds des rosiers parmi les feuilles mortes. Il est nécessaire à cause de cela de planter des variétés de rosiers résistants à ces maladies foliaires. Dans ce cas, les feuilles mortes peuvent être laissées aux pieds des rosiers et ramassées seulement au printemps quand les insectes ont fini d'hiverner.

Plus d'image

Les feuilles mortes avant nettoyage aux pieds des rosiers taillés: A l'exemple de Psyllobora, combien d'insectes ont trouvé refuge à cet endroit ? Tout va disparaître pour des raisons prophylactiques !