D' accord (globalement) avec ce que vient de dire Pierre sur l' appareil reproducteur de ces chers octopattes...(je ne suis pas du tout un spécialiste de la sexualité de la gente aranéeenne mais mes études médicales ont quand même fait que je m' intéresse aussi un peu à la chose...
).
Une petite précision cependant à propos du palpe car quand Pierre parle de palpe gonflé c' est l'"enveloppe" tarsienne du palpe qui parait enflée sous la pression du
bulbe copulateur commençant à se former (à l' état sub adulte) et non le palpe dans son ensemble. Ensuite, à l' état mature l' "enveloppe" tarsienne s' "ouvre" et le
bulbe copulateur alors totalement structuré devient visible (sous le
tarse, en général).
Chaque palpe du mâle (appelé aussi
pédipalpe ou patte mâchoire) comprend en fait (à l'état mature) les éléments suivants (et d' une manière générale)de l' extrémité
distale à l' extrémité
proximale :
-Le
cymbium (ou
tarse modifié) recouvrant le
bulbe copulateur
-le
tibia (souvent avec une ou plusieurs apophyses)
-la
patella (pouvant posséder aussi une
apophyse)
-le
fémur
-le
trochanter
-et parfois la
coxa(ou hanche).
Il est remarquable de noter que par rapport aux pattes ambulatoires il n' existe pas de segment métatarsien.
Chez les araignées
haplogynes mâles (à appareil génital simple) le
bulbe a une structure simplifiée et il peut dans certains cas (ex. : chez le genre
Filistata) ne pas être recouvert par le
tarse; il vient alors en prolongement de celui-ci.
Pour ce qui est de l'
épigyne(structure externe plus ou moins sclérifiée et modifiée de l' appareil génital femelle) il faut noter qu' elle n' existe pas chez les araignées
haplogynes ou à appareil sexuel simple( contrairement aux araignées à appareil sexuel complexe ou
entélégynes) Il arrive parfois comme chez les Dysdera que l' on puisse voir (partiellement) la vulve (partie interne de l' organe sexuel femelle) en transparence mais ce n' est pas toujours évident. Et c' est pour cela que j' ai dit à propos du genre Dysdera que la maturité sexuelle était plus facile à voir (sur le terrain) chez le mâle (avec son
bulbe copulateur bien visible) que chez la femelle.
Bon il y aurait encore beaucoup de choses à dire car ce chapitre est vraiment passionnant mais je vais quand même m' arrêter là...
Christian