[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Animateur : Lysbeth d'Alys
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Pour le moment, et selon moi, la réelle pisana ne se trouve qu'en Corse et déborde de l'Italie en France continentales par les Alpes Maritimes (de ce que j'ai vu comme spécimens du Var et des Bouches du Rhône, il n'y avait que de l'aurata aurata bien typée et pas du tout de la pisana avec ses côtes peu marquées, sa ponctuation atténuée, son aspect luisant...). Mes chasses à Aiguines, Vérignon, Brignoles ou dans la plaine des Maures vont dans ce sens...
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Ah ok. Donc tout ce que l'on voit écrit dans la littérature est inexact... Bon et du coup toutes les données rentrées comme pisana le sont aussi. C'est un peu embêtant tout ça. J'avoue ne pas m'être posé de questions malgré les innombrables aurata sensu lato que j'ai vues du 13, 04, 83 et aussi de Corse. Tout ce que je sais c'est qu'en Corse, il y a des variétés chromatiques magnifiques et que je n'ai jamais vues ailleurs.
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Pour une bête aussi variable qu'aurata, la distinction entre sous-espèces est parfois ténue. Donc, la réalité de la répartition de pisana est de peu d'importance.
Il est par contre amusant de comparer les bêtes corses ou italiennes à celles de France continentale. Objectivement, on trouve très peu de choses qui s'approchent de pisana.
A noter que si on ne trouve pour ainsi dire pas de formes bleues sur le continent, on trouve par contre un bon paquet de formes identiques entre la Corse et le continent.
Il est par contre amusant de comparer les bêtes corses ou italiennes à celles de France continentale. Objectivement, on trouve très peu de choses qui s'approchent de pisana.
A noter que si on ne trouve pour ainsi dire pas de formes bleues sur le continent, on trouve par contre un bon paquet de formes identiques entre la Corse et le continent.
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Je pense qu'il ne faut pas tenir compte des inventaires régionaux dont les critères de détermination sont pour le moins flous. Ainsi de l'Atlas Biodiv' PACA.
C. aurata : «Diagnose . Corps large, généralement vert métallique, avec des taches blanches formant plus ou moins des lignes dans la moitié apicale des élytres . Pronotum quasiment sans ponctuation dans la partie médiane. Saillie mésosternale globuleuse. Dessous pubescent . Le mâle présente une dépression longitudinale médiane nette sur l'abdomen. Nombreuses variétés de coloration, du vert au rouge cuivreux, jusqu'au bleu et au noir, en particulier chez la sous-espèce pisana présente en Corse et dans le Sud-Est de la France. »
C. aurata pisana : «Diagnose . Corps large, généralement vert métallique, avec des taches blanches formant plus ou moins des lignes dans la moitié apicale des élytres . Pronotum quasiment sans ponctuation dans la partie médiane. Saillie mésosternale globuleuse. Dessous pubescent . Le mâle présente une dépression longitudinale médiane nette sur l'abdomen. Nombreuses variétés de coloration, du vert au rouge cuivreux, jusqu'au bleu et au noir. »
Avec ça, on peut trancher ! Vu que c'est souvent la seule info dont disposent les observateurs, chacun déclare ce qu'il veut comme il le sent.
J'aurais tendance, comme Entomofou, à m'en tenir à ce qu'on trouve dans la littérature même si, bien évidemment, les choses bougent avec le temps. Dans un article de 1999, Roberto Lisa considère que pisana se limite, en France continentale, à l'est de la Provence et qu'il existe sporadiquement, dans le Vaucluse, des formes de transition dans des populations où la forme nominative est dominante. Voir https://r-a-r-e.fr/wp-content/uploads/2 ... VIII-2.pdf, fig. 2.
Paulian, dans la première édition de sa Faune (1941), ne connait pas pisana. Dans la deuxième édition (1959), il distingue deux « races » : pisana et aurata, suite aux travaux de Bourgin – lequel étend le domaine de pisana à la région lyonnaise au nord et un peu au-delà du Rhône à l'ouest... Bourgin, dans son article de 1945 (L'Entomologiste, 1) avait élevé pisana au rang de sous-espèce, tout en indiquant que dans le Sud-Est, notamment sur le Ventoux, aurata s. str. et pisana sont « mélangée[s] », ce qui, en principe, devrait invalider la notion de sous-espèce. D'ailleurs, il hésite, parlant d'abord de race, puis de sous-espèce. Les entomologistes, par la suite, n'ont retenu que le rang sub-spécifique.
Si je peux ajouter mon grain de sel, je dirais que j'étiquette pisana les quelques aurata que j'ai de Corse par conformisme plutôt que par conviction car, malgré toute ma bonne volonté, je ne parviens pas à voir ce qui les différencierait de l'aurata typique ; et qu'à l'inverse, j'ai une aurata de la forêt de Gesse (Aude) qui correspond tout à fait à la var. tingens de pisana pour ce qui est de la coloration. Je crois que les aurata méditerranéennes sont très variables, Bourgin a montré que la température y avait une part, et faire des coupes franches au sein des populations me semble parfois un peu arbitraire.
C. aurata : «
C. aurata pisana : «
Avec ça, on peut trancher ! Vu que c'est souvent la seule info dont disposent les observateurs, chacun déclare ce qu'il veut comme il le sent.
J'aurais tendance, comme Entomofou, à m'en tenir à ce qu'on trouve dans la littérature même si, bien évidemment, les choses bougent avec le temps. Dans un article de 1999, Roberto Lisa considère que pisana se limite, en France continentale, à l'est de la Provence et qu'il existe sporadiquement, dans le Vaucluse, des formes de transition dans des populations où la forme nominative est dominante. Voir https://r-a-r-e.fr/wp-content/uploads/2 ... VIII-2.pdf, fig. 2.
Paulian, dans la première édition de sa Faune (1941), ne connait pas pisana. Dans la deuxième édition (1959), il distingue deux « races » : pisana et aurata, suite aux travaux de Bourgin – lequel étend le domaine de pisana à la région lyonnaise au nord et un peu au-delà du Rhône à l'ouest... Bourgin, dans son article de 1945 (L'Entomologiste, 1) avait élevé pisana au rang de sous-espèce, tout en indiquant que dans le Sud-Est, notamment sur le Ventoux, aurata s. str. et pisana sont « mélangée[s] », ce qui, en principe, devrait invalider la notion de sous-espèce. D'ailleurs, il hésite, parlant d'abord de race, puis de sous-espèce. Les entomologistes, par la suite, n'ont retenu que le rang sub-spécifique.
Si je peux ajouter mon grain de sel, je dirais que j'étiquette pisana les quelques aurata que j'ai de Corse par conformisme plutôt que par conviction car, malgré toute ma bonne volonté, je ne parviens pas à voir ce qui les différencierait de l'aurata typique ; et qu'à l'inverse, j'ai une aurata de la forêt de Gesse (Aude) qui correspond tout à fait à la var. tingens de pisana pour ce qui est de la coloration. Je crois que les aurata méditerranéennes sont très variables, Bourgin a montré que la température y avait une part, et faire des coupes franches au sein des populations me semble parfois un peu arbitraire.
FC
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Les aurata pisana ont une "gueule" bien différente des autres ssp. Normalement, en noyant une bête de Corse parmi des bêtes du continent, on discrimine assez facilement. La couleur, pour ma part, n'est (quasiment) jamais une indication fiable chez les cétoines.
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[Cetonia aurata aurata] Bien planquée
Depuis j 'en ai noyé beaucoup mais je n'ai rien discriminé 
