Certes, mais Cécile a appliqué la règle qui fait que l'on doit généralement diviser par deux les tailles estimées par des personnes qui ne sont pas habituées à l'observation des arthropodes. On peut même parfois diviser par trois si c'est une bestiole qui se déplace rapidement.
C'est même vrai pour des bestioles plus grandes et les couleuvres de 6 m (la largeur de la route) ne sont pas rares dans les récits de vacances.
Lors de votre inscription suivez impérativement ces recommandations pour que votre compte soit validé.
Si vous voyez ce bandeau, c'est que vous n'êtes pas connecté. En cas de difficultés de connexion cliquez d’abord sur CE LIEN avant de cliquer sur “Connexion”
Si vous voyez ce bandeau, c'est que vous n'êtes pas connecté. En cas de difficultés de connexion cliquez d’abord sur CE LIEN avant de cliquer sur “Connexion”
[Scolopendra cingulata] Centipede costauds sur Montpellier. Normal?
Animateur : guillaume
- Patrick_B
- Modérateur
- Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
- Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme
- s_cingulata
- Membre confirmé
- Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
- Localisation : Bouches-du-Rhône
Bonjour,
Si vos spécimens étaient strictement identiques à mon avatar, alors il s'agit de Scolopendra cingulata Latreille, 1829 (Chilopoda, Scolopendromorpha, Scolopendridae). A noter que cette espèce peut parfois être beaucoup plus foncée que la photo de mon avatar : tronc brun voire quasiment noirâtre; dans ce cas, l'aspect annelé est beaucoup moins prononcé étant donné que les bandes tranversales sur les bords destergites sont moins marquées ou disparaissent. Les pattes, en revanche, restent souvent jaunâtres. Il m'est aussi arrivé d'identifier quelques spécimens italiens (en provenance des Appennins) qui présentaient une coloration plus "classique" (donc ocre-jaune pour le tronc et les pattes) mais en plus de celle-ci, quelques nuances bleuâtres sur les dernières paires de pattes et les articles antennaires; chez ces individus, les bandes foncées tergales étaient localisées dans le tiers médian des tergites seulement.
Pour précision, pour ce qui est de mon avatar, le spécimen est un peu plus clair qu'à l'accoutumée parce qu'il venait de muer, et, pour anecdote (on ne le distingue pas sur cette photo très rétrécie), il était en train de manger sonexuvie quand je l'ai photographié. Les chilopodes mangent en effet leur exuvie après chaque mue.
Il est connu que Scolopendra cingulata atteint jusqu'à 120 mm chez nous ; j'ai pu moi-même observer quelques spécimens de cette taille. Les scolopendres, tout comme les autres chilopodes, muent encore à l'état adulte ce qui augmente légèrement leur taille à chaque processus ecdysial. Ceci dit, les individus adultes les plus couramment rencontrés mesurent de 80 à 100 mm ce qui représente certainement l'amplitude de variation d'adultes "normaux", les très grands spécimens pouvant être considérés comme étant des individus "âgés" (= ayant plusieurs années de vie au stade adulte). Des observations sur l'éthologie et l'ontogénèse de cette espèce, réalisées en captivité il y a près d'une dizaine d'années, m'avaient d'ailleurs plutôt confirmées ces hypothèses.
A noter que dans les Balkans, il est cité dans des références bibliographiques fiables que S. cingulata atteint jusqu'à 170 mm ! Dans des collections que j'ai pu identifier, j'ai examiné des individus en provenance de pays orientaux qui atteignaient 140 mm. Dans le sud de l'Espagne, on trouve aussi de tels spécimens.
Pour en revenir à vos spécimens, il est peu probable qu'il s'agisse d'autre chose que de cingulata (toutefois, seule une photo permettrait de trancher à 100% pour les raisons émises dans d'autres réponses), étant donné que c'est la seule espèce de la famille Scolopendridae que l'on trouve en France continentale, donc le seul chilopode "gros et massif", qui possède unhabitus ne prêtant guère à confusion [quoique dans le genre "gros et massif"on trouve aussi l'Eupolybothrus fasciatus Newport, 1844 (Lithobiomorpha, Lihobiidae), un gros lithobiomorphe potentiellement présent en France méditerranéenne -jusqu'à 45 mm sans les pattes, ça peut impressionner le néophyte-]. En Corse, nous trouvons aussi Scolopendra oraniensis H. Lucas, 1846, plus petite (40 à 60 mm, exceptionnellement jusqu'à 68 mm), et qui s'en distingue par des caractères morphologiques à observer sous loupe binoculaire.
Les autres scolopendromorphes français appartiennent aux genre Cryptops (Cryptopidae) et ne peuvent être assimilés à la photo de mon avatar.
Pour ce qui est des effets pathologiques dûs à une éventuelle morsure, voici un copier-coller d'un court passage d'une publication réalisée il y a quelques années :
Voilà, en espérant vous avoir un peu renseigné avant de débrancher mon ordi pour un bon moment
Bien cordialement,
Etienne
Si vos spécimens étaient strictement identiques à mon avatar, alors il s'agit de Scolopendra cingulata Latreille, 1829 (Chilopoda, Scolopendromorpha, Scolopendridae). A noter que cette espèce peut parfois être beaucoup plus foncée que la photo de mon avatar : tronc brun voire quasiment noirâtre; dans ce cas, l'aspect annelé est beaucoup moins prononcé étant donné que les bandes tranversales sur les bords des
Pour précision, pour ce qui est de mon avatar, le spécimen est un peu plus clair qu'à l'accoutumée parce qu'il venait de muer, et, pour anecdote (on ne le distingue pas sur cette photo très rétrécie), il était en train de manger son
Il est connu que Scolopendra cingulata atteint jusqu'à 120 mm chez nous ; j'ai pu moi-même observer quelques spécimens de cette taille. Les scolopendres, tout comme les autres chilopodes, muent encore à l'état adulte ce qui augmente légèrement leur taille à chaque processus ecdysial. Ceci dit, les individus adultes les plus couramment rencontrés mesurent de 80 à 100 mm ce qui représente certainement l'amplitude de variation d'adultes "normaux", les très grands spécimens pouvant être considérés comme étant des individus "âgés" (= ayant plusieurs années de vie au stade adulte). Des observations sur l'éthologie et l'ontogénèse de cette espèce, réalisées en captivité il y a près d'une dizaine d'années, m'avaient d'ailleurs plutôt confirmées ces hypothèses.
A noter que dans les Balkans, il est cité dans des références bibliographiques fiables que S. cingulata atteint jusqu'à 170 mm ! Dans des collections que j'ai pu identifier, j'ai examiné des individus en provenance de pays orientaux qui atteignaient 140 mm. Dans le sud de l'Espagne, on trouve aussi de tels spécimens.
Pour en revenir à vos spécimens, il est peu probable qu'il s'agisse d'autre chose que de cingulata (toutefois, seule une photo permettrait de trancher à 100% pour les raisons émises dans d'autres réponses), étant donné que c'est la seule espèce de la famille Scolopendridae que l'on trouve en France continentale, donc le seul chilopode "gros et massif", qui possède un
Les autres scolopendromorphes français appartiennent aux genre Cryptops (Cryptopidae) et ne peuvent être assimilés à la photo de mon avatar.
Pour ce qui est des effets pathologiques dûs à une éventuelle morsure, voici un copier-coller d'un court passage d'une publication réalisée il y a quelques années :
Je dirais donc que tout n'est pas que "légende", la venimologie des chilopodes est un domaine particulièrement délicat dans le sens où, en dehors d'espèces à dangerosité avérée, la sensibilité de certaines personnes est un des premiers facteurs pouvant être source d'aggravations de symptômes qui seront bénins chez d'autres. Ceci n'est d'ailleurs pas l'apannage des chilopodes puisque nous retrouvons ces particularités chez les plupart des organismes venimeux.-Scolopendra cingulata Latreille, 1829
Plusieurs auteurs ont étudié la morsure de cette espèce, dont Duboscq (1894) et Pontuale & coll. (1997), par exemple.
La morsure entraîne des enflures, des ganglions et une douleur localisée, parfois assez vive car elle fait penser à une brûlure ; elle peut également quelquefois donner de la fièvre. La morsure d’été est plus grave que celle d’hiver pour les individus septentrionaux (comme ceux du midi de la France par exemple).
D’autres anecdotes relatent également une douleur locale importante et des réactions inflammatoires sévères. Le traitement appliqué serait la désinfection locale et éventuellement la prise d’antalgiques comme le Paracétamol.
Voilà, en espérant vous avoir un peu renseigné avant de débrancher mon ordi pour un bon moment
Bien cordialement,
Etienne