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[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Qu'elles soient terrestres, amphibies ou aquatiques, toutes les punaises se donnent rendez-vous ici.

Animateurs : lauzette, Fraf, Coconoel

Pat32k
Membre
Enregistré le : mardi 19 juillet 2016, 21:00
Localisation : Haute-Garonne

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par Pat32k »

Merci pour ces précisions.

On pourrait dire aussi tout simplement que toutes les femelles d'une même espèce peuvent se comporter de temps en temps de la sorte (pondre sur un support non végétal), tout en continuant à supposer que ce comportement a une base génétique. Pas besoin alors de faire appel à des différences génétiques d'un individu à l'autre, ce serait grosso modo le même programme génétique pour tout le monde pour ce trait (le choix du support de ponte) et qui parfois donnerait ces pontes insolites.
Si ces pontes insolites restent peu fréquentes et que cela a un impact négligeable sur la survie de l'espèce, alors le programme génétique qui les permet aura du mal à être éliminer au cours de l'évolution.

Si les larves ont un régime alimentaire plutôt polyphage, alors les femelles n'ont pas besoin d'avoir un "logiciel" hautement sophistiqué de recherche du bon support de ponte. Cela pourrait expliquer alors ces "ratés" que l'on peut voir de temps en temps.

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Fraf
Animateur
Enregistré le : lundi 24 août 2009, 10:31
Localisation : Nice (06)

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par Fraf »

Exactement.

Reste également à voir ce qui est perçu par la génétique, qui ne code généralement que pour un récepteur, permettant habituellement (mais pas toujours) de reconnaître l'élément : telle espèce ne pond pas sur telle plante, mais plutôt sur une plante qui émet telle odeur, par exemple, et qui est généralement la bonne. On connaît le cas par exemple d'impasses évolutives chez les Serinethinae (Boisea ou Jadera ? Je ne sais plus, mais ça peut se retrouver facilement...) qui pondent sur des plantes cultivées de la même famille que leur plante-hôte, et sur lesquelles les œufs ne se développent pas. On est en train de se poser la question pour S. furcula, qui est quand même retrouvé assez fréquemment sur la Tomate, sur laquelle il n'a jamais jusqu'ici été vu en train de pondre ou s'accoupler, alors que sa plante hôte connue, Solanum nigrum, en est une proche parente...

Sans parler de l'oiseau satin, qui décore son "nid" de tout ce qui est bleu, essentiellement des bouchons de stylos billes ou de bouteilles d'eau...

Que recherche réellement l'animal pour pondre, et comment le perçoit-il ? Cherche-t-il une plante qui ait tel goût, telle odeur, telle texture ? Peut-être que la peinture du mur contient un ingrédient d'origine naturelle qui leurre les punaises, va savoir... :mrgreen: Une fois que l'on sait ce que recherche vraiment la femelle (si elle cherche quelque chose !), il est facile de comprendre comment elle peut se "tromper", ou, plutôt, être induite en erreur...
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Rockwolf
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 8 février 2013, 16:36
Localisation : Shropshire, UK

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par Rockwolf »

Elles me rapellent bien de Halyomorpha halys...
Yes, I really do love Shieldbugs and their allies! And the Ladybirds too! (please excuse my French!)
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gudbuche
Membre
Enregistré le : mardi 8 décembre 2009, 17:44
Localisation : Val de marne

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par gudbuche »

Rockwolf a écrit : vendredi 25 septembre 2020, 15:30 Elles me rapellent bien de Halyomorpha halys...
J’agrée.
Le grémil pourpre-bleu préfère l'orée des bois
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pierred
Webmestre galerie
Enregistré le : mercredi 20 avril 2005, 6:58
Localisation : Paris

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par pierred »

On a dans la galerie une photo représentant les deux premiers stades de l'espèce que vous suggérez.
Je pense que cela force à aller chercher ailleurs.
Pierre D.
Pat32k
Membre
Enregistré le : mardi 19 juillet 2016, 21:00
Localisation : Haute-Garonne

[Pentatomidae] Des punaises accros des murs

Message par Pat32k »

Fraf a écrit : jeudi 24 septembre 2020, 9:01 Exactement.

Reste également à voir ce qui est perçu par la génétique, qui ne code généralement que pour un récepteur, permettant habituellement (mais pas toujours) de reconnaître l'élément : telle espèce ne pond pas sur telle plante, mais plutôt sur une plante qui émet telle odeur, par exemple, et qui est généralement la bonne. On connaît le cas par exemple d'impasses évolutives chez les Serinethinae (Boisea ou Jadera ? Je ne sais plus, mais ça peut se retrouver facilement...) qui pondent sur des plantes cultivées de la même famille que leur plante-hôte, et sur lesquelles les œufs ne se développent pas. On est en train de se poser la question pour S. furcula, qui est quand même retrouvé assez fréquemment sur la Tomate, sur laquelle il n'a jamais jusqu'ici été vu en train de pondre ou s'accoupler, alors que sa plante hôte connue, Solanum nigrum, en est une proche parente...

Sans parler de l'oiseau satin, qui décore son "nid" de tout ce qui est bleu, essentiellement des bouchons de stylos billes ou de bouteilles d'eau...

Que recherche réellement l'animal pour pondre, et comment le perçoit-il ? Cherche-t-il une plante qui ait tel goût, telle odeur, telle texture ? Peut-être que la peinture du mur contient un ingrédient d'origine naturelle qui leurre les punaises, va savoir... :mrgreen: Une fois que l'on sait ce que recherche vraiment la femelle (si elle cherche quelque chose !), il est facile de comprendre comment elle peut se "tromper", ou, plutôt, être induite en erreur...
Il reste en effet beaucoup de questions à élucider. Peut-être qu'une activité comme la recherche d'un support de ponte dépend de la prise en compte par l'animal de plusieurs de ces paramètres à la fois (texture, odeur, etc). J'avais assisté l'an dernier à une conférence au Muséum d'histoire naturelle de Toulouse sur l'intelligence des insectes sociaux. Mais le sujet n'était pas "l'intelligence" collective mais l'intelligence à l'échelle inviduelle. Le conférencier avait présenté différentes expériences qui montraient que ces petites bêtes étaient bien plus futées qu'on ne l'imaginait. Peut-être que les punaises elles aussi pourraient nous révéler quelques capacités cognitives insoupçonnées!

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