Bon, j'ai passé en revue mes trifolii. Ils sont bien différents de ton spécimen (habitus et premier tarsomère non aussi allongé).
En utilisant la clé de HOFFMANN j’arrive encore à une femelle de dentipes qui précise que la conformation du tarse1 est un bon critère pour séparer la femelle dentipes des femelles de ononicola et assimile.
Perso, j'en reste à Protapion dentipes GERSTAECKER, 1854
ps. pas dans la galerie... à la famille des Brentidae maintenant (exit les Apionidae !)
André, j'avais oublié la répartition donnée par A. HOFFMANN : Corse, Ibérie (chez toi), Italie, Sardaigne, Turquie, Syrie, Palestine, m'étonne pas que je ne l'ai jamais vu
Il signale aussi : mœurs inconnues (pas de plante-hôte) tout comme JM EHRET.
On pourra donc ajouter : " se trouve sur les balcons en Espagne"
Oups !
Pour les mesures précises, j'utilise le logiciel Piximètre (téléchargeable gratuitement).
C'est un outil utilisé en microscopie mais aussi pour la bino.
Très simple à utiliser, il suffit d'étalonner le système de prise de vue (objectif de la loupe + capteur photo associé). C'est expliqué dans le logiciel.
Pour la microscopie il faut une lame micrométrique mais pour la bino une photo de réglette graduée ou un morceau de papier millimétré suffisent largement.
Après, c'est tout bon et comme écrivait le poète "Là tout n'est qu'ordre et beauté"
Il n'y en a pas trop !
Certaines femelles sont plus joufflues du popotin que les mâles mais c'est loin d'être la règle chez les Protapion. Et puis, il ne faut pas tomber dans la licence
Le mieux est d'ouvrir le dernier segment abdominal pour extraire les génitalias. C'est facile avec une minutie recourbée à la pointe.
J'ai pu vérifier sur ma série de Corse, et ici je pense que c'est plutôt interjectum (rostre bien courbé) la ponctuation du prono est plus dense et très serrée "embrouillée"chez dentipes. Le mâle pour sa part a une dent (comme son nom l'indique) très visible sur les protibias.