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Les Pseudoophonus

Préparation des fiches insectes.
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Bébert
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Les Pseudoophonus

Message par Bébert »

Les Pseudoophonus

Carte d'identité
Nom scientifique : Pseudoophonus rufipes De Geer, 1774 et Pseudoophonus griseus (Panzer, 1796)
Nom vernaculaire : Ophone à pattes rousses
Classe : Insecta (insectes)
Ordre : Coleoptera
Famille : Carabidae
Taille : 10 à 15 mm

Pseudoophonus rufipes De Geer, 1774
Image
Bijiaoui Robert : France : Puygouzon : 81990 : 15/07/2015
Altitude : 228 m - Taille : 11 mm
Réf. : 146908

Pseudoophonus griseus (Panzer, 1796)
Image
Fred Chevaillot : France : Le Bourg-d'Oisans : 38520 : 23/04/2010
Altitude : 750 m - Taille : 11,2 mm mesuré
Réf. : 56155

Identification
Les Pseudoophonus rufipes et griseus présentent un corps entièrement noir avec les pattes, les antennes et les mandibules rousses. Leurs élytres sont recouverts d'un fin duvet de soies dressées. Ils ressemblent superficiellement à beaucoup d'autres espèces de la grande famille des Carabidae, notamment les Ophonus, Harpalus, etc. et leur identification n'est pas évidente pour les néophytes.

Les deux espèces sont très semblables et se rencontrent fréquement ensemble. Leur identification est affaire de spécialistes et concerne quelques caractères morphologiques peu visibles sur photos :
- P. rufipes est globalement plus grand;
- P. rufipes a l'abdomen lisse et glabre au milieu alors qu'il est poilu et ponctué chez P. griseus;
- P. rufipes a les côtés du pronotum faiblement sinués en arrière alors qu'il sont rectilignes chez P. griseus.
A noter qu'une troisième espèce existe en France, P. calceatus, qui se reconnaît à ses élytres glabres, alors qu'ils sont poilus chez les deux autres espèces. Ce dernier est toutefois assez rare et localisé nous ne le traiterons pas ici.

Les Pseudoophonus sont fréquemment pris pour des blattes. Ils s'en différencient toutefois facilement car ils appartiennent à deux ordres d'insectes différents. Comme tous coléoptères, les Pseudoophonus présentent la première paire d'aile durcie, rigide et transformée en élytres qui forment une "carapace" protégeant le dessus de l'abdomen. Ils présentent par ailleurs un aspect général différent, des antennes beaucoup plus courtes et formées de 11 articles seulement (très nombreux segments chez les blattes), l'absence de cerques au bout de l'abdomen, etc.

Distribution en France
Les Pseudoophonus peuvent se rencontrer dans toute la France. P. rufipes est l'espèce la plus commune et se trouve facilement partout dans les milieux qui lui conviennent. P. griseus est également commun même s'il est moins fréquent.

Habitats et mœurs
Les Pseudoophonus fréquentent toutes sortes de milieux ouverts et évitent les zones boisées : cultures céréalières, prairies, jardins, potagers, friches, etc. Pseudoophonus rufipes est particulièrement abondant dans les grandes cultures où il peut parfois y pulluler par milliers d'individus.
Ce sont des insectes marcheurs, qui se déplacement en courant rapidement à la surface du sol, toutefois ils sont capables de voler pour se déplacer à grande distance et présentent une paire d'ailes fonctionnelles qui sont cachées sous les élytres au repos.
Ce sont des prédateurs opportunistes qui se nourrissent d'escargots, limaces, vers de terre, œufs, larves et adultes d'insectes, etc. Ils consomment également des graines tombées au sol.
Ces insectes, principalement nocturnes, sont visibles de mai à juin, mais leur activité culmine durant l'été en juillet-août.

Nuisances pour l'homme
Les Pseudoophonus se dispersent en volant lors des chaudes soirées d'été, ils sont alors attirés la nuit par les lumières artificielles et entrent fréquemment dans les maisons éclairées en passant par les fenêtre ouvertes. Ils se retrouvent alors piégés dans les habitations, où ils ont tendance, une fois posés, à fuir la lumière en se cachant sous les objets posés au sol, derrière les meubles, etc.
De nombreux insectes et notamment d'autres espèces de Carabidae (certains Ophonus, Acupalpus, etc.) présentent cette même attraction pour les lumières artificielles.

Il faut souligner que ces insectes ne présentent aucune nuisance potentielle pour l'humain. Ils ne piquent pas, ne véhiculent pas de pathogènes, ne provoquent pas d'allergie, ne commettent pas de dégâts sur les habitations, le mobilier, ni sur les végétaux. Ils sont incapables de se reproduire en intérieur et mourront rapidement de faim ou de déshydratation.
Leur seul tort est leur présence qui peut provoquer un inconfort visuel et psychologique pour les personnes ayant peur des insectes.
Globalement les Carabidae sont même bénéfiques pour l'humain car en tant que prédateurs ils jouent un rôle important dans la régulation des mollusques (limaces, escargots) et insectes ravageurs des cultures.

Exceptionnellement Pseudoophonus rufipes peut présenter des pullulations spectaculaires de dizaines de milliers d’individus. C'est particulièrement vrai dans les régions céréalières où ces insectes se retrouvent chassés brutalement des cultures en été par les moissons et le travail du sol qui s'en suit. Ces insectes peuvent alors envahir les jardins et abords de maisons avoisinants en très grand nombre, se faufilant partout.

Moyens de lutte ou de contrôle
- En été, éviter de garder les fenêtres ouvertes avec les lumières allumées;
- installer des moustiquaires aux ouvertures;
- Ramasser avec une pelle et un balais les Pseudoophonus égarés et les remettre dehors.

Dans le cas de pullulations exceptionnelles il n'y a pas grand chose à faire, si ce n'est de calfeutrer les ouvertures et attendre patiemment que ça passe...
Modifié en dernier par Bébert le mardi 7 juillet 2020, 19:08, modifié 5 fois.
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